Jean Félix Paganon, un ambassadeur, «ça ferme sa gueule» !

Date:

Puisque vous avez décidé d’y rester, en tout cas depuis que vous êtes dans notre pays, vous y êtes, et certainement bien avant, alors cher Paganon, faites-nous le plaisir de rester dans les caniveaux et de la fermer. Loin de nous, toute intention de descendre au rat des pâquerettes, mais cet indigne représentant de la France ne mérite qu’une réponse : Merde ! En mauvais «français», il saura ce que cela veut dire ! Nous n’osons pas croire qu’un Français digne de ce nom se permettrait une telle liberté. Ce Monsieur là sait qu’il n’oserait jamais, dans son propre pays, tenir de tels propos dans un dossier pendant devant la justice française. Il ne s’agit pas seulement d’ingérence grave, mais de la violation des principes qui fondent la République et l’Etat de droit. Voilà ce qu’on appelle : mettre la pression sur la justice.

Ainsi donc les magistrats sénégalais, en charge du dossier Karim Wade, n’ont pas le choix pour ne pas décevoir les Sénégalais, peu importe que la défense ait raison sur les exceptions de nullité, peu importe l’absence de preuves, la Crei devra déclarer Karim Wade coupable, sinon elle surprendra le peuple sénégalais. Je ne citerai pas la violation du principe de la présomption d’innocence. Cet indigne représentant de la France sait, encore une fois, qu’il n’ose pas exercer une telle pression sur la justice française.

Et pis, Paganon s’est permis même une consultation gratuite, en évaluant publiquement et scandaleusement les stratégies, moyens et capacités de l’opposition sénégalaise. Et pour ce monsieur donc, la seule stratégie de lutte de l’opposition, c’est la manifestation et celle-ci est sans effet. Jean Félix Paganon était-il vraiment obligé de nous pousser à lui dire que le peuple sénégalais n’a pas besoin de sa science pour savoir ce dont l’opposition est capable ou non. Alors de grâce, que ce monsieur utilise sa science pour informer son pays, le nôtre n’en a point besoin.

Rappelons simplement à cet or-dur- (ne riez pas) que, depuis un certain temps, la France ne voit absolument rien venir, la prospective n’est plus son fort, parce qu’elle a des diplomates qui passent leur temps à se mêler de ce qui ne les regarde pas au lieu de faire leur travail. A quelques heures de la chute de Ben Ali, Pierre Ména, alors ambassadeur de la France en Tunisie, avait osé écrire dans un télégramme, tenez vous bien : «Le dernier discours de Ben Ali peut lui permettre de reprendre la main». Et finalement, la France apprendra au même moment que «monsieur tout le monde» la chute de Ben Ali. La suite, on la connaît, Ména a été muté en catastrophe à La Haye. Le mal était déjà fait. Il se trouve que Ména était l’ami de Imed Trabelsi, neveu du couple présidentiel d’alors. Alors Paganon, vous êtes l’ami de qui ?

Sadikh DIOP

Citoyen sénégalais indigné !

*Jean Félix Paganon est réputé proche de Jean Pierre Chevènement, alors il me permettra de paraphraser ce dernier à qui on a attribué la paternité de cette phrase : «Un ministre, ça ferme sa gueule».

13 Commentaires

  1. Rien a ajouter sinon d’être fier d’un sénégalais indépendant et libre. Nous ne sommes pas une province française. Ou sont les talibes des grands hommes créateurs des tarikhas et qui ont été face aux ennemis français (ces lâches et charlies). Tôt ou tard le Sénégal sera debout et nous vaincrons. Français bandes de lâches et hypocrites.

  2. Mais qui est ce Sadikh DIOP?
    D’abord il faut utiliser un langage poli. ensuite cet ambassadeur a été sollicité par une lettre ouverte et il ne doit pas s’expliquer?
    Enfin, quand je vois que certains sénégalais defendent ce vaurien de karim qui ne doit la possibilité de voler l’argent du contribuable que par la position que son père a pu obtenir en mentant au peuple, j’ai envi de vomir.
    Son excellence Monsieur l’ambassadeur est parfaitement dans son droit et ce petit voleur sera condamné malgré le soutien de ces incultes de sénégalais qui ne prennent pour des pseudo intellectuels

  3. Merci Sadaga,
    Ton texte ne manque pas de pertinence mais le diplomate français est bel et bien dans son rôle . Ce n’est pas Wade avocat formé en France qui nous contredira.

