Ivoirions un peu: Recalés, soudés, recollés! Par M’backé Ndiaye Bruxelles

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Je ne comprends pas que la communauté internationale soit si choquée et si surpris par la tournure prise par les événements politiques en république de Cote d’Ivoire.
Qu’ya t’il de nouveau sous le soleil ivoirien ? A vrai dire que nous révèle cette élection présidentielle, de neuf, par rapport à la situation qui prévalait dans ce beau pays depuis prés d’une dizaine d’années ?
Tout le monde est au courant que ce pays est coupé en deux depuis belle lurette selon le double critère de l’ethnie et de la religion.
Tout le monde sait que le nord et le sud possédaient chacun son armée, son territoire et la commune volonté de ne plus vivre en communauté avec l’autre. Il ne manquait à l’appel, pour compléter la trilogie constitutive d’un Etat moderne, qu’un pouvoir politique démocratiquement élu pour exécuter la volonté populaire exprimée de part et d’autre.
C’est désormais fait grâce à cette élection : chacun à voté pour son camp et chacun est sûr d’avoir fait le plein de voix en faveur de son candidat. D’où le sentiment partagé, sincère de revendiquer la légitimité de la victoire dans chaque camp. Il est donc évident que le Sud ne veut pas être gouverné par un homme du Nord et vice versa. Tous les observateurs ont pu au moins constater cette vérité absurde. La Cote d’Ivoire se belgicise par le meilleur (élection libre et démocratique) et par le pire (élection onéreuse pour confirmer la coupure du pays en deux)
Les élections du dimanche dernier ne sont pas l’œuvre d’un Etat Ivoirien unitaire et souverain. Mais elles procèdent de la volonté de la communauté internationale, des nations unies plus précisément par le truchement d’une commission paritaire composée de partisans de deux derniers protagonistes restés en lice après le premier tour des élections. Leçons à tirer de ce fait : ne jamais accepter l’argent des autres pour se choisir un chef. L’intérêt national étant souvent divergent de l’intérêt des bailleurs étranger fut-il l’ONU !
Chacun ayant gagné dans « sa région » pourquoi alors un candidat devrait-il accepter que l’autre soit le chef du «tout » du seul fait que « sa région » est démographiquement moins importante que celle de son adversaire? Voilà le problème.
Comment pourrait –on le résoudre sans effusion de sang et sans que la paix et la légitimité ne soient troublées d’aucune manière?
La solution est relativement simple puisque chacun a déjà formé « son gouvernement régional » il s’agit maintenant de passer à l’étape « fédérale » mais cette fois ci sans l’aide de la communauté internationale comme ce fut le cas naguère avec le chef de guerre Guillaume Soro.
Rigolons un peu, cher lecteur, les Ivoiriens, nos bons voisins, n’y verront rien de malveillant : ils ont visiblement tellement décalés avec l’ivoirité qu’ils finirent par être coupés en deux. Le résultat à terme est qu’ils ont été, aujourd’hui, recalés à l’examen de passage à la Démocratie. Vivons l’expérience de la fédération qui semble devenue la seule voie raisonnable vers une sortie de crise où chacun aura la vie et la face sauves. Mais surtout pour que nous soyons assurés qu’avant l’été prochain nous puissions danser sur le rythme du prochain « tube » de l’année : le soudés, recollés !

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