ILES DU CAP-VERT Au «Petit pays» de Césaria Evora

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Mardi 7 Août. Dans la salle d’embarquement de l’aéroport Léopold Sédar Senghor, il ne grouille pas grand monde en ce petit matin. Alors que des techniciens de surface lissent les carreaux, les free shop bien garnis attendent l‘arrivée des premiers clients.Pendant plus d’une heure passée dans la salle d’embarquement où l’on a le regard rivé sur une piste encore endormie, aucun avion ne s’est élevé vers le ciel ni ne s’est posé sur le tarmac. Tout cela est bien loin des aéroports internationaux qui fonctionnent au rythme infernal des décollages et atterrissages et particulièrement en cette période de haute saison. Ainsi, pour tuer le temps, on s’occupe comme on peut.

Après la revue de presse du matin, c’est le moment de laisser son regard traverser la baie vitrée et se promener sur le paysage alentour. Il s’attarde quelque peu sur la fameuse et controversée statue de la Renaissance africaine qui trône sur l’une des Mamelles de Ouakam. Elle est ceinturée par des maisons qui en obstruent la perspective. Partout présentes, elles poussent comme des champignons, plantées au gré des espaces disponibles, dans un désordre effarant, en l’absence manifeste de tout plan directeur et au prix d’une insolente agression de l’environnement. Elles ont empiété sur la zone d’emprise et font craindre un véritable désastre en cas de crash éventuel.

Le contraste est plus saisissant lorsque nous nous posons après un vol d’une heure 30 minutes, aux Iles du Cap-Vert, sur le tarmac de l’aéroport Nelson Mandela, à Praia, sur l’île de Santiago. De l’avion, se laisse dévisager un paysage de montagnes nues, brûlées par le soleil. Rien alentour. Aucune maison ne cerne la piste. Les formalités se font le plus normalement du monde et, à la sortie, on est frappé par la quiétude des lieux. Personne pour vous importuner en vous assaillant par mille et une sollicitations. Ni vendeurs ni mendiants pour vous proposer de la pacotille, quémander une quelconque obole ou dérouler une stratégie d’anarque. Au contraire, des agents d’une société de téléphonie locale vous accueillent en vous proposant gracieusement une puce pourvue de quelques minutes de communication. Les gens semblent disciplinées et aimables. A quelques encablures de l’ancien aéroport transformé en bâtiment d’Etat, le nouvel aéroport offre un autre visage.

Cap sur Mindelo

Après 45 minutes de vol, l’avion se pose sur une piste plantée dans le ventre de la montagne. Un paysage lunaire s’offre sur cette terre rocailleuse de l’île de Sao Vicente. Les enfants peuvent y rester des lustres sans pouvoir s’égosiller dans la rue sous les eaux d’une pluie improbable. Le soleil ne fait pas de cadeau. Il est brûlant. Chaud, chaud, chaud. Ici aussi, le petit aéroport international frappe par sa propreté. Dès la sortie, on se retrouve nez à nez avec une imposante statue dédiée à Césaria Evora qui a donné son nom à l’édifice. Dans le taxi qui nous dépose à l’hôtel, sans aucune négociation préalable puisqu’il affiche d’emblée le tarif officiel, c’est encore sa voix suave trempée dans le rhum, prenante et pénétrante qui étreint l’atmosphère. Comme une mélancolie.

Le lendemain de notre arrivée, comme promis, on se dirige vers un petit cimetière habité par des tombes modestes, sis à l’entrée de la ville, pour un moment de recueillement sur la tombe de la diva qui s’est retirée en décembre dernier de la scène du monde. Toute sommaire, dans l’attente de la construction d’une stèle, la motte de terre qui la recouvre est encore ensevelie sous une forêt de fleurs. Hommage mérité pour la simple raison que vous pouvez parler du Cap-Vert à beaucoup de gens sans que cela ne leur évoque rien. Parlez-leur de Césaria Evora et le lien est vite fait. Parce qu’ils l’auront écoutée et se seront laissé enivrer par les sonorités de sa musique. Du fait de son côté monde, de sa capacité à fédérer, à toucher les âmes et à procurer des émotions transnationales. Morte à 70 ans, Césaria aura eu la chance de pouvoir tourner les pages difficiles de son existence. Et c’est bien dommage d’entendre qu’elle n’a pas pu échapper aux luttes familiales autour de son héritage. N’empêche, si les tractations aboutissent, sa maison ouverte sur la rue, dans un quartier modeste de Mindelo sera transformée en musée par l’Etat.