    Nous devons avoir l’honnêteté de souligner que notre ancien président est rattrapé par l’histoire.

    Nous pratiquons WaDe depuis les évènements de 1962 avec DIA et savons le rôle qu’il y a joué comme avocat français.

    Nous ne sommes pas amnésiques des sempiternels deals qu’il passait avec Sédar Senghor sur le dos des citoyens crédules.

    Wade est un pur produit de l’UPS ancêtre du PS.

    Aujourd’hui ,l’histoire s’accélère et il ne s’agit pas de n’importe quelle histoire mais de celle qu’il a voulu écrire .

    Il n’aurait pas dû écrire à plusieurs pays Toubabs pour solliciter leur secours.

    Certes, Wade vit souvent en France depuis 1949 et en tant que héraut de Benghazi, Wade est toujours défendu la position de Paris .
    Et il faut reconnaitre que Wade est un fin connaisseur de la NAtion sénégalaise et de sa République.
    Mais il a une connaissance limitée et piètre de l’Etat.

    Sinon il n’aurait jamais fait cumuler à son fils autant de Ministère, au mépris de l’opinion et pour lui permettre de surplomber la plupart de ses éventuels rivaux du PDS. Ceux là sont ses vrais ennemis.
    le fils de Wade est notre compatriote depuis 2002, mais il est avant tout Français comme Paganon.
    Abilai Wade , lui-même Français né à Saint-Louis souhaite l’aide la France pour apporter un appui son fils né à PAris.

    Je n’exonère pas le Diplomate mais Ce sont tous ces élements qui l’ont invité dans le vif du débat.

    Avec ses contorsions spécieuses, Wade ne peut pas gagner à tous las coups.

    Vive le Sénégal

  4. Enfin qu’en France des Africains commencent à poser le débat sur cette incongruité dans nos rapports avec les Occidentaux ! J’ai eu à poser cette question dès 2010 ici même sur seneweb ! Figurez-vous que même nos gouvernants se laissent entrainer par les Occidentaux en les laissant eux-mêmes choisir leurs vocables pour désigner leurs compatriotes qui prennent leur valise, embarquent femme et enfants pour venir chercher une vie meilleure chez-nous ! Tous ces Français, Belges qui vivent en Afrique avec une carte de séjour ou avec leur identité de Français s’agissant du Gabon, se définissent eux-mêmes comme expatriés ou Français d’Afrique ! Ce terme d’immigré que nos gouvernants utilisent pour désigner leurs compatriotes vivant et travaillant dans les pays d’où viennent ces Européens d’Afrique est inapproprié parce que ces Européens ne l’emploient jamais pour leurs compatriotes vivant en Afrique par eux-mêmes et non parce que leur pays les aurait envoyés en mission !

    Pourquoi les blancs sont-ils des «expats» alors que tous les autres sont des «immigrés»?

    Mawuna Remarque Koutonin est rédacteur en chef de SiliconAfrica.com et il signe une tribune terriblement juste dans The Guardian titrée «Why are white people expats when the rest of us are immigrants?».
    «Les Africains sont des immigrés. Les Arabes sont des immigrés. Les Asiatiques sont des immigrés. Pourtant, les Européens sont des expats parce qu’ils ne peuvent pas être au même niveau que les autres ethnies. Ils sont supérieurs. Immigrés est une façon de dire « races inférieures ».»
    On retrouve cette distinction dans la fiche Wikipedia en français du mot «expatrié»:
    «En France, on le préfère au mot « émigré » lorsqu’il s’agit de qualifier des Français établis hors des frontières nationales françaises pour des raisons professionnelles.»
    Mawuna Remarque Koutonin cite un Africain, travailleur immigré:
    «J’ai travaillé pour des organisations multinationales, dans le secteur public comme dans le privé. Et être noir ou « de couleur » ne m’a pas permis d’avoir droit au qualificatif « expat ». Je suis un immigré hautement qualifié, comme ils disent, pour être politiquement correct.»
    Pourtant, les Européens et globalement les Occientaux émigrent eux aussi beaucoup. En septembre 2014, Vox publiait à ce sujet un article titré «La France envoie le plus d’émigrés vers le plus de pays que n’importe quel autre pays».
    Selon une enquête du Pew Reserch Center s’intéressant à la provenance des immigrés, les personnes venues de France sont les plus nombreuses dans 83 pays.
    Mawune Remarque Koutonin conclut, s’adressant aux Africains:
    «Si vous voyez ces « expats » en Afrique, appelez-les des immigrés

