Après dix-huit jours de contestation, le président égyptien Hosni Moubarak a cédé à la pression de la rue. Par le biais du vice-président Omar Souleiman, il a annoncé qu’il quittait le pouvoir pour le remettre entre les mains de l’armée.
Selon Omar Souleiman, qui s’exprimait à la télévision, vendredi 11 février, un conseil militaire va être mis sur pied pour diriger le pays.
Le ministre de la défense, Mohamed Hussein Tantaoui, dirige lui-même ce conseil, qui s’était réuni la veille en promettant de satisfaire les revendications du peuple, confirme-t-on de source militaire.
L’armée égyptienne s’engage dans la transition. Le Conseil suprême des forces armées égyptiennes a annoncé qu’il détaillerait les mesures de la phase de transition politique à venir tout en félicitant le raïs pour avoir pris cette décision « dans l’intérêt de la nation ». Elle a également « [salué] les martyrs » qui ont perdu la vie lors des dix-huit jours de contestation et a assuré qu’elle ne souhaitait pas se substituer à la « légitimité voulue par le peuple ».
Les Egyptiens célèbrent la victoire du peuple sur la place Tahrir au Caire.REUTERS/SUHAIB SALEM
lemonde.fr avec Reuters