«La Maison du 3è Age» est à notre humble avis, celle qui manque dans la constellation infrastructurelles qui quadrillent notre pays, un vide à vite combler, car étant un jalonnement essentiel dans notre politique de gestion de l’aspect humain de la nation.
Autant l’Etat essaime tout le territoire d’infrastructures et d’équipements sociaux de base (maison des femmes – case des tout petits – maisons communautaires – espaces jeunes…), autant les pouvoirs publics devraient songer à doter le Sénégal d’une « Maison du 3è Age » : Une majestueuse infrastructure – Symbole de la reconnaissance de la Nation, à tous ceux qui ont contribué à son érection, sa stabilité et pérennité, en guise d’expression de grande considération et gratitude à leur endroit, pour nous avoir gratifié le meilleur d’eux-mêmes.
« La Maison du 3è Age », érigée dans toutes les capitales régionales et/ou départementales, contribuerait significativement, à une meilleure gestion de proximité de certaines contingences qui assaillent encore cette catégorie sociale. Qui peut oublier la longue odyssée de ce septuagénaire d’une région du sud, balloté entre Dakar et son terroir, pour le règlement d’un dossier administratif et médical. Un parcours du combattant (largement relaté par un quotidien de la place) et qui dura 6 mois.
Le chantier de « la Maison du 3è Age » a toute la légitimité pour figurer parmi ceux qui symbolise notre Emergence et qui se distinguent par leur innovation et leur envergure (l’AIBD – l’Autoroute à péage – la Cité des 7 merveilles, le pôle urbain de Diamniadio,etc.).
Les motivations et objectifs qui justifient un tel investissement, ne sont pas sujets à conjectures. L’Etat a l’obligation éthique de matérialiser cette dimension morale et structurelle à l’endroit de ce corps social qui doit être davantage sécurisé, relativement aux bourrasques socio-économiques qui charrient notre quotidien et qui ne l’épargne guère.
« La Maison du 3è Age » sera un creuset de convergences qui traduit un sentiment d’appartenance et de considération. Elle sera l’expression d’une architecture futuriste et fonctionnelle, réceptacle d’espaces intégrés, avec de larges emprises transversales où tous les démembrements de l’administration générale, ceux de partenaires sociaux franchisés en terme de guichets techniques, seront implantés, irrigués par les avantages d’une proximité productive.
Qui parle de 3è Age, parle de « pathologies spécifiques ». Aussi, chaque « Maison du 3è Age » sera dotée d’un espace sanitaire avec un plateau médical spécialisé, géré par des gérontologues suffisamment motivés. La gestion de ces pathologies spécifiques requiert un genre d’accueil, prenant totalement en charge, tous les aspects moraux et psychologiques (Soutoura), propres à leurs statuts, différents de ceux d’un service public standard.
Parce qu’il n’est ni honorable ni admissible, que certains membres de cette tranche sociale autrefois vénérée et adulée, aujourd’hui fragilisée par d’innombrables manques qui ont pour noms : Précarité, perte et/ou diminution du pouvoir d’achat, continuent de squatter les parvis des mosquées, des officines de jeux, ou de s’étirer à longueur de journée à l’ombre des « Niims ».
« La Maison du 3è Age » fonctionnelle, modernisée, conviviale, serait à même d’aider à vaincre les inconforts de l’ennui et de sentiments d’inutilité.
Un 3è Age sécurisé, libéré, ayant accès aux outils de la mondialisation (bibliothèques, multimédias), l’Internet n’étant l’apanage d’aucune génération ni culture, ne seront plus des témoins béats de l’évolution de ce monde, mais pourrons le suivre au même titre que leur progéniture, tout en continuant toujours, d’irriguer par leur apport de sagesse, toutes les vecteurs qui portent notre développement et évolution. Au royaume de la Suède et en Chine Taïwan, ils sont rois
Moustapha Mbacké DIOP .
VISION GUEDIAWAYE
