Impact De La Tabaski Sur Les Dibiteries, Gargotes Et Restaurants

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Des chiffres d’affaires en baisse, des clients qui se font désirer

Le constat reste le même après chaque fête de Tabaski. Comme à l’accoutumé, dans la capitale sénégalaise, les dibiteries, gargotes et restaurants peinent encore à reprendre leur rythme habituel. Ces points souvent pleins de monde se voient complètements désertés par ses occupants qui se font désirer. Réduisant les chiffres d’affaires des vendeurs qui préfèrent suspendre leurs activités à une date ultérieure.

Le business autour des dibiteries, des gargotes et des restaurants dakarois semblent très «timide» en ces temps qui courent. Ces lieux de consommation habituellement pleins de monde, se voient vidés de ces occupants après la fête de la Tabaski. Le non-retour de la plupart des gens partis passer la Tabaski dans les régions, la consommation de la viande encore stockée dans les frigos… Parmi les raisons avancées par les détenteurs et les clients, pour justifier la situation. Comme on le constate souvent, la règle reste encore la même cette année chez la plupart de ces gérants. Pour ne pas subir de grosses pertes ou voir leurs aliments et viandes endommagés, préfèrent réduire les mets à préparer, la quantité de viande grillé ou tout simplement fermer leur porte jusqu’à une date ultérieure.

A Pikine, Grand-Yoff, Medina, Guédiawaye, c’est la même lecture qui se fait

Trois à quatre moutons vendus à la place des 10 ou 15 habituels, pour servir les rares clients. Les chiffres d’affaires des détenteurs de dibiteries du fait de la rareté des clients, sont très en baisses après la fête de la Tabaski comparés aux autres moments. Matar Tabane ne nous démentira pas. Disposant d’une grande dibiterie à Pikine Tallyboumack, le vendeur de viande confirme les faits. Selon cet ancien travailleur à la Seras, les affaire sont aux ralenties en ces temps qui courent parce que tout simplement, les clients ne viennent plus comme avant. A en croire notre bonhomme, la vente n’est pas encore aussi fructueuse comme elle avait l’habitude de l’être. «Depuis la fête de la Tabaski, on ne voit presque plus beaucoup de clients. On peut comprendre la situation car d’habitude c’est comme ça à pareille période. C’est sûrement parce que les clients pour la plupart sont même dégoutés par le goût de la viande. Ils préfèrent autre chose comme le poisson frais ou fumé ou des aliments sucrés» explique-t-il. Pour M. Tabane, c’est compréhensible car chez beaucoup de personnes, après avoir consommé une bonne quantité de la viande de la Tabaski, ils n’ont même plus l’envie de le voir à plus forte raison d’en manger.

Même les vendeurs de «Forokh Thiaya», n’échappent pas à la situation

La baisse des chiffres d’affaires dans la vente de nourriture n’est pas seulement constatée au niveau des dibiteries. Les vendeurs de gargotes et restaurants aussi sont confrontés à la même situation. Nous sommes à «Bountou Pikine» à la place de Khourouma, un vendeur de «Forkhe Thiaya». Aujourd’hui, l’image de cette espace de restauration est différente de celle des autres journées. D’habitude plein de monde en particulier les chauffeurs, les apprentis ou les « coxeurs »qui entouraient le grand bol, Khourouma semble trop seul dans son coin.

La place, contrairement aux heures de rush, devient un peu plus grande que d’habitude. Le vendeur de viande qui n’arrête pas de jeter le regard un peu partout, guettant l’arrivée d’un éventuel client, sert les quelques acheteurs installés autour du bol. Pour lui, la vente n’est pas florissante comme les autres jours puisque les clients se font désirés. «Depuis la Tabaski, les chiffres d’affaires ne sont pas très en hausses. Mais c’est une situation qui peut se comprendre parce que la majeure partie des personnes à qui je vendais, ne sont pas encore de retour à Dakar. Ils passent la fête en famille et en profitent pour se reposer. J’espère que d’ici la semaine prochaine, les choses reprendront leur rythme normal» a-t-il estimé.

Chez les restaurateurs, la quantité de riz préparé est diminuée

Après la fête de la Tabaski, les recettes sont en baisse même chez les restauratrices, du côté de Grand Yoff, Ngoné Thiam peut le confirmer. Ya Ngoné comme l’appellent communément ses amis, explique la situation autrement. Elle pense plutôt que c’est parce que les gens sont fatigués après la fête qu’ils préfèrent rester chez eux. «Pour beaucoup de mes clients, c’est généralement comme ça. Après les fêtes surtout la Tabaski, ils restent longtemps sans venir ici. D’ailleurs je m’y suis habituée maintenant. C’est pourquoi je diminue la quantité du riz que je prépare pour éviter de me retrouver avec beaucoup de restant» justifie-t-elle. A l’en croire il y’a aussi le fait que les gens n’ont plus de l’argent après ces grands événements. Selon Ya Ngoné c’est pourquoi elle préfère de fois descendre ses rideaux attendant que l’ambiance reprenne son cours pour poursuivre ses activités. La fête de la Tabaski fait partie des événements à qui l’on accorde une plus grande importance au Sénégal. A l’occasion, Dakar est complètement vidé de ses occupants lesquels, tardent à revenir. Une absence qui impacte beaucoup sur les activités des vendeurs de «dibi», les gargotiers mais aussi les restaurateurs.

actunet.sn

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