La résidence du président guinéen Alpha Condé a été attaqué à l’arme lourde dans la nuit de lundi à mardi, faisant un mort et des dégâts matériels. Alpha Condé serait « sain et sauf » selon une source à la présidence.
La résidence du président guinéen Alpha Condé à Conakry a été attaquée à l’arme lourde dans la nuit de lundi à mardi, faisant un mort, selon l’agence Reuters.
« Le président était là, mais il est sain et sauf », a indiqué une source de la présidence à l’agence britannique. Alpha Condé a lui-même confirmé l’attaque de sa résidence dans une allocution à la radio, au cours de laquelle il a appelé au calme.
« Dégâts substantiels »
L’attaque a provoqué des « dégâts substantiels » à la résidence selon Reuters : le portail aurait été soufflé par un tir de roquette et le bâtiment seraient criblé de balles. D’autres témoins ont fait état de « tirs d’artillerie ».
Selon des témoins cités par Reuters, l’attaque de la résidence a commencé vers 1h30, heure locale (1h30 GMT).
D’après des habitants interrogés par l’AFP, les tirs auraient en revanche commencé vers 3h et duré jusqu’à 5h30. Ces résidents affirment que les tirs provenaient de militaires.
Mardi matin, les accès au quartier administratif de Kaloum, au centre de Conakry, étaient par ailleurs fermés à la circulation.
Alpha Condé est le premier président démocratiquement élu de la Guinée, un pays marqué par les coups d’État et qui sort d’une période de transition dirigée par l’armée.
Le capitaine Moussa Dadis Camara, qui avait pris le pouvoir après la mort de Lansana Conté en décembre 2008, en avait été écarté par les armes un an plus tard, après une tentative d’assassinat perpétrée par son aide de camp « Toumba » Diakité.
L’extrême désorganisation de l’armée guinéenne est l’un des chantiers prioritaires d’Alpha Condé. Dans une interview accordée à Jeune Afrique en mai dernier, le président s’était dit « fier de l’armée guinéenne » : « Elle ne sort plus dans les rues, elle a accepté que toutes ses armes lourdes soient délocalisées à l’intérieur du pays, on ne la voit plus déambuler dans les bars en tenue ni tenir des barrages dans la capitale », avait-il assuré.
(Avec agences) Jeuneafrique.com