  5. Il n’y a pas plus impoli que l’impoli qui cherche à apprendre la sagesse aux autres. Moi je m’interroge QUI EST ce petit professeur qui en voulant corriger Sadikh dans sa prise de position commet une bétise.  »Etre invité » ne saurait point égaler  »Dire tout ». Cet ambassadeur doit s’assoir sur ses maudites leçons de merde. Réfléchissez-y!

  6. Paganon parle parce qu’il sait qu’il est en terre conquise depuis que Macky Sall est au pouvoir. Il sait qu’ils ont un fidèle à leurs intérêts à la tête du Sénégal. Et il sait que ce fidèle n’avait pas bronché quand il y a eu plus grave venant d’ambassadeurs. Oui, ce n’est pas la première fois.
    – D’abord c’est l’ambassadeur d’Allemagne qui ouvre le bal en demandant à Macky Sall d’avoir le courage de prendre les mesures qui vont faire mal aux sénégalais. Et il ose dire à Macky Sall que gouverner, c’est avoir du courage.
    tinyurl.com/p2yctgh
    – Ensuite Macky Sall dit qu’il ne dépénalisera jamais l’homosexualité. C’est ce que sa presse répète. Elle va même jusqu’à affirmer qu’il a été ferme face à Obama (ce qui est complètement faux). Mais après cela, c’est l’ambassadeur des Pays Bas qui annonce publiquement qu’il va financer le débat sur l’homosexualité.
    tinyurl.com/mpnkm8u
    Et l’ambassadeur du Canada qui finance des associations d’homos.
    tinyurl.com/narm2yy
    En comparaison, quand l’ambassadeur de France au Bénin a osé contre dire Boni Yayi, ce dernier a demandé et obtenu son rappel auprès de la France.
    tinyurl.com/k2kjjt9

  7. Nous avons choisi la facilité en remettant notre souveraineté monétaire à la FRANCE qui détient nos réserves en or et en numéraires alors que des pays tels la Gambie, le Rwanda, la Mauritanie, le Ghana, et les pays du Maghreb pourtant anciennement colonisés ou sous protection de la France ont osé prendre une autre option ! Le Francs CFA nous permet de consommer des produits importés d’Europe, d’Amérique, du Japon grâce à sa convertibilité et son rapport avec l’Euro! Nous y perdons en dignité et PAGANON comme tous les Français officiels en sont conscients d’où leur aisance quand il s’adressent à nous , de gouvernement à gouvernement ! Notre PM en a rajouté une couche en refusant de s’offusquer au moins par principe à « l’avis » de PAGANON !

  8. Pendant qu’au Sénégal il y a toujours des rues qui portent le nom de Français qui il y a plus d’un siècle avaient proféré des injures racistes envers la «  »race » » noire, en France des Maires estampillés extrême droite ont la liberté de débaptiser des rues de leur ville pour les rebaptiser selon leur idées ! LISEZ CECI :