Une occasion pour qu’elle devienne sûrement un lieu d’attraction pour les fans. Quel plaisir ils goûteront alors, d’autant que cela se déroulera dans un cadre où l’on peut se promener en toute quiétude, comme c’est le cas tout au long de la baie de Mindelo. Et quand on vient de Dakar, ville encombrée par les cantines et les étals de marchands ambulants, on redécouvre le plaisir simple d’arpenter des trottoirs exclusivement réservés aux piétons sans être importuné. Sur la plage il est expressément interdit de se livrer à la vente de marchandise. L’eau est claire et est prise d’assaut par tous les âges et tous les corps, de jour comme de nuit dans une sécurité totale. C’est tout simplement magique.

SAN ANTAO, l’exubérante

Petite effervescence au port de Sao Vicente. Gueule ouverte, le bateau avale quelques voitures bien chargées et des voyageurs en partance pour Santo Antao qui, avec Santiago, est l’île la plus peuplée de l’Archipel. Cap sur Porto Novo. 37 kms séparent cette ville de Rio Grande. On les emprunte par une nouvelle route datant d’à peine deux ans en renforcement de l’ancienne, beaucoup plus ardue et abrupte mais toujours entretenue du haut de la montagne.

Taillée dans le roc, cette nouvelle route qui va de Porto Novo à Rio Grande est de toute beauté. En bas de la falaise, le grand bleu étale son immensité océane. Des tunnels, des vrais, transpercent la montagne. Faut-il que la nature soit hostile pour que l’homme se rebelle dans un élan salvateur de survie, usant de son inventivité et de son ingéniosité rebelles ? Des routes et des chemins en pavés sont construits dans la montagne. Des terrasses sont aménagées sur le flanc pour les besoins de la culture. La vallée est bien exploitée. San Antao la verte est le grenier de Mindelo. Il est aussi de ces lieux paradisiaques qui installent dans une simplicité en pleine nature.

Nous voilà arrivés à «Pedracin village», notre point de chute. De la route, rien ne laisse deviner ce petit bout de paradis qui se confond dans le site. Le propriétaire, un Cap Verdien, (les réceptifs hôteliers appartiennent quasiment tous aux nationaux) en a fait un véritable bijou architectural. Inspiré par l’habitat traditionnel, une maison en pierre et un toit en paille, il a tout modernisé et bien intégré dans le site. C’est d’un silence de rêve, brisé par moment, au petit matin brumeux , par le chant du coq. Un cocorico qui, loin d’importuner réveille la mémoire rurale enfouie en chacun de nous. C’est un chant presque attendu, bien venu tant il participe au décor. Des chambres, on a une vue imprenable sur la montagne. Un lieu rêvé pour l’écriture, la réflexion ou la méditation métaphysique.

Beaucoup de touristes notamment français bien loin de ces préoccupations, viennent dans ce coin pour se consacrer à leur hobby, le trekking. Ils peuvent descendre à Coculi, un petit village avec son église à l’architecture portugaise, escalader la montagne, marcher pendant quatre à cinq heures d’affilée à travers ses petits chemins escarpés découvrant son biotope particulier et notamment son exceptionnelle forêt de pins.

Quand on est soustrait à l’urgence du temps, il est possible d’avoir les services d’un Aluguer, une voiture de location ou de transport en commun. Un petit tour à Ribera de Torre, petit village niché dans le flanc de la montagne avec ses rochers bien particuliers, son paysage extraordinaire bordé de pics qui embrassent les nuages. Et cela a été tragique. Par un jour entre chien et loup, un petit avion de tourisme qui devait atterrir sur l’aérodrome de Ponto do sol s’est écrasé là. Aucun survivant. Une dizaine de morts. Le traumatisme est toujours présent. Et c’est avec beaucoup d’émotion que les Capverdiens vous en parlent.

Le village de Paul s’ouvre sur l’océan avec ses bougainvilliers, son eau qui coule de la montagne et qui comme partout au Cap Vert, est judicieusement récupérée pour irriguer les terrasses aménagées. Face à l’hostilité de la carte physique, il faut se battre pied à pied dans un face-à-face avec la nature. Aussi par un système de goutte à goutte, les terrasses sont-elles arrosées un peu partout au Cap Vert. Et puis, s’évader vers Ponto do Sol. Ça grimpe, ça grimpe dans une petite rue étroite qui ne fait pas de place à deux voitures. Il faut s’arrêter pour laisser passer celle qui vient en face. Heureusement que le trafic est très faible. C’est abrupt, plus on grimpe, plus on découvre en contrebas, la mer dans son infinitude. Il ne faut pas avoir le vertige. Ce qui est frappant c’est que cette route, nous dit-on, a été construite sous les ordres d’un gouverneur portugais à l’époque coloniale pour pouvoir y retrouver sa femme. Eternelle histoire dont l’amour a le secret. Les habitants de villages environnants marchent pour aller d’un point à un autre.

