Installation du nouveau bureau de l’Assemblée nationale : Moustapha Niasse, président – Awa Guèye, 1er vice-président – Moustapha Cissé Lô, 2e vice-président

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Si l’élection de Moustapha Niasse ne relève d’aucun doute, les différentes coalitions ont mis à profit ce weekend pour échafauder leurs différentes stratégies. A Benno bokk yaakaar, Awa Guèye, Moustapha Cissé Lô et Ndèye Maguette Diéye vont occuper les postes de vice-présidents. Barthélémy Dias, Thierno Bocoum et Abdou Mbow sont pressentis comme secrétaires élus ou présidents de commissions.
Entre huées et bons mots jetés au camp adverse, la dernière Légis­la­ture, qui a connu des séances agitées et des matinées controversées, sera enterrée ce matin. Sans beaucoup de regrets. Ce ma­tin, il y aura forcément des chocs d’ambitions. Même si, tout a été planifié pour éviter des heurts en pleine séance. A ce stade des négociations et des conciliabules, il subsiste une certitude : Le poste du troisième personnage de l’Etat, qui dispose d’une administration con­sé­quente et de pouvoirs institutionnels importants, est désormais acquis à Mous­tapha Niasse. Mal­gré les vociférations de ses partisans, le patron de l’Alliance des forces de progrès (Afp) sera choisi par ses pairs du groupe présidentiel. Sous réserve des urnes. Si pour certains élus, le Perchoir devait être le tremplin de leurs ambitions, ils devront les différer jusqu’au prochain renouvellement du bureau.
La coalition Benno bokk yaakaar, détenant à elle seule la majorité absolue, va truster tous les postes. Paral­­lèlement, l’Alliance pour la Répu­blique (Apr), parti présidentiel, va satisfaire ses gros appétits en rempilant aux postes stratégiques même s’ils vont bien servir leurs alliés. Sè­chement rappelé à l’ordre, Mous­tapha Cissé Lô, qui n’a jamais caché ses vœux de devenir la troisième personnalité de l’Etat, sera le deuxième Vice-président. Selon plusieurs informations, la constitution du bureau ne sera pas imprégnée de misogynie après un scrutin paritaire. Même s’il est improbable qu’il soit constitué de façon paritaire malgré les pressions et lobbys féministes. Awa Guèye, deuxième sur la liste nationale de Benno bokk yaakaar, sera élue première vice-présidente. Inconnue du landerneau politique, cette enseignante de profession tire le jackpot. Les deux postes de questeurs, qui exercent des pouvoirs étendus en matière financière, vont échoir très probablement au parti de Macky Sall. Moustapha Diakhaté, dont le nom revenait avec insistance à la présidence du groupe parlementaire, sera confirmé à son poste. Abdou Mbow, président des jeunes libérales, est fortement annoncé à la présidence d’une commission. Sinon, il sera choisi comme secrétaire élu.
Le partage, qui n’est pas égalitaire, donnera de grosses parts au Parti socialiste et à Rewmi qui ont contribué à asseoir cette majorité présidentielle. Ils auront chacun un poste de Vice-président et de président de commissions. Ce gentleman agreement va donner déjà l’aperçu de la véritable solidité de cette coalition présidentielle qui a emporté le régime libéral. Au Rewmi, Ndèye Ma­guet­te Diéye sera intronisée Vice-présidente alors que Thierno Bo­coum est fortement pressenti au poste de président de commissions. Idrissa Seck, qui a misé sur les jeunes, demande à tous ses députés d’être solidaires et loyaux envers la majorité présidentielle.

Commission pour le Pds

Au Ps, Barthélémy Dias est prédit au secrétariat élu ou à la présidence de commissions. Le Parti démocratique Sénégalais (Pds), qui a réussi à décrocher un groupe parlementaire, pourrait obtenir une présidence de commission selon les règles de bienséance confirmées par une source nichée au Benno bokk yaakaar. Cette 12ème Législature, qui concentre aussi de personnalités, connaissant parfaitement les arcanes de la Place Soweto, sera jugée selon les compétences des personnalités chargées de mener à ses destinées.
Cette nouvelle Assemblée nationale, élue le 1er juillet, cristallise beaucoup d’espoirs pour les Sénégalais, étreints par une longue série de viols répétés de leur Constitution. Au­jourd’hui, ils exigent des députés à la hauteur de leur maturité démocratique et la satisfaction de leurs aspirations légitimes dans un pays qui doit rompre d’avec ses vieilles pratiques comme le clientélisme, le vote des lois scélérates et liberticides.
En attendant la future vie parlementaire et qu’ils prennent leurs mar­ques, on souhaite des députés actifs «respectés pour leur travail». En franchissant officiellement le portail en fer forgé de l’Hémicycle, ils devront se rappeler qu’ils tirent leur légitimité du suffrage des Sénégalais. Et non du bon vouloir de Macky Sall. Tout se trouve dans leur capacité à pouvoir cerner leurs vraies missions dans cette prestigieuse institution chargée aussi de contrôler l’Exécutif. Dans notre système démocratique, ces prérogatives, pourtant, constitutionnalisées ressemblent surtout à de simples vœux si on en juge leurs comportements. Cette fois-ci, on espère que les députés ne vont pas nous vendre des chimères.
lequotidien.sn

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