    POLITIQUE – Habitué des polémiques, Robert Ménard va aujourd’hui encore plus loin dans la provocation. Ce samedi 14 mars, l’édile biterrois soutenu par la FN, débaptise la rue du « 19 mars 1962 », date des Accords d’Évian qui ont mis fin la guerre d’Algérie, en rue du « Commandant Hélie Denoix de Saint-Marc », un militaire ayant participé au putsch des généraux en avril 1961.
    Datant du 11 décembre dernier, cette décision a suscité une vive émotion à Béziers où des manifestants se sont mobilisés pour dénoncer cette mesure qui a des relents d’Algérie Française. Une condamnation que l’on retrouve également du côté du Premier ministre Manuel Valls, qui a ouvertement critiqué cette inauguration.
    « La nostalgie, et notamment la nostalgie de l’Algérie française, n’apportera rien de bon. Aujourd’hui, on a besoin de regarder l’avenir avec de l’optimisme et le Front national n’aime pas la France », a-t-il déclaré en marge d’une visite sur le marché de Saint-Brieuc à une semaine du premier tour des élections départementales.
    « OAS assassins »
    Si pour Robert Ménard il s’agit d' »effacer la honte du 19 mars 1962″, les opposants à cette décision se sont rendus sur place pour protester en scandant des « OAS assassins » et des « Ménard complice ». « Le maire de Béziers veut nous renvoyer 50 ans en arrière, quand la France était coloniale », a déploré Raymond Cubells, porte-parole du collectif « sauvons la rue du 19 mars 1962 », cité par le Midi Libre. Par ailleurs, une pétition ayant récolté plus de 3000 signatures a été lancée pour « dire ‘non’ au colonialisme, révisionniste et raciste ».

  9. Karim Wade me l’avait dit en 2010. Cinq ans plus tard, l’ambassadeur de France au Sénégal l’a fait : les magistrats de la Crei ont reçu l’ordre de condamner le fils du président Wade à une peine privative de liberté. Jean Félix Paganon leur a fait, de manière détournée, cette injonction au nom de la France qui entend ainsi faire payer à Abdoulaye Wade, à travers son fils, d’avoir cherché, durant son dernier mandat, à sortir le Sénégal de son état de chasse gardée de la douce Marianne.

    Karim me l’avait dit à Téhéran, plus précisément à l’hôtel de l’indépendance Istiklal, en présence de son chargé de la communication, Cheikh Diallo, et du ministre des Affaires étrangères d’alors, Me Madické Niang, qui dirigeait la délégation sénégalaise à une réunion de la commission mixte sénégalo-iranienne et la déclaration faite, dimanche, par l’ambassadeur Jean Félix Paganon, en violation de toutes les règles qui régissent les relations entre des pays indépendants et libres, prouve que la France peut avoir la rancune tenace : le fils d’Abdoulaye Wade doit payer, trois ans après la perte du pouvoir par le Pds, pour n’avoir rien fait en vue d’empêcher son père de président de déloger le Français Bolloré du juteux terminal à conteneurs du Port de Dakar au profit de Dubaï Port World et d’autoriser l’érection d’une deuxième cimenterie qui allait casser le monopole jusque là détenu par des Français à travers la Sococim. Et les magistrats de la Crei savent ce qu’ils doivent faire s’ils veulent, un jour, se voir récompenser par la France d’une médaille de la légion d’honneur.

    Karim me l’avait dit au cours d’un diner privé à Téhéran, où je m’étais alors rendu pour assister à une conférence internationale : Jamais, il n’avait autant subi de pressions de la part d’autorités étrangères qu’à l’occasion de la gestion de ces deux dossiers. Mais il a eu le culot, lui le «nègre» métissé, de tenir bon. Pire, il aura l’outrecuidance d’avancer des arguments imparables pour justifier la position du gouvernement sénégalais sur ces deux dossiers qui tenaient tellement à cœur à «nos ancêtres les Gaulois» qu’ils en avaient fait une affaire d’Etat.

    Karim m’avait dit, à propos de la création d’une deuxième cimenterie du Sénégal, qu’elle avait suscité l’hostilité des Français et même d’une partie de la communauté européenne à son égard, parce qu’ils estimaient cette initiative impertinente. Et face à leurs fortes pressions, il leur avait fait savoir que l’Etat du Sénégal n’avait pas investi un sou dans cette cimenterie. Avant de leur rappeler que cet investissement était le fait d’entreprises privées et que celles-ci avaient bénéficié, au préalable, de l’accompagnement de banques européennes après étude du marché. Que ce qui intéresse l’Etat, c’est que cela crée de la plus-value, par la création d’emplois et l’augmentation des recettes fiscales.

    Karim m’avait également conté les pressions subies et les misères à lui faites avant et après l’octroi à Dubaï Port World du terminal à conteneurs du Port autonome de Dakar jusqu’ici la chasse gardée du Français Bolloré. Il aura beau expliquer à ses détracteurs qu’il s’agissait d’un appel d’offres transparent et que M. Bolloré qui était le candidat des Français et de certains Européens, était loin derrière, ce sera en pure perte. Pire, cela leur restera en travers de la gorge. Paris ne l’a jamais pardonné au président Wade et, par ricochet, à son rejeton, ainsi que le laisse voir la sortie scandaleuse de son ambassadeur à Dakar.