Difficile de ne pas remarquer les poteaux d’électricité. Ils sont plantés partout, jusque dans les plus petits hameaux. Les villages sont pourvus d’écoles maternelles et primaires pour répondre au besoin d’éducation des enfants. Pour le lycée, ils sont dirigés vers de plus grands centres. Et puis dans cette luxuriance, des bananeraies, de la canne à sucre, des papayers, des manguiers… Quand on vient du Sénégal c’est une curiosité dé voir partout à Praia, à Mindelo, des petites brouettes remplies de mango, ces petites mangues bien connues ; mais ici elles sont sans fibres. On ne voit que ça, elles sont prisées. On en consomme à la plage, dans la rue, au restaurant. Enfants, adultes et personnes âgées en raffolent. Comment ne pas tomber sous le charme de ce «Petit pays» tant chanté par Césaria.

CIDADE VELHA, le patrimoine

Nous voilà débarquant à Praia en direction de CidadeVelha distante de 15 kms. Ville jumelée avec Gorée dont elle partage la traite atlantique, elle est classée sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco en 2009. Initialement dénommée Rio Grande, cette première ville coloniale construite sous les tropiques par les Européens sera baptisée Cidade Velha (vieille ville en portugais) à la fin du 18e siècle, pour éviter toute confusion avec la ville de Ribeira Grande sur l’Ile de Santo Antao. Logée au sud de l’Ile de Santiago dont la découverte remonte vers 1460, elle a été un carrefour exceptionnel du commerce international entre les routes de l’Afrique et du Cap, du Brésil et des Caraïbes. Elle a été une plateforme essentielle de la traite atlantique.

Charles Akibodé, historien formé à l’Ucad, nous entretient avec la passion du professeur sur l’intérêt qu’il y a aujourd’hui, au-delà de la douloureuse parenthèse de l’esclavage, de jeter un regard sur toute cette histoire immatérielle. En nous faisant visiter le fort qui surplombe la montagne, avec ses canons et sa grande réserve d’eau témoins d’un passé mouvementé. Du haut du fort, il nous montre le lit du fleuve, (d’où l’ancienne appellation Rio Grande) se jetant dans la mer. En témoignage de son humidité passée, la vallée est parsemée d’arbres fruitiers et de bananeraies et autres essences. Akibodé nous fait visiter les ruines de l’ancienne cathédrale, la première érigée en Afrique. Interrogeant par ailleurs quelques mots créoles empruntés au wolof, au mandingue, il montre un tout autre pan d’histoire fait de résistance tissée autour de la traite négrière.

Faut-il le rappeler, colonie portugaise jusqu’en 1975, date de son accession à l’indépendance, l’histoire du Cap-Vert aura, en outre été marquée, au 17ème siècle notamment par le commerce des esclaves. Resté inhabité jusqu’à l’arrivée des colons portugais en 1456 et à la création de Ribeira Grande (Cidade Velha) en 1462, le Cap Vert, composé d’îles d’origine volcanique au relief escarpé, est composé de populations issues du métissage entre les Portugais (en particulier des Açores et de Madère) et des esclaves importés du continent africain. Constitué de dix grandes îles dont neuf sont habitées et d’une poussière d’îlots, le Cap Vert, ce caillou, au carrefour de l’Europe, de l’Afrique et de l’Amérique du Sud, est balayé par des influences provenant des trois continents.

Aujourd’hui, à l’image son ancien président, Pedro Pires (2001-2011), le Cap-Vert est crédité d’une très bonne image, notamment pour ce qui est de la démocratie et de la bonne gouvernance. Sous le magistère de Pedro Pires, il est avec le Botswana, l’un des deux pays africains à sortir de la catégorie des Pays les moins avancés (Pma), tout en acquérant la reconnaissance de la communauté internationale pour les résultats accomplis en matière de droits de l’Homme et de gouvernance.

Selon le Fmi, le Pib du Cap-Vert a progressé de plus de 6% par an entre 2000 et 2009. Le revenu par habitant a augmenté. 80% de la population est alphabétisée et l’espérance de vie dépasse les 71 ans.

TACV

Aéroport de Praia. Toutes les formalités sont faites. Bagages enregistrés, carte d’embarquement en poche, on s’installe tranquillement dans la salle éponyme, attendant sans trop d’appréhension de rejoindre nos sièges dans l’avion. Mais voilà qu’après avoir été informé de retard, de retard prolongé, encore prolongé, on nous annonce que le vol est finalement annulé. Et avec, les correspondances, les rendez-vous calés, la reprise du travail, etc. Il a fallu pour la trentaine de voyageurs laissés en rade, récupérer les bagages avant de se retrouver vers 23 heures et après 5 heures d’attente, dans un petit hôtel, genre pension de famille, tenue par une Cap verdienne qui se révèlera fort heureusement d’une grande finesse psychologique. Elle a du métier et se fait la joie de nous rappeler au « No Stress » que prône son pays. Une des premières militantes du PAIGC, elle a beaucoup bourlingué, roulant sa bosse un peu partout. Dakar, Abidjan. Accra. Conakry, elle a organisé la résistance contre le colonialisme portugais sous la direction d’Amilcar Cabral. Une occasion pour raconter quelques moments de cette histoire d’Afrique.

