La façon de Wade de faire de la politique est même à la portