[Video] Intervention musclée contre les internes : Les Gmi opèrent d’urgence à Le Dantec

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C’était la consternation hier, à l’hôpital Aristide Le Dantec de Dakar. Des internes des hôpitaux en sont arrivés à un véritable «combat de rue» contre les forces de l’ordre, après avoir fermé les portes de l’établissement de santé de 8 heures à 10 heures. Augmentation de salaire et recrutement dans la Fonction publique constituent leurs principaux points de revendication et ils n’entendent pas fléchir sur leur position, tant qu’ils n’auront pas obtenu gain de cause.

Par Aly FALL – [email protected] e-mail est protégé contre les robots collecteurs de mails, votre navigateur doit accepter le Javascript pour le voir n

ImageLes habitués de l’hôpital Aristide Le Dantec ont assisté, hier, à une véritable bataille rangée entre les forces de l’ordre et les internes de l’établissement de santé. Ces derniers qui en ont «marre» de leur situation précaire, ont décidé de durcir le ton, après des grèves intempestives, sans aucune suite favorable, relativement à leurs principaux points de revendication?: l’augmentation de leur salaire et leur recrutement dans la Fonction publique.
De 8h à 10h, ils ont bloqué la grande porte d’entrée, passant ainsi à la vitesse supérieure, pour se faire entendre. Malades, personnels, visiteurs et autres usagers ont dû rebrousser chemin, vu la détermination dont ont fait montre ces médecins, encore en formation. Il a fallu que les forces de l’ordre débarquent sur les lieux, pour ramener la situation à la normale, après de violents affrontements.


Selon des témoignages recueillis sur place, les forces de l’ordre ont fait face à une vive résistance des internes de l’hôpital Le Dantec, appuyés par leurs collègues des hôpitaux de Fann et de Grand-Yoff. Des jets de pierres et des grenades lacrymogènes ont rythmé la matinée sur cette avenue, habituellement calme. «C’est la première fois que j’assiste à une telle scène», raconte stupéfait un vendeur de fruits. «Depuis 6 ans, je suis là, mais je n’ai pas l’habitude de voir ça, j’avoue qu’à un moment, j’ai failli fuir, en laissant ma marchandise derrière», ajoute Chérif Diallo.

LES FORCES DE L’ORDRE «VIOLENT» LA QUIETUDE DES LIEUX
Mais, il n’est pas le seul à être scandalisé par les évènements. Des accompagnants de malades se sont véritablement lâchés contre les forces de l’ordre à qui, ils ont imputé la responsabilité de «perturber» la quiétude des malades hospitalisés. «Est-ce qu’ils (les policiers) ont le droit d’entrer à l’intérieur d’un établissement de soins avec des grenades lacrymogènes, créant la panique chez les personnes qui étaient à l’intérieur», s’interroge Oumou Ca­ma­ra, une visiteuse. Contraire­ment aux propos de la direction de l’hôpital (Voir par ailleurs), les témoins af­firment que les forces de l’ordre étaient jusqu’à l’intérieur de l’hôpital et ont délibérément (??) lancé des bom­bes lacrymogènes sur des malades. «Ils ont mis dans le même sac, protestataires et usagers, ils l’ont fait exprès», dégueule une au­tre dame, également «dépassée» par les évènements.
Au moment de franchir les portes de l’hôpital vers 13h, un camion rem­pli de policiers était encore stationné à la devanture de l’établissement de santé. Des pierres et débris d’engin explosif étaient encore visibles sur la route principale et un calme plat régnait sur les lieux. Sans doute que les rares personnes trouvées en face de l’hôpital avaient perdu leur voix face au spectacle auquel elles ont assisté.
A l’intérieur de l’hôpital également, c’était un silence de cathédrale. Les rares «blouses blan­ches» trouvées sur place n’ont pas voulu se prêter aux questions. C’est à croire que c’était une tempête qui s’est abattue sur cet établissement de santé. La seule infirmière qui s’est exprimée, s’est dite «écœurée» par la scène à laquelle elle a assisté. Pour elle, certes, les internes sont «allés trop loin dans leur mouvement, mais en aucun moment, les policiers ne devaient franchir les portes de l’hôpital, c’est scanda­leux».
Après les échauffourées, les protestataires ont dû ranger les blouses et retourner dans les amphithéâtres, mais les revendications restent in­tactes. Certains avec qui Le Quo­tidien s’est entretenu par téléphone indiquent qu’ils ne nourrissent aucun regret et ils n’excluent pas de reprendre les pierres, si leur «salaire» de 100 000 francs Cfa n’est pas revalorisé jusqu’à 180 000 francs et s’ils n’occupent pas une part importante dans le prochain (??) recrutement des agents de santé. Les internes ont promis de récidiver ce matin.
lequotidien.sn

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