Incidents du match de samedi, Daouda Laye Seck, pointe du doigt les autorités et les journalistes

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La violence qui s’est manifestée samedi au stade Léopold Sédar Senghor pousse à réfléchir sur les causes de ces débordements indignes du peuple sénégalais. L’image d’un Sénégal, pays de la Téranga tant vantée, s’en est vue écornée. Pis, une sanction de la Caf et éventuellement de la Fifa, plane sur nos têtes comme l’épée de Damoclès. Le psychologue, Daouda Laye Seck, apporte des réponses sur le déchainement des supporters et situe les responsabilités.
« L’attente psychologique a été trop longue. Tous les esprits étaient braqués vers la victoire. Il y a eu une forte pression par rapport au match. Il fallait dédramatiser la situation et laisser les joueurs jouer libérés » a expliqué Daouda Laye Seck. Selon lui, « le Sénégalais n’avait pas envisagé l’éventualité d’une défaite. Il y a eu un véritable décalage entre les espérances et la réalité de ce qu’on a vécu après ». « Quand il y a déception concernant une activité de jeunesse, on ne peut pas maîtriser les comportements. Il faut mettre ces incidents sur le compte de la jeunesse qui a perdu espoir » a-t-il soutenu. D’après lui, « les jeunes ont des attentes, des valeurs et des croyances. S’ils croient qu’il va y avoir victoire et que, le jour, ils ne connaissent pas cette victoire, ils font montre de comportements et d’attitudes qui deviennent regrettables ». « S’il y a des compétitions de ce genre, les autorités doivent apprendre à maîtriser les émotions en utilisant des canaux communicationnels pour sensibiliser les populations qu’il peut y avoir une victoire comme une défaite. Il faut préparer psychologiquement les populations » a-t-il préconisé.
Il rejette toutefois la thèse de la frustration mais pense plutôt à une impréparation à la défaite. « On ne peut pas non plus dire qu’il y a transfert de frustration. S’il y avait frustration par rapport à leur vécu quotidien, ils feraient montre de pareilles attitudes au quotidien. Ce sont des actes spontanés par le simple fait de déconvenue ». De l’avis du psychologue, « quand il y a décalage entre les espérances et la réalité, c’est là que naissent les frustrations, le stress, etc. Si les jeunes étaient préparés à une éventuelle défaite, on pouvait éviter ces événements. Les jeunes croyaient qu’on pouvait battre la Côte d’Ivoire ». « Il faut mettre la responsabilité sur le compte des autorités qui n’ont pas préparé psychologiquement les Sénégalais à l’élimination. Au contraire, on a fait croire aux jeunes que le Sénégal pouvait battre la Côte d’Ivoire. Les journalistes ont quelque part aussi une part de responsabilité » a souligné M. Seck.

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