Ghana : Devant le parlement, Nana Akufo-Addo confirme son intention de ne plus avoir recours à l’assistance du FMI, dès cette année

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A l’occasion de son deuxième discours sur l’état de la nation, prononcé, ce jeudi, devant le parlement, le président du Ghana, Nana Akufo-Addo (photo), a confirmé son intention de ne plus avoir recours à l’assistance du Fonds monétaire international (FMI), au terme de l’actuel programme économique et financier triennal appuyé par la facilité élargie de crédit (FEC).
« Je suis ravi d’annoncer que le programme appuyé par la facilité élargie de crédit qui a débuté en 2015 et qui est soutenu par le FMI, prendra fin cette année », a-t-il déclaré. Ajoutant que « la performance macroéconomique relativement bonne en 2017 soutiendra fortement la réussite de ce programme ».
Poursuivant, Nana Akufo-Addo a déclaré : « Nous sommes déterminés à mettre en place des mesures pour assurer l’irréversibilité et maintenir la stabilité macroéconomique, afin que nous n’ayons aucune raison de demander à nouveau l’assistance de cette puissante organisation mondiale ».
Avec cette annonce, le président ghanéen maintient inchangée sa position adoptée à l’endroit du FMI, depuis son accession au pouvoir, en décembre 2016. Nana Akufo-Addo avait, en effet, annoncé, en juillet 2017, qu’il ne comptait pas prolonger le programme économique et financier triennal conclu avec le FMI, au-delà d’avril 2018.
Pour rappel, le programme économique et financier triennal soutenu par une facilité élargie de crédit entre le FMI et le Ghana, a été approuvé le 03 avril 2015. D’une durée initiale de trois ans, ce programme qui s’élève à 664,20 millions de DTS (environ 918 millions $ ou 180% du quota, au moment de l’approbation de l’arrangement) a été, toutefois, prolongé d’une année, en août 2017.
L’objectif poursuivi par ce programme consiste notamment à rétablir la durabilité de la dette et la stabilité macroéconomique dans le pays, afin de favoriser le retour à une forte croissance et à la création d’emplois tout en protégeant les dépenses sociales.
Ainsi, après une année 2016 au cours de laquelle la croissance du pays était de 3,5%, le niveau le plus bas depuis deux décennies, le FMI table sur un retour à une croissance plus vigoureuse en 2017-18. En raison notamment de l’augmentation de la production pétrolière, de la baisse de l’inflation et de la baisse des déséquilibres avec la bonne mise en œuvre des politiques par les autorités ghanéennes.
Pour sa part, Nana Akufo-Addo a estimé que l’économie ghanéenne se porte désormais mieux, sous la conduite de son gouvernement. « Je suis heureux de pouvoir rapporter que l’équipe de gestion économique, sous la direction du brillant économiste, le vice-président Mahamudu Bawumia, a relevé le défi. Et le dur labeur commence à produire des résultats positifs », a-t-il déclaré.
Ajoutant que « nous avons augmenté nos réserves internationales, maintenu la stabilité relative du taux de change, réduit le ratio dette / PIB et le taux d’accumulation de dette. Nous avons payé près de la moitié des arriérés hérités et, surtout, nous sommes à jour de nos obligations à l’endroit des fonds statutaires ».
« Nous avons réduit les impôts, nous réduisons l’inflation et les taux d’intérêt. La croissance économique augmente, passant du taux alarmant de 3,5% en décembre 2016, à 7,9% dès notre première année [2017, Ndlr]. Et tout porte à croire que ce sera encore mieux, cette année », s’est félicité le président ghanéen

5 Commentaires

  1. ce president montre la direction à suivre, mais je crains que les occidentaux ne vont pas le laisser poursuivre sa politique. Il faut savoir que le fmi , la banque mondiale et toutes ses structures ont ete mises en pace, pour nous garder sous tutelle et la moindre volonte de s’en departir entraine des consequences. Il faut juste interroger l’histoire pour s’en rendre compte

    • Ce temps est révolu et vous exagérez le pouvoir de nuisance des occidentaux aujourd’hui. Votre analyse tend même à dédouaner des gougnafiers comme Macky qui servent volontairement des intérêts français parfois au détriment des intérêts sénégalais et des entreprises locales. Ce n’est pas une question de pression occidentale, mais de manque d’intelligence politique et économique.

  2. Il serait très pertinent que nos économistes Sénégalais qui brillent par leur absence et leur ignorance, comparés à leurs collègues de beaucoup de pays développés comme en voie de l’être, nous disent pourquoi cette décision d’Accra ne pourrait pas être prise par Dakar ! Je fais le pari ici que malgré nos revenus qui seront tirés du pétrole et gaz, le Sénégal continuera toujours à « mendier »auprès de partenaires ! On dirait que riche ou pas, on est obligé d’avoir besoin des autres.

    • Les raisons pour lesquelles Dakar ne suivrait pas cet exemple sont faciles à connaître. La première c’est l’etat d’esprit larbin de Mackarina (Macky). Wade avait pourtant les mêmes aspirations que ce président Ghanaen et on se souvient encore de son discours à la FAO ou de sa convocation de l’ambassadrice Américaine. Ça se justifie aussi par l’incompétence et la paresse de nos élites. Ils remplissent les caisses noire de milliards, ensuite ils sous traitent le pays à la France, pendant que eux dorment.

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