D’où vient #Iwili, le mot-dièse des événements au Burkina Faso ?
Après vingt-sept ans à la tête du Burkina Faso, le président Blaise Campaoré a annoncé vendredi sa démission. Une soudaine accélération de l’histoire que tout un chacun a pu suivre sur Twitter.
#Burkina constitution says new « elections should be held between 30-60 days after declaration of Presidential absence » #Lwili
— Imad Mesdoua (@ImadMesdoua) 31 Octobre 2014
La maison de François Compaoré totalement saccagé et pillée actuellement #Burkina #lwilipic.twitter.com/x1WcgUVl74
— Dieudonné LANKOANDE (@Dieuson1) 31 Octobre 2014
Tous ces tweets ont un point commun : le mot-dièse, ou hashtag, #Iwili. Même le compte officiel de Blaise Compaoré y a eu recours.
Pour ma part, je pense avoir accompli mon devoir, et ayant pour seul souci l’intérieur supérieur de la nation.#lwili #burkina #Bf226
— Blaise Compaore (@PF_Compaore) 31 Octobre 2014
Un article de Jeune Afrique explique ainsi que ce hashtag renvoie à un pagne à motif national, le lwili-peendé. Ce tissu est orné d’un oiseau, « lwili » en moré (une des principales langues du pays). C’est donc en clin d’œil à l’emblème de Twitter que le mot est devenu un hashtag.
Au-delà, Jeune Afrique rappelle que ce hashtag fait partie de tout une série de mots-clés faisant référence à l’appartenance nationale : #Burkina, #BF, #BF226 (du fait de l’indicatif téléphonique). Pour autant, ce hashtag n’est pas partisan.
#LWILI n’est pas le hastag de la révolte mais juste un tag du Burkina. LWILI signifie Oiseaux en langue moré. twitter=oiseau #LWILI
— Ya mam la woto! (@ful226) 31 Octobre 2014