Go : Toi aussi Awa…

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D’abord celle là, pour la faire sortir de son mutisme, il faut quelque chose de grand. « Affaire bou grawe ». Ou alors de scandaleux. Parce que la prof « saint-louisienne moom», elle ne raffole que de sujets «yakhe bou rey ». L’ordinaire, comme les sempiternelles bisbilles politiques du Pds, elle le snobe. Elle n’en a pas le temps, question de classe. Et il faut reconnaître que cela lui réussit quand tout le monde est persuadé que les malheurs de son parti commencent avec ses « grandes gueule »s.

Mais « nake » avec ce dossier de l’Armp qui l’accuse entre autres de gestion nébuleuse et de « mataye » avec ces commandes d’ustensiles de cuisine qui coutent 37 000 f, l’unité, elle n’avait plus la possibilité de jouer à l’autruche. Il fallait au moins donner un embryon d’explications pour différer les interrogations, à défaut de réponses claires, nettes et précises. D’où une mini sortie délicate et mesurée pour s’indigner et rejeter les ‘accusations qu’elle juge injustifiées’ de la structure que préside Youssoupha Sakho, lequel par ailleurs ne lui serait pas particulièrement favorable, si on se réfère à son communiqué.

Tout de même, les arguments brandis par l’ancienne ministre ne semblent pouvoir convaincre que ceux qui veulent bien. Awa ne nie pas les ombres et les fantaisies qui enveloppent les dépenses effectuées sous son magistère. Non. Au contraire, elle assume et estime qu’il faut être prudent sur la question des prix, parce que nous, sénégalais, nous sommes dépassés au point de n’avoir jamais entendu parler de cuillers qui coutent aussi cher. Mais ce qui la dérange surtout, c’est d’avoir été portée au pinacle, alors que « bari na fi ay morom » et qu’elle n’avait jamais vu le rapport de l’Armp pour pouvoir y répondre. A quelque nuance près, les mêmes arguments automatiques utilisés par Djibo Ka, Pape Diop…et tant d’autres responsables épinglés qui sont dans l’air du temps.

C’est sérieux ça ? En tout cas nous, sénégalais, il ne nous intéresse pas trop de savoir si elle avait vu un pré rapport ou pas, si c’était son cabinet qui avait effectué ces commandes économiquement meurtrières ou pas. Ce qu’on veut rapidement, c’est qu’elle nous file une seule adresse de magasin où l’on vend des cuillers et des nattes de prière au prix acheté par son ex département. Et si le cœur lui en dit aussi, de nous montrer des échantillons de ces fameux articles. Pour le reste, nous sommes assez grands pour nous faire notre propre idée.
« Am dett ? »

rewmi.com

1 COMMENTAIRE

  1. madame awa ndiaye, tu pourrait penser aux sènègalais qui ne mangent pas à leur faim pour devoir moderer tes dèpenses et faire preuve que tu travailles pour le bien de notre pays.

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