Investissements en Afrique: le Sénégal dans le top 5

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Pour les investisseurs : l’Éthiopie, le Nigeria, le Maroc, le Ghana et le Sénégal affichent les meilleures perspectives économiques d’un continent confronté à un ralentissement majeur.
Il est vrai que la chute du prix des matières premières, l’instabilité politique, l’insécurité ont assombri les perspectives du continent. Et si, finalement, ce contexte baissier mondial servait de catalyseur à une évolution du continent que tous les investisseurs appellent de leurs vœux ?

L’Afrique a toujours le vent en poupe !

C’est peut-être ce qui est en train de se produire dans certains pays du continent surtout ceux, comme le Nigéria, l’Angola, la Zambie, ou encore l’Algérie et l’Égypte, qui dépendent des matières premières. Et comme c’est souvent le cas pour l’Afrique, « le risque perçu est beaucoup plus important que le risque réel. Ce qui explique bien souvent en partie pourquoi les marges sont bien plus importantes qu’ailleurs. La dynamique enclenchée par les pays africains pour le développement ne semble pas s’arrêter. Début août, l’étude du cabinet Havas Horizons, sur le financement de la croissance, venait confirmer cette volonté des investisseurs mondiaux de maintenir, voire de renforcer, leurs activités sur le continent. Bien que les freins aux investissements, notamment dans le secteur de l’énergie, principalement « les risques juridiques et ceux liés à la gouvernance » soient persistants, certains pays tirent leur épingle du jeu. L’Éthiopie, le Nigéria, le Maroc, le Ghana et le Sénégal sont ceux qui affichent les meilleures perspectives économiques pour les investisseurs. Exit cette année les pays cités en 2015, comme le Kenya, la Côte d’Ivoire ou le Mozambique. Les auteurs de l’enquête expliquent : « Bien que la Côte d’Ivoire ait disparu du peloton de tête, elle reste malgré tout séduisante pour les investisseurs francophones. Concernant le Kenya et le Mozambique, l’instabilité politique du premier et l’accroissement rapide de la dette du second ont dû décourager les investisseurs, ce qui expliquerait la sortie du top 5 de ces deux pays. »

Le top 5

L’Éthiopie, avec ses 9,6 % de croissance, est le pays le plus plébiscité par les investisseurs, tous secteurs confondus. En 2010, l’ancien Premier ministre Meles Zenawi a lancé un plan quinquennal « pour la croissance et la transformation » de l’Éthiopie. Parmi les projets phares, le quadruplement des capacités électriques du pays ou la rénovation de la ligne de chemin de fer reliant Addis-Abeba à Djibouti, par où transite la quasi-totalité des exportations éthiopiennes. L’Éthiopie a installé le plus puissant parc éolien d’Afrique subsaharienne, à une centaine de kilomètres au sud-est d’Addis-Abeba, avec 102 turbines de construction chinoise, hautes de 70 mètres. En mars 2015, l’Égypte et le Soudan ont donné leur accord de principe à la construction par l’Éthiopie d’un barrage sur le Nil Bleu, le barrage de la Renaissance, qui sera le plus grand d’Afrique. Et pourtant le pays va ralentir en raison de la sécheresse qui a frappé cette année la Corne de l’Afrique, attribuée au phénomène météorologique El Niño. Le gouvernement du Premier ministre Hailemariam Desalegn devra se contenter de 8,5 % de croissance, contre plus de 10 % ces dix dernières années.

Nigéria. Chute du prix du baril, inflation, insécurité au Sud, crise humanitaire au Nord, pénurie d’électricité : en quinze mois, l’économie du Nigéria s’est effondrée, mais les investisseurs ne se posent pas la question d’y être ou pas. Ils sont 44 % des interrogés dans l’étude de Havas à le plébisciter, notamment pour la force de son marché intérieur de 175 millions d’habitants, ainsi que pour la multiplication des projets d’infrastructures qui ont vocation à réduire sa dépendance au pétrole. Sans compter les projets dans l’énergie, et l’agriculture, seuls secteurs qui soient en croissance.

Le Maroc, qui a connu en 2015 une croissance de 4,5 %, est également plébiscité par les investisseurs. À la surprise générale, le Royaume chérifien « a su préserver son attractivité touristique dans un contexte régional tendu et a, par ailleurs, bénéficié de la chute du cours des matières premières », écrivent les auteurs de l’étude, « grâce notamment à une économie mature portée par une industrie manufacturière tournée vers l’exportation, et la multiplication de ses partenaires commerciaux hors Union européenne ». En tant qu’organisateur de la COP 22, le pays joue à fond la carte du développement durable, et les investisseurs veulent en être.

On ne peut pas dire que l’année 2016 a été une bonne année pour le pays de Kuamé Nkrumah, mais le Ghana bénéficie pour sa part de la stabilisation de sa situation politique et du lancement de « grands projets régionaux qui offrent des perspectives de long terme à un pays qui s’est notamment fixé comme objectif de devenir une interface commerciale entre la Côte d’Ivoire et le Nigéria », explique l’étude publiée par Havas Horizons.

Le Sénégal fait son entrée dans le top 5. Le pays fait partie des bons élèves du continent avec un taux de croissance dépassant 5 %, grâce notamment à ses investissements dans les infrastructures et la forte demande de sa classe moyenne. La transformation progressive de son économie est en bonne voie, après plusieurs années de croissance faible. « Le développement des secteurs financiers, des télécommunications et des nouvelles technologies renforce la diversification d’une économie jusque-là tournée principalement vers l’agroalimentaire et le tourisme. »

Quels sont les secteurs prometteurs ?

Parmi les secteurs où investir, les investisseurs internationaux considèrent le secteur de l’énergie renouvelable comme le plus prometteur en Afrique à l’horizon 2020 et sont prêts à y renforcer leurs participations, selon l’enquête publiée par Havas Horizons. « Les investisseurs croient en la capacité du continent africain à devenir une référence mondiale pour les énergies renouvelables, activité d’ores et déjà privilégiée dans leurs investissements », souligne Havas Horizons, service dédié aux pays émergents lancé par l’agence Havas et l’institut Choiseul. « Longtemps considéré comme risqué, l’investissement dans les projets énergétiques semble représenter aujourd’hui un potentiel de retour sur investissement très significatif », souligne l’enquête menée auprès de cinquante-cinq institutions financières et bancaires du 14 janvier au 29 février. Selon l’étude, l’énergie solaire est « la solution énergétique jugée la plus prometteuse d’ici 2020 », l’Afrique s’inscrivant désormais « dans une tendance globale de développement des énergies renouvelables au détriment des énergies fossiles ».

afrique.lepoint.fr

6 Commentaires

  1. je ne suis pas un economiste mais un gorgorlu, j`ai juste une petite question: commement ce top s`est traduit dans le panier de la menagere et dans le combat contre le chomage?

  2. LA PRESQU ILE DU CAP VERT (LITTORAL DAKAROIS ET LES ILES DU CAP VERT) EST EN DANGER PERMABENT .CE MILLIER DE TONNE DE BRONZE EST ERIGE SUR LA MAMELLE D UN VOLCAN ….ET COMME UN VOLCAN NE MEURT PAS .IMAGINEZ SON REVEIL….

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