    Karim ne me l’a dit parce qu’il ne pouvait pas le savoir : cinq ans après ses confessions faites à Téhéran où il était parti diversifier la coopération du Sénégal avec l’étranger sur les instructions du président de la République d’alors, son pays est devenu plus qu’une chasse gardée de la France. Au point que les autorités françaises s’octroient maintenant le droit d’indiquer à ses juges du siège qui doit être condamné ou bénéficié d’un non lieu. N’est-ce pas son ambassadeur Jean Félix Paganon qui a rendu un verdict implacable : «C’est un non-lieu qui serait étonnant pour Karim» ? En donnant ainsi par anticipation un verdict attendu le 23 mars prochain, il emprunte les pas de ses prédécesseurs, Roisin, Parant ou encore Ruffin, qui se sont succédés depuis la première alternance en 2000, et qui ont tous montré leur hostilité à Abdoulaye Wade, considéré comme un nationaliste qui s’est battu pour que le Sénégal ne soit plus la chasse gardée de la France, en mettant notamment en avant les intérêts de son pays et en diversifiant ses partenaires suivant les lois du marché dictées par l’offre et la demande.

    Karim ne m’avait pas dit expressément tout cela. N’empêche qu’en tant qu’observateur, j’avais des réserves par rapport à ses confessions, en me demandant si ce n’était pas là que propos de politicien. Même si je me disais, en mon for intérieur, que si ses propos étaient avérés, cela voudrait dire que nous avons une nouvelle génération moins complexée devant cette race blanche qui se croit supérieure aux autres. Et la sortie de l’ambassadeur Paganon m’a fait comprendre que le principal écueil à une coopération plus juste entre l’Afrique et l’Europe renvoie à l’éternel problème de la décolonisation à solutionner avant de penser au développement. Sinon la France va continuer de donner par la main droite ce qu’elle récupèrera par la main gauche. Et ce sont ses intérêts économiques qui continueront de déterminer les lois du marché. Si ce n’est pas le port avec Bolloré, Necontrans et d’autres structures, la cimenterie qu’on veut dominer avec la Sococim, l’énergie avec Total, la route avec Eiffage, avec l’armée, la monnaie et la langue, tout est français. Et nous revenons toujours à l’ancien adage selon lequel nos ancêtres sont des Gaulois, si nous n’allons pas jusqu’à théoriser avec Léopold Sédar Senghor, que l’homme de Grimaldi était un négroïde.

    Mais Karim n’ayant pas des dons de divination, ne s’attendait sans doute pas à ce que la France fasse, partout sur ce continent, face à une rude concurrence, la plupart de ses anciennes colonies s’ouvrant de plus en plus à des puissances économiques concurrentes telles que l’Amérique, la Chine, l’Inde et le Brésil. Et le monde arabe n’est pas en reste. Mieux, son père de président commence à faire des émules dans son pays, en la personne notamment du maire de Dakar, le très socialiste Khalifa Sall, qui a bénéficié du soutien de l’Usaid et de la Fondation Bill et Melinda Gates pour lancer son emprunt obligataire.

    Il est clair aujourd’hui que le procès de Karim Wade et Cie devant la Crei est politique. C’est celui intenté contre l’ancien président de la République, à travers son fils, par la France en s’appuyant sur Macky Sall qu’elle avait honoré de la légion d’honneur dès les premières prémices de sa séparation avec Wade pour l’accompagner vers le sommet. Celui-ci le lui a bien rendu, en revenant sur les accords et contrats contraires aux intérêts de la France. Pour boucler la boucle, la France lui demande un agneau du sacrifice, en la personne du fils de Wade et de certains de ses compagnons. Et pour ne laisser de place à aucune surprise au rendu du verdict de la Crei le 23 mars, Paris a, d’ores et déjà, dicté sa loi par le voix autorisée de Son Excellence Paganon : Pas de non-lieu, ni de relaxe au bénéfice du doute, encore moins de condamnation avec sursis pour Karim. Wade fils sera inexorablement condamné à une peine ferme. La plus lourde possible ?