Un car de la TACV viendra nous chercher le lendemain pour l’aéroport. En dépit de quelques heures de retard, on a fini par s’envoler en direction de Praia. Après un séjour de 36 heures à Ciddade Velha au lieu des trois jours initialement prévus dans cette ville qui vient d’être classée patrimoine mondial par l’Unesco.

Nous voilà à minuit repartis sur Praia pour embarquer sur Dakar. La salle d’enregistrement est bondée. Après trois heures de queue, on peut enfin procéder aux formalités d’enregistrement et de police. Arrivés dans le saint des saints, on se croit sauvé des eaux mais après encore trois heures supplémentaires d’attente voilà que des policiers nous réclament nos passeports comme s’ils étaient à la recherche de quelques malfrats, y griffonnent des choses, qu’on découvrira ensuite comme une invalidation de la mention « salida » (Sortie du territoire).

C’est visible comme un nez difforme planté au milieu du visage. L’histoire s’est répétée comme elle sait si bien le faire en revêtant les habits d’une farce grotesque.
Les mêmes alibis sont reconduits. Deux avions de la TACV sont en panne, nous ont-ils resservi. Que ne les ont-ils pas réparés ou louer d’autres avions en ce mois d’août, période de grande tension avec l’afflux des immigrés en provenance de tous les coins du monde. C’est comme cela tous les ans en cette période, nous dit-on. C’est donc aussi prévisible que Noël en décembre. Alors pourquoi ne pas prendre toutes les mesures qui s’imposent en pareille circonstance ? Faire son planning, louer des avions. Mesurent-ils seulement le tort énorme porté à l’image du Cap Vert ?

En dépit des moments merveilleux passés à découvrir ce pays et ces montagnes arides de Sao Vicente, de Santiago, la végétation luxuriante de San Antao, on se désole de ressentir comment toutes ces émotions fortes sont malmenées, les bonnes impressions emmagasinées se retrouvant brouillées par une incompétence cumulée de la TACV, la compagnie aérienne nationale. Une incompétence à sanctionner tant elle porte tort à l’image reluisante du Cap Vert. D’ailleurs, les Capverdiens la surnomment, avec une mordante ironie dont ils ont le secret, «Transporte Atraso de Cabo Verde (Transports en retard du Cap-Vert ). C’est dire ! Impossible de se satisfaire de la situation pour autant. Vivement que les correctifs soient apportés et que les missions de service public soient enfin pleinement assumées. Au plus grand bonheur de ce «Petit pays» si attachant.

Pedro Pires

Avec une croissance annuelle de quelque 6% sur la dernière décennie , une inflation minime et maitrisée, louée pour sa bonne gouvernance et son ancrage dans la démocratie, le Cap-Vert a su après son indépendance acquise en 1975, se jouer de la hardiesse de sa géographie physique en imposant son dynamisme. Un des rares exemples qui, avec le Lesotho, compte beaucoup plus de ressortissants établis à l’étranger, que de citoyens installés dans le pays, le Cap Vert a su tirer un bon parti de l’aide publique au développement, des transferts de sa diaspora et des investissements directs étrangers. S’y ajoute la stabilité politique.

Un des artisans de cette performance, l’ancien président de la République Pedro Pires (2001-2011) a d’ailleurs bénéficié de la reconnaissance internationale en étant lauréat du Prix Mo Ibrahim qui distingue le leadership d’excellence en Afrique. Sous ses dix années de présidence, le Cap Vert est sorti de la catégorie des Pays les Moins Avancés (Pma). Il n’y a rien d’étonnant à cela, comme le prouve l’humilité qui l’habite. C’est ainsi que, lundi 13 août dernier, tout ancien président de la République qu’il est, Pedro Pires était sur les gradins, comme un citoyen normal, pour assister au match opposant son pays, le Cap-Vert à la Mauritanie dans le cadre de l’Afro basket.

Au cours de ses deux mandats, il avait adopté la même posture, allant dîner dans des restaurants, le plus naturellement du monde. Le citoyen lambda pouvait le croiser dans la rue. Il ne forçait pas sa nature. Et ce n’était pas une stratégie populiste. Mais plutôt une haute conscience de sa mission. Ce n’était point pour les honneurs ou les ors mais au contraire pour se mettre au service de son pays. En homme de mission ses deux mandats ont été conclus, conformément à la Constitution. C’est cela aussi le Cap-Vert.

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