Juge Abdoulaye Bâ ; Directeur adjoint des affaires criminelles et des grâces: «Si la vulgarisation et la sensibilisation n’est pas entendues par…..»

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XALIMA NEWS: Un atelier régional sur le processus d’information et sur la vulgarisation de la loi interdisant la pratique de l’excision, néfaste pour la santé des victimes; a été organisé au BigFaim de Thiès par la direction des affaires criminelles et des grâces du ministère de la justice. Les autorités judiciaires et policières avaient répondu à l’appel, car concernés. Considérée comme une mutilation génitale féminine, l’Assemblée Nationale avait voté en 1999, une loi l’interdisant. Au vu de cet acte, une peine d’emprisonnement de 06 mois à 05 ans, serait appliquée contre quiconque qui aurait porté ou tenté de porter atteinte à l’intégrité de l’organe génital d’une personne de sexe féminin, par ablation totale ou partielle, d’un ou de plusieurs de ses éléments, par infibulation, par insensibilisation ou par un autre moyen. Rappelons, que le processus d’abandon à la pratique de l’excision a débuté depuis 1970. En 2002, le premier plan national d’actions pour l’abandon de la pratique de mutilations génitales féminines a été élaboré et validé. Depuis 2008, un processus d’accélération de l’abandon de la pratique a été lancé avec le nouveau plan d’actions 2010-1015, qui a pour résultat l’abandon total de cette pratique en 2015, conformément aux objectifs du millénaire. Au vu de ces actions, un mouvement communautaire a vu le jour; amenant 5315 communautés à déclarer publiquement l’abandon de la pratique. Le Juge Abdoulaye Bâ, Directeur Adjoint, des affaires criminelles et de grâces, a bien voulu préciser. « Le ministère de la justice en rapport avec le ministère de la femme de l’enfance et de l’entreprenariat féminin de parcourir le pays pour discuter avec les magistrats, les officiers de police judiciaire et les spécialisés, sur le pourquoi de la non application de la loi réprimant la pratique de l’excision, qui est entrée en vigueur depuis 1999, mais nous constatons et depuis, il n’y a eu que sept (7) cas de traitement judiciaire et toujours la pratique reste ininterrompue et les jeunes filles continuent de mourir. Nous avons été à Podor, à Kaolack, à Kolda et nous avons discuté avec tous les acteurs impliqués. Si l’excision a perduré, c’est par défaut de non dénonciation, puisse qu’elle se pratique dans les concessions et souvent, celles qui la pratiquent, sont parentés aux victimes de l’infraction qui sont des personnes mineures. Si les choses se passent ainsi, les officiers de police judiciaire ne peuvent les constater, le procureur ne pouvant poursuivre et le tribunal ne pourra pas appliquer la loi. Nous allons mettre toutes ces questions sur la table pour discuter avec les magistrats et tous les autres et comment faire pour que la loi puisse être appliquée. Si la vulgarisation et la sensibilisation n’est pas entendues par les pratiquantes d’excision pour abandonner ce métier, les acteurs judiciaires vont entrer en jeu pour appliquer la loi, pour au moins, la pratique à défaut de l’enrayer définitivement, puisse fortement diminuer ». Ibrahima Ndoye Procureur de Thiès et Malick Lamotte Président du tribunal régional de Thiès, ont abordé dans le même sens, condamnant rigoureusement la non dénonciation de cet acte qui mérite de lourdes sanctions. Nous soulignons aussi, qu’une série d’activités de sensibilisation et d’informations vont être organisées dans les régions avec l’appui de L’UNICEF, L’UNFP et DE SAVE THE CHILDREN.
Frédéric Diallo Xalimasn Thiès.

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