    Karim me l’avait dit au cours d’un diner privé à Téhéran, où je m’étais alors rendu pour assister à une conférence internationale : Jamais, il n’avait autant subi de pressions de la part d’autorités étrangères qu’à l’occasion de la gestion de ces deux dossiers. Mais il a eu le culot, lui le «nègre» métissé, de tenir bon. Pire, il aura l’outrecuidance d’avancer des arguments imparables pour justifier la position du gouvernement sénégalais sur ces deux dossiers qui tenaient tellement à cœur à «nos ancêtres les Gaulois» qu’ils en avaient fait une affaire d’Etat.

    Karim m’avait dit, à propos de la création d’une deuxième cimenterie du Sénégal, qu’elle avait suscité l’hostilité des Français et même d’une partie de la communauté européenne à son égard, parce qu’ils estimaient cette initiative impertinente. Et face à leurs fortes pressions, il leur avait fait savoir que l’Etat du Sénégal n’avait pas investi un sou dans cette cimenterie. Avant de leur rappeler que cet investissement était le fait d’entreprises privées et que celles-ci avaient bénéficié, au préalable, de l’accompagnement de banques européennes après étude du marché. Que ce qui intéresse l’Etat, c’est que cela crée de la plus-value, par la création d’emplois et l’augmentation des recettes fiscales.

    Karim m’avait également conté les pressions subies et les misères à lui faites avant et après l’octroi à Dubaï Port World du terminal à conteneurs du Port autonome de Dakar jusqu’ici la chasse gardée du Français Bolloré. Il aura beau expliquer à ses détracteurs qu’il s’agissait d’un appel d’offres transparent et que M. Bolloré qui était le candidat des Français et de certains Européens, était loin derrière, ce sera en pure perte. Pire, cela leur restera en travers de la gorge. Paris ne l’a jamais pardonné au président Wade et, par ricochet, à son rejeton, ainsi que le laisse voir la sortie scandaleuse de son ambassadeur à Dakar.

    Karim ne me l’a dit parce qu’il ne pouvait pas le savoir : cinq ans après ses confessions faites à Téhéran où il était parti diversifier la coopération du Sénégal avec l’étranger sur les instructions du président de la République d’alors, son pays est devenu plus qu’une chasse gardée de la France. Au point que les autorités françaises s’octroient maintenant le droit d’indiquer à ses juges du siège qui doit être condamné ou bénéficié d’un non lieu. N’est-ce pas son ambassadeur Jean Félix Paganon qui a rendu un verdict implacable : «C’est un non-lieu qui serait étonnant pour Karim» ? En donnant ainsi par anticipation un verdict attendu le 23 mars prochain, il emprunte les pas de ses prédécesseurs, Roisin, Parant ou encore Ruffin, qui se sont succédé depuis la première alternance en 2000, et qui ont tous montré leur hostilité à Abdoulaye Wade, considéré comme un nationaliste qui s’est battu pour que le Sénégal ne soit plus la chasse gardée de la France, en mettant notamment en avant les intérêts de son pays et en diversifiant ses partenaires suivant les lois du marché dictées par l’offre et la demande.

    Karim ne m’avait pas dit expressément tout cela. N’empêche qu’en tant qu’observateur, j’avais des réserves par rapport à ses confessions, en me demandant si ce n’était pas là que propos de politicien. Même si je me disais, en mon for intérieur, que si ses propos étaient avérés, cela voudrait dire que nous avons une nouvelle génération moins complexée devant cette race blanche qui se croit supérieure aux autres. Et la sortie de l’ambassadeur Paganon m’a fait comprendre que le principal écueil à une coopération plus juste entre l’Afrique et l’Europe renvoie à l’éternel problème de la décolonisation à solutionner avant de penser au développement. Sinon la France va continuer de donner par la main droite ce qu’elle récupèrera par la main gauche. Et ce sont ses intérêts économiques qui continueront de déterminer les lois du marché. Si ce n’est pas le port avec Bolloré, Necontrans et d’autres structures, la cimenterie qu’on veut dominer avec la Sococim, l’énergie avec Total, la route avec Eiffage, avec l’armée, la monnaie et la langue, tout est français. Et nous revenons toujours à l’ancien adage selon lequel nos ancêtres sont des Gaulois, si nous n’allons pas jusqu’à théoriser avec Léopold Sédar Senghor, que l’homme de Grimaldi était un négroïde.

