Interdiction du port du voile intégral: Le forum des Jeunes socialistes en phase avec Macky Sall

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XALIMA NEWS – Les politiques à fond dans le débat sur l’interdiction du voile intégral annoncée par SMS dans sa croisade contre les djihadistes. Le Forum des jeunes socialistes (Fjs), estime que Macky, pour des motifs de haute sécurité et de circonstances exceptionnelles peut avoir raison sur l’interdiction du port intégral du voile ». Abdoulaye Gallo Diao, coordonnateur du Fjs va même jusqu’à faire l’historiologie du voile. Selon le Secrétaire national adjoint chargé des Tic et membre de la Cellule de Com du Ps, « le voile est antérieur au Coran : dès les Assyriens, la femme libre est obligée de porter le voile, sous peine de sanctions ». Une pratique aussi qu’il dit qu’on retrouve, avec divers degrés d’obligation, chez les Juifs ou les Romains. « Le Coran reprend cette pratique et la codifie, sans toutefois explicitement préconiser le port du voile », dit-il estimant que « néanmoins, plusieurs écrits évoquent cette pratique pour les épouses du Prophète Mouhammed ». Il s’agit notamment, poursuit-il, du verset 31 de la Sourate 24 : « Et dis aux croyantes de baisser leur regard, de garder leur chasteté, et de ne montrer de leurs atours que ce qui en paraît et qu’elles rabattent leur voile sur leurs poitrines ; et qu’elles ne montrent leurs atours qu’à leurs maris, ou à leurs pères, ou aux pères de leurs maris, ou à leurs fils, ou aux fils de leurs maris, ou à leurs frères, ou aux fils de leurs frères, ou aux fils de leurs sœurs, ou aux femmes musulmanes, ou aux esclaves qu’elles possèdent, ou aux domestiques mâles impuissants, ou aux garçons impubères qui ignorent tout des parties cachées des femmes ». Il y a aussi, indique Diao, le verset 59 de la Sourate 33 : « Ô Prophète ! Dis à tes épouses, à tes filles, et aux femmes des croyants, de ramener sur elles leurs grandes voiles : elles en seront plus vite reconnues et éviteront d’être offensées. Allah est Miséricordieux ». Pour le coordonnateur du Fjs, « l’usage a ensuite différé, selon les pays et les époques, tendant parfois vers plus de souplesse, et d’autres fois, à l’inverse, vers une codification importante, qui a pu être érigée en loi par les régimes politiques des pays en question ». Ainsi, renseigne-t-il, « on distingue à cet effet quatre types de voiles qui peuvent être plus ou moins visibles selon qu’il s’agit des salafistes, sunnites, chiites ou talibans voire des régimes politiques en place : l’Arabie saoudite, l’Iran, l’Afghanistan, Inde, Indonésie, etc ».

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3 Commentaires

  1. Depuis que Macky est arrivé au pouvoir, 4 ans, faisons le bilan des thèmes lancés et qui, tout au moins, créent un débat au sein de l’Islam du Sénégal, c’est le moins qu’on puisse dire. Tout se passe comme s’il nous fallait l’arrivée d’un Macky Sall au pouvoir pour que nous nous rendions compte que nous vivions un Islam qu’il faut impérativement réformer pour notre bien. Et le chargé de cette réforme n’est personne d’autre que Macky Sall.
    Brusquement le sénégalais découvre que nos daaras sont obsolètes, à moderniser, avec, jusqu’au choix de l’enseignement qui y sera délivré (Ici le mot d’ordre est moderniser).
    La mendicité des talibés devient une « exploitation » rétrograde, à interdire (ici, il faut surtout éviter de choisir le thème de « ne faisant pas parti de nos traditions », ça ne marcherait pas.)
    Il nous apprend que nos chapelets ne développaient rien. Nous qui pensions que… Enfin, puisque c’est le hafiz-tafsir-mufti Macky Sall qui a sorti une fatwa.
    Nous apprenons que les marabouts ne sont que des citoyens ordinaires nous qui les voyions le plus souvent « s’ordinariser » , d’ailleurs.
    Il nous demande de dénoncer des prêcheurs venus de l’étranger, mais d’un étranger, pas n’importe lequel.
    Il nous apprend que nos femmes qui portent le voile intégral n’appliquent pas nos traditions, et qu’il faut l’interdire.
    Mais en fin de compte, Cheikh-Hafiz-tafsir-mufti Sall, il faut nous dire une bonne fois pour toute si vraiment nous étions musulmans avant votre arrivée au pouvoir. Apparemment il n’y avait rien de bon de ce que nous faisions. Et nous expliquer quel genre de musulmans nous serons quand vous aurez fini de « moderniser » et d’assurer notre « sécurité ».
    Et qui parlait d’un état laïc ? A moins que dans notre cas, un état laïc ne soit celui où le chef de l’état est le chargé de la liturgie

