Le couple Dramé, au sortir de l’émission Keur-Gui de Dj Sidate de jeudi dernier, a effectué une visite de courtoisie à la rédaction de l’Observateur. Une occasion saisie pour échanger avec le roi du Bazin et son épouse qu’il appelle affectueusement Maman Chérie. Djiby Dramé alias Papa Dady et Maman Chérie se confient à l’Observateur. Entretien !
D’où viennent les petits noms que vous vous êtes donnés ?
Djiby : «Je l’appelle Maman Chérie, car quiconque aime son épouse veut lui donner un joli nom qui lui fait plaisir. C’est aussi une cousine à moi, car étant la fille de la sœur de ma mère. Entre nous, il n’y a que du bonheur. Je l’aime (Rire).»
Son épouse : «Comme il l’a dit, c’est mon époux et mon frère à la fois que j’appelle Papa Dady. On s’est connu depuis longtemps. Je venais en vacances ici et c’est de là qu’il m’a vue pour me faire part de son amour pour moi. Il m’a aussi plu et je l’ai aussitôt aimé. On s’est marié. Depuis lors, je vis au Sénégal avec lui.»
Qu’est-ce qui vous séduit le plus chacun chez l’autre ?
Djiby : «Son comportement me plait et c’est ce qui m’intéresse le plus chez elle. Sa mère aussi est une bonne personne et puisqu’on dit que telle mère telle fille… J’ai su qu’elle était aussi comme elle. Elles sont, par ailleurs, très complices. En plus, elle chante et je suis son fan. Je suis toujours très content quand je l’entends chanter. Elle se contente de ce qu’elle a et ne regarde pas ce que j’ai ou ce que je porte. Elle m’a même montré un amour plus fort que celui que j’ai pour elle. Nous sommes maintenant dans un monde très confus et il est très difficile de reconnaître ceux qui nous aiment, mais elle m’a témoigné de sa sincérité et de son amour.»
Son épouse : «Ce ne sont pas ses basins ni sa belle voix qui m’ont attirée chez lui, mais Djiby est une personne extraordinaire et gentille. Depuis que je suis ici, il me respecte et c’est surtout cela qui me plait en lui. Je vois aussi tous les bons gestes qu’il multiplie à mon égard. Ce n’est jamais facile dans un couple, mais depuis que je suis au Sénégal, je ne me plains pas. Je ne parle pas et ne sors pas beaucoup, j’aime ce qu’il aime et déteste aussi les mêmes choses que lui. C’est un homme bon.»
Est-il aisé pour vous de vivre avec un artiste ?
«Parfois, je ne suis pas à l’aise et non plus. Ce n’est jamais facile dans un ménage, mais chacun essaie de comprendre l’autre. Je remercie le Bon Dieu, car chacun comprend l’autre et tout se passe bien entre nous.»
Êtes-vous jalouse ?
«Je ne le suis pas, car je connais bien le milieu artistique. Je veux qu’il avance dans sa carrière et je me dois d’être calme et compréhensive. Il a certes beaucoup de fans chez les filles, mais j’aime chaque personne à qui il plait. C’est grâce à lui que je suis au Sénégal et ce ne serait pas bien de ma part de lui rendre la vie dure avec des crises de jalousie.»
Il se disait que vous vous étiez fâchée contre votre douce moitié et que vous étiez retournée au Mali…
«J’en avais entendu parler, mais nous n’avons jamais eu un problème. J’étais venue pour trois mois après avoir abandonné mes études au Mali. Je suis tombée enceinte durant cette période, mais je suis retournée au Mali, car le mariage traditionnel n’était pas encore organisé. J’ai accouché là-bas d’un garçon et c’est par la suite que je suis revenue au Sénégal pour m’y installer définitivement. Mais c’est le milieu artistique qui est ainsi fait, car on entend et voit toujours n’importe quoi. Pour quelqu’un qui a un nom, les gens peuvent tout faire pour vous détruire. Mais pour le moment, nous nous entendons très bien.»
Seriez-vous d’accord de vivre avec une coépouse ?
«Je ne souhaite pas qu’il prenne une deuxième épouse. Il n’aura que Maman Chérie, car c’est ce que nous avons signé. (Rire).»
Djiby : «(Rire). C’est une cousine, car c’est une Sissokho et moi un Dramé et c’est pour cela qu’elle se moque de moi. Mais nous sommes musulmans et elle est issue d’une grande famille. En plus, son père avait beaucoup d’épouses. Mais c’est parce qu’elle aime son mari et son ménage. Elle fait beaucoup d’efforts et au vu de ce qu’elle m’a montré jusqu’à présent, elle ne mérite pas d’avoir une coépouse et je souhaite qu’elle continue ainsi. Mais beaucoup de gens ont pris d’autres femmes sans que leur première épouse soit une mauvaise personne. Il y a souvent le destin qui s’impose et on doit l’accepter si cela nous arrive. Mais je souhaite, en tout cas, que mon union avec Maman Chérie soit éternelle. Je ne pense pas prendre d’autres épouses. Mais si cela me traverse l’esprit dans le futur, je suis un homme et musulman de surcroît, elle est ma sœur et ce serait une bonne chose qu’elle ait d’autres sœurs. (Rire).»
Vous êtes très sollicité par la gent féminine. Comment vivez-vous cette situation ?
Djiby : «L’artiste qui veut avancer ne doit pas regarder les femmes. Je mets en avant ce que je veux : mon avancement, plutôt que mes désirs. Et puis, ce n’est qu’une bonne publicité pour moi. Mais avec l’aide de Dieu, je me maîtrise. Je me suis marié très tôt et souhaite fonder une belle famille avec mon épouse.»
Son épouse : «C’est ce qu’il avance, mais je ne dis rien. (Rire).»
Quel est votre secret, Mme Dramé ?
«Je vous dirai mon secret la prochaine fois.»
Djiby : «Je vais vous le dire. C’est d’être à l’écoute de son mari, suivre ses conseils, l’aimer et l’aider dans son travail. Elle fait tout ce qu’elle peut pour mes parents et mon souhait a toujours été d’avoir une épouse qui les aime. Je peux affirmer maintenant que ce souhait a été exaucé.»
Vous formez un couple qui tient beaucoup à la sape (l’habillement)…
Djiby : «Cela fait partie de nos coutumes de bien s’habiller. Nous allons dans beaucoup de milieux et devons montrer un aspect positif de nous. C’est un fardeau, car nous ne pouvons pas ne pas le faire.»
C’est bientôt la Tabaski, avez-vous déjà reçu votre gros bélier ?
Son épouse : «Il en a déjà acheté un qui n’est pas mal. Mach’Allah. (Rire).»
Djiby : «On achète selon nos revenus et elle n’accepterait pas que je lui achète un mouton d’un million. Elle s’habille bien certes, mais n’a pas l’habitude de se montrer, car elle n’est pas éduquée de la sorte. C’est une personne très généreuse et soucieuse de son prochain.»
Depuis quand avez-vous commencé à chanter ?
Son épouse : «Depuis toute jeune, quand j’étais encore au Mali.»
Avez-vous un projet artistique commun en vue ?
Djiby : «Nous préparons un single et bientôt les Sénégalais verront Maman Chérie et Papa Dady (lui, Ndlr) sur le petit écran. À part cela, il y a aussi notre album sur lequel nous travaillons.»
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