    Mais Karim n’ayant pas des dons de divination, ne s’attendait sans doute pas à ce que la France fasse, partout sur ce continent, face à une rude concurrence, la plupart de ses anciennes colonies s’ouvrant de plus en plus à des puissances économiques concurrentes telles que l’Amérique, la Chine, l’Inde et le Brésil. Et le monde arabe n’est pas en reste. Mieux, son père de président commence à faire des émules dans son pays, en la personne notamment du maire de Dakar, le très socialiste Khalifa Sall, qui a bénéficié du soutien de l’Usaid et de la Fondation Bill et Melinda Gates pour lancer son emprunt obligataire.

    Il est clair aujourd’hui que le procès de Karim Wade et Cie devant la Crei est politique. C’est celui intenté contre l’ancien président de la République, à travers son fils, par la France en s’appuyant sur Macky Sall qu’elle avait honoré de la légion d’honneur dès les premières prémices de sa séparation avec Wade pour l’accompagner vers le sommet. Celui-ci le lui a bien rendu, en revenant sur les accords et contrats contraires aux intérêts de la France. Pour boucler la boucle, la France lui demande un agneau du sacrifice, en la personne du fils de Wade et de certains de ses compagnons. Et pour ne laisser de place à aucune surprise au rendu du verdict de la Crei le 23 mars, Paris a, d’ores et déjà, dicté sa loi par la voix autorisée de Son Excellence Paganon : Pas de non-lieu, ni de relaxe au bénéfice du doute, encore moins de condamnation avec sursis pour Karim. Wade fils sera inexorablement condamné à une peine ferme. La plus lourde possible ?

  10. Vous savez si vous invitez quelqu un a une seance de Mbalax meme étant diplomate ne vous étonnez pas de le voir lever les pieds en l air! wade certes est l unique détenteur des 35% de droit d auteur du « matey » mais cela ne le disculpe pas.On l avait vu tristement avec ces memes français a Benghazi dans une seance de « Belly dance » regardant les yeux dans les yeux le colonel Khadaffi lui intimant de quitter son poste.Et pourtant lui le faisait en tant que premier ambassadeur du senegal « walabok »?

  11. L’Etat Français ( non pas le peuple , la nation française ) dans le propos de son représentant , cet hurluberlu de Paganon , a voulu rendre visible , pour tous les pouvoirs africains francophones , la gifle qu’elle a donné à la famille WADE , pour outrecuidance et tentative de briser les chaines de pays dominé qui lient le Sénégal et les sénégalais à la France . Tentant ainsi de faire peur à ceux des dirigeants des anciennes « colonies françaises » qui sur le continent africain , voudraient suivre l’exemple des WADE .

    Ce que cependant , Hollande et ses « Paganon » et Sarkosy même et les siens d’ailleurs , semblent ignorer , c’est que les peuples africains à présent , ont pris pour option de garder leur dignité quel qu’en soit le prix . L’Algérie , la Libye , la Syrie , l’Egypte , le Bénin , le Bourkina , le Niger et j’en passe … , sont là pour l’illustrer .

    Le Sénégal est un havre de paix réel pour les émigrés français en Afrique . Peut-être même le dernier . C’EST POURQUOI , JE VOUDRAIS ICI SOULIGNER A PAGANON , QU’IL A OMIS DE DIRE A SES COMPATRIOTES VIVANT AU SENEGAL QU’UNE CONDAMNATION DE KARIM WADE , QUELLE QU’ELLE SOIT , POURRAIT METTRE LEURS VIES EN DANGER SUR LE TERRITOIRE SENEGALAIS , DEPUIS SA MALHEUREUSE DECLARATION , DICTEE OU NON PAR L’ELYSEE .

