XALIMA NEWS – Quand Khalifa Sall parle… Le maire de Ndakaaru, fin politicien et tacticien, évite les questions qui dévoilent son véritable agenda. Les confrères de Jeune Afrique qui l’ont interviewé en savent quelque chose. Aucun mot sur ses ambitions à la tête du Ps ou de l’Etat, ni sur ses relations politiques avec SMS. Il préfère développer sur le développement local. Ne rechignant pas à parler de l’Acte III de la décentralisation, il dit : «Je ne suis pas hostile au fait d’évaluer et de remanier le Code des collectivités locales de 1996. Lorsque j’ai assisté à la première réunion sur le sujet, présidée par (SMS), j’ai d’ailleurs exprimé mon adhésion à cette volonté affichée d’approfondir la décentralisation ». Seulement, ce qui l’a gêné, «c’est que ce processus se soit poursuivi sans qu’une concertation élargie permette d’aboutir à un consensus».
Pis, il dit reprocher à cette loi, le fait qu’«elle implique un morcellement des communes, alors que la tendance mondiale est à la métropolisation, c’est-à-dire au rassemblement et à la mutualisation des moyens». Pour le maire de Ndakaaru, «une autonomisation devrait avoir comme corollaire la viabilité des collectivités locales concernées. Or je ne pense pas que ce soit le cas à (Ndakaaru)». Explication : «Parmi les 19 communes, 6 ou 7 seront à l’aise, 4 ou 5 arriveront à s’en sortir, et les autres devront être soutenues». Pour lui, «l’Acte III aboutit à briser la cohérence et la continuité territoriales qui doivent caractériser toute action locale, ainsi que la solidarité entre les territoires. Nous sommes donc en train de réfléchir, au niveau du conseil communal, aux conditions d’une mutualisation intercommunale ».
Le Populaire