  2. Dans la campagne pour soutenir le combat de Macky contre le voile intégral, deux gros mensonges ont été distillés.
    Le premier a voulu que le voile intégral (dans le sens de couvrir le visage) n’est pas une tradition sénégalaise. C’est une fausseté facile à vérifier. Demandez aux vieilles dames poulars qu’est ce que c’est que le 6urtungal, et comment et pourquoi certaines dames poulars les utilisaient.
    Le deuxième mensonge veut que le voile intégral, ou la burqa, soit une invention des talibans (en 1996).
    Voici une femme, en voile intégral, dans le Dagestan (Samarkand), en Russie, en 1917. En ce moment les talibans n’étaient pas nés.
    http://oumma.com/sites/default/files/imagecache/largeur_totale/russie_8.jpg
    Et à la même époque (en 1929)et dans la même ville (Samarkand), voici une autre femme avec un voile différent.
    http://www.thans.de/ralph_site/images/postcards/samarkand-woman-1929.jpg
    C’est dire qu’aussi longtemps qu’on puisse remonter dans l’histoire avec des preuves, les femmes musulmanes ont vécu ensemble habillées avec des voiles différents, selon leurs convictions.

  3. PLUTÔT UN DÉBAT SUR LA LAÏCITÉ, QUE L’INTERDICTION DU VOILE INTÉGRAL !!! Si réellement le port du voile intégral est un signe de radicalisation, son interdiction n’est pas cohérente puisqu’elle rendrait plus difficile le repérage et la surveillance des présumés ‘’djihadistes’’. Je persiste à croire que le port du voile intégral qui n’est pas une recommandation islamique est très marginal dans notre pays et qu’il y’a manifestement de la surenchère pour caporaliser la religion et plaire aux occidentaux, afin de bénéficier de leurs faveurs. Oui, les véritables enjeux sont ailleurs – entre autre, l’urgence d’un renoncement de l’option laïque de la République dans un pays croyant à plus de 98%. Indéniablement, nos hommes politiques et intellectuels, d’une manière générale, formés à l’école laïque de Jules Ferry, ont été configurés pour être, consciemment ou non, les continuateurs du colonisateur ; il leur a inculqués de façon indélébile que la religion doit être une affaire strictement privée qu’il convient donc de séparer de la gestion de la cité ; et véritablement, c’est là une erreur gravissime, voire fatale, qui, plus de cinquante ans après notre accession à l’indépendance, continue de compromettre toutes nos velléités d’émergence ou de développement. En vérité, l’Islam ne s’oppose pas foncièrement à la laïcité ; oui, il renferme incontestablement tous les principes qui justifient son instauration provisoire dans une société multiconfessionnelle, lorsqu’il n’est pas possible de s’entendre sur un programme consensuel minimal, en attendant que les postions évoluent. Oui, l’existence d’une communauté multiconfessionnelle n’est pas une raison pour ‘’mettre Dieu entre parenthèses’’ et promouvoir la libre-pensée, au grand dam de l’immense majorité des croyants, toutes confessions confondues, ce d’autant que toutes les religions monothéistes convergent parfaitement dans les principes fondamentaux [(42. La Concertation : 36-39 – Ach-Chûrâ’) ; (5. La Table Servie : 43-50 – Al-Mâ’idah)]. Il appartient donc aux différentes communautés confessionnelles de s’évertuer à rechercher un consensus le plus large possible, selon le contexte (rapport de forces, évolution des mentalités) pour s’accorder sur une vision et légiférer en conséquence ; et cela devrait être très facile, si les protagonistes sont de bonne foi. Il urge donc de réformer notre vision du monde et de la conformer à la perspective que notre religion nous a explicitement tracée et qui passe par le changement de comportement – et donc le repentir [(13. Le Tonnerre : 11 – Ar-Ra’d) ; (71. Noé : 1 … 10-12 – Nûh) ; (11. Houd : 3 … 52 – Hoûd)] ; il n’y a pas d’autres voies de salut (émergence) pour un pays musulman. Oui, rompre avec l’option laïque et changer de comportement (moral) ou périr !!!

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