    VOILA OU PEUVENT MENER MAINTENANT , ET CELA A TRAVERS LE MONDE ENTIER , LE NON RESPECT DES ASPIRATIONS DES PEUPLES A LA SOUVERAINETE NATIONALE REELLE , A LA LIBERTE ENTIERE D’EMPRISE SUR LES COURBES A DONNER A SON PROPRE DESTIN ET A L’EGALITE DANS LES RAPPORTS D’ETAT A ETAT , PAR LES PAYS QUI ONT TOUJOURS CET INSTINCT ANIMAL (Qui n’est même pas de survie) DE DOMINATEUR , PARCE QUE TOUT SIMPLEMENT L’ON EST PLUS RICHE ET MIEUX ARME .

    HITLER A FAIT DES ENFANTS EN FRANCE ! ! !

    Comme DE GAULE et les bons français de la grande guerre , nous sénégalais résisterons au NAZISME FRANCAIS D’ETAT , PAR TOUS LES MOYENS , TOUS LES MOYENS ! ! !

    KARIM N’EST PAS UN VOLEUR , VOUS N’AVEZ AUCUNE PREUVE PAGANON POUR LE CONDAMNER DE FACON SI PEREMPTOIREMENT ET INCONSIDERE . SURTOUT , MÊME PAS EN FRANCE VOUS N’AVEZ TROUVE DE PREUVE CONTRE KARIM ; VOUS AVEZ MÊME FAIT EXHUMER LES AFFAIRES DE SA DEFUNTE EPOUSE . MAIS QUI ÊTES VOUS DONC , POUR QU’AU NOM DE LA FRANCE VOUS TOMBIEZ SI BAS ?
    TOUTE LA FRANCE A ETE REMUEE DE FOND EN COMBLE EN PURE PERTE . D’OU TENEZ VOUS VOTRE CONVICTION DE LA JUSTESSE DE LA CONDAMNATION DE KARIM BON SANG ! ! ! ? ? ?

    LA COMMUNAUTE FRANCAISE AU SENEGAL EST INTERPELLEE , QUANT A CETTE SORTIE BURLESQUE , ET DE TOUS LES DANGERS POUR ELLE , DU REPRESENTANT DE SON GOUVERNEMENT ! ! !
    CET ENERGUMENE ET SON HOLLANDE DE MERDE ONT IDIOTEMENT ALLUME UN FEU ENTRE DES PEUPLES QUI S’AIMENT ET SE RESPECTENT POURTANT .

    EUYINEUW : …………………………………………

    .

  12. J’ai lu avec beaucoup d’intérêt les réactions de mes amis et frères sénégalais sur la posture de ce chef de poste diplomatique. S’il est important que la justice fasse son travail, dans toute affaire, il est encore plus important qu’elle agisse en toute sérénité, sans aucune pression ou manipulation de quelque ordre que ce soit, à quelque niveau que ce soit. Mais il est évident qu’il s’agit là d’une posture médiocre qui, de toute évidence, ne fait pas honneur à la France. L’ingérence d’un ambassadeur de France dans une affaire de justice aussi grave qui concerne toute une nation indépendante et souveraine relève d’un autre âge. Mais connaissant le personnage, je n’en suis point surpris. En effet, ma lecture de cette posture est tout autre. Le diplomate qui fut un temps en poste à Pretoria en Afrique du sud devait s’ennuyer ferme à l’ambassade de France au Sénégal où la cave à vins ne doit rien à avoir avec celle dont il disposait, à volonté, à Pretoria où les vins sont reconnus pour être des plus vieux et des plus précieux autant qu’ils puissent l’être dans une représentation diplomatique française à l’instar de celle du Vatican. Peut-être que l’ambassadeur de France au Sénégal pense aller à Rome pour y finir sa carrière étant donné les déboires que rencontre l’actuel ambassadeur de France au Vatican avec sa Majesté le Pape ?

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

CAN 2023

DEPECHES

DANS LA MEME CATEGORIE
EXCLUSIVITE

A quoi ressemble le CV de Macky Sall aujourd’hui ? (Par Marvel Ndoye)

Nous avons essayé de nous imaginer ce que nous...

« Le 24 mars 2024 : toujours des questions à se poser » (Par Mody Niang)

En conclusion de ma contribution du 18 avril dernier, j’avais...

Évaluation des politiques économiques : le FMI débarque à Dakar

XALIMANEWS-Des experts du Fonds monétaire international (FMI) prévoient de...

Sénégal : Menaces sur la République et germes de la division (Par François Mendy)

Une école en crise. Des loyers hors de prix....