Les forces ivoiriennes vont lancer une opération militaire pour traquer les auteurs d’une embuscade au cours de laquelle au moins sept Casques bleus nigériens ont été tués vendredi lors d’une attaque sans précédent contre les forces de l’ONUCI dans le sud-ouest du pays. Au moins huit civils ont aussi été tués dans cette région, ont annoncé samedi les autorités.
Plusieurs centaines de villageois fuyaient cette zone située près de la frontière libérienne, bien que les autorités n’aient pas pu confirmer s’il y avait d’autres victimes.
«C’est la première fois que nous avons ce type d’attaque en Côte d’Ivoire. C’est un moment très difficile pour toute la mission ici», a déclaré Sylvie van den Wildenberg, porte-parole de l’Opération des Nations unies en Côte d’Ivoire (ONUCI).
Un responsable du gouvernement ivoirien, s’exprimant sous couvert d’anonymat, a affirmé que le président Alassane Ouattara avait demandé des hélicoptères de combat aux forces de l’ONUCI et qu’il espérait les avoir sur place d’ici lundi.
Le ministre ivoirien de la Défense Paul Koffi Koffi a annoncé pour sa part que les forces gouvernementales, avec les forces libériennes et de l’ONUCI, lanceront une opération le 15 juin pour trouver les auteurs de cette tuerie, qu’il a qualifiés de «miliciens ou mercenaires».
À Accra, Carlos Geha, directeur adjoint du Bureau pour la coordination des affaires humanitaires de l’ONU, a affirmé que l’agence avait envoyé une mission à Taï, une ville située dans le sud-ouest de la Côte d’Ivoire, pour enquêter sur cette attaque perpétrée vendredi, mais qu’il ne disposait d’aucun détail dans l’immédiat.
AP
