Ibrahima Sar, le ministre délégué chargé de l’énergie: « Je ne suis pas le fusible de Karim Wade »

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Ibrahima Sar, le ministre délégué chargé de l’énergie, ne veut pas qu’on le considère comme un fusible de Karim Wade. Invité de l’émission « Grand jury », il a soutenu qu’il ne sert pas un homme, mais un Etat et que les principes sont clairs entre Karim Wade et lui.

 

Servir le pays est le sacerdoce d’Ibrahima Sar, ministre délégué chargé de l’énergie. Il soutient qu’il est un serviteur de l’Etat, comme son père l’a été, et non d’un homme.

« Je ne suis pas un fusible. Karim et moi, nous avons des relations fraternelles. Il me considère comme son grand frère. Il m’a demandé de venir l’appuyer et c’est ce que j’ai fait. Je suis un serviteur de l’Etat. Je ne suis pas au service d’un homme. Quand il m’a sollicité j’ai demandé que les principes soient clairs. Nos sorties respectives, nous les préparons ensemble. Ce qui veut dire que je partage tout ce qu’il dit et il partage tout ce que je dis. Karim me voue une estime que je ne comprends même pas. Il pense que je peux tout faire », précise-t-il.

S’expliquant sur les problèmes de la Senelec, il estime que depuis longtemps, il n’y a pas eu de planification dans le secteur. On n’a jamais considéré la Senelec comme un secteur vital. Or, c’est un secteur qui garantit la sécurité publique.« Depuis 20 ans, il fallait plus d’investissements », pense-t-il.

Le résultat, selon lui, est là : « il y a des machines de 30 ans, d’autres de 15 ans et un parc acquis après l’alternance qui représente 33% des machines. Ce qui fait qu’en moyenne, nous avons un parc obsolète qui fait que les coûts de production sont élevés. L’essentiel des centrales fournissent de l’électricité à perte. La Senelec ne peut plus acheter son fuel et est obligé de recourir aux banques. Ce qui fait que les coûts deviennent de plus en plus élevés. La facture de fuel peut aller de 14 à 17 milliards par mois ».

S’expliquant sur les 800 milliards que les autorités disent avoir investi dans le secteur de l’énergie, Ibrahima Sar rectifie : « ce n’est pas 800 milliards qu’il faut annoncer comme ayant été investi. Dans ce chiffre, il y a des fonds investis, ceux en cours d’investissement et ceux à investir par des privés. Cela représente 400 milliards. Il y a 200 autres milliards payés en guise de compensation à des fournisseurs. Donc, sur les 800 milliards, il n’y a que quelque 200 milliards qui ont été investis ».

Ibrahima Sar est allé plus loin dans son argumentaire. Il croit savoir que l’Etat s’est rendu maintenant compte que le secteur de l’énergie est vital. « Nous avons décidé d’ériger le secteur de l’énergie en sur-priorité comme les grand travaux des chef de l’Etat. C’est pourquoi, nous avons proposé au président de la République qu’il confie à l’Apix l’acquisition de groupes électrogène et la location de barges pour venir à bout des délestages. Ma conviction est que le problème de l’énergie doit être réglé par des ressources propres. Le privée ne doit venir qu’en appoint », dit-il.

C’est pourquoi, révèle-t-il, le ministre de l’Economie et des Finances est en train de lever 25 à 30 milliards et que des démarches sont en train d’être entreprises pour financer le plan takkal à hauteur de un milliard d’euros (environs 655 milliards FCFA).

nettali.net

 

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