« Il faut 400 milliards de dollards pour une électricité suffisante d’ici 2030 »

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XALIMANEWS- Le spécialiste des questions de développement Roland Portella a souligné la nécessité d’ »investir au minimum 400 milliards de dollars d’ici 2030 pour avoir une électricité suffisante et constante en Afrique ».

« Le secteur de l’électricité étant très capitalistique, il faut investir au minimum 400 milliards de dollars d’ici 2030 afin d’avoir de l’électricité de manière suffisante et constante en Afrique. La puissance à installer est de l’ordre de 30 000 000 de MW d’ici 2025 », a-t-il notamment soutenu.

Selon lui, « le décollage pérenne de l’Afrique, sa véritable industrialisation, son développement agricole et rural ne se feront qu’avec des solutions innovantes de production énergétique, permettant un accès plus large et une meilleure disponibilité de l’électricité, pour le tissu économique et les populations, de manière durable ».

Dans une tribune publiée sur le site lepointafrique.fr, il soutient que « la pire des difficultés consiste à vouloir distribuer de l’électricité à une population qui ne peut pas la payer ».

« Cette contrainte est si prégnante que les bailleurs de fonds tiennent rarement leurs promesses, faute de rentabilité immédiate », déplore M. Portella, également président de la Coordination de l’Afrique de demain (CADE), un centre d’analyse et de rencontres socio-économiques sur l’Afrique.

« Les entreprises privées sollicitées préfèrent la reprise d’installations existantes à la construction d’ouvrages neufs. Elles se désengagent souvent à cause du coût prohibitif de la réhabilitation d’équipements obsolètes et de l’impossibilité de vendre la production à son vrai prix », fait-il remarquer.

Le spécialiste des questions de développement rappelle que « l’Afrique est exportatrice nette d’énergie représentant environ 9,5 % de la production énergétique mondiale, mais elle ne consomme qu’environ 3,2 % de cette production ».

« La capacité de production des 48 pays au sud du Sahara est de 68 gigawatts, presque deux fois inférieure à celle de la France. Hors Afrique du Sud, la consommation d’électricité en Afrique subsaharienne représente à peine 1 % de celle des pays à revenu élevé », relève Roland Portella.

« L’Afrique subsaharienne produit 82,9 térawattheures d’électricité hydraulique, soit seulement 2,6 % de la production mondiale, mais elle n’exploite que 3 % de son potentiel hydroélectrique. Elle tient une place insignifiante dans la production à partir des autres sources d’énergies renouvelables », a-t-il encore déploré.

Parlant des modèles d’investissement, M. Portella a soutenu que « le secteur énergétique en Afrique est très capitalistique ». D’où, préconise-t-il, « la nécessité, pour la transition énergétique en plus des investissements publics de long terme, de faire intervenir des acteurs nationaux et internationaux du secteur privé qui maîtrisent les technologies ».

« Pour que des modèles d’investissement et des financements adéquats puissent se pérenniser, il est impératif pour les Etas africains de cesser les incohérences stratégiques qui doivent se transformer en véritables stratégies de développement », suggère-t-il.
« La capacité de production des 48 pays au sud du Sahara est de 68 gigawatts, presque deux fois inférieure à celle de la France. Hors Afrique du Sud, la consommation d’électricité en Afrique subsaharienne représente à peine 1 % de celle des pays à revenu élevé », relève Roland Portella.

L’Afrique subsaharienne produit 82,9 térawattheures d’électricité hydraulique, soit seulement 2,6 % de la production mondiale, mais elle n’exploite que 3 % de son potentiel hydroélectrique. Elle tient une place insignifiante dans la production à partir des autres sources d’énergies renouvelables », a-t-il encore déploré.

Parlant des modèles d’investissement, M. Portella a soutenu que « le secteur énergétique en Afrique est très capitalistique ». D’où, préconise-t-il, « la nécessité, pour la transition énergétique en plus des investissements publics de long terme, de faire intervenir des acteurs nationaux et internationaux du secteur privé qui maîtrisent les technologies ».

« Pour que des modèles d’investissement et des financements adéquats puissent se pérenniser, il est impératif pour les Etas africains de cesser les incohérences stratégiques qui doivent se transformer en véritables stratégies de développement », suggère-t-il.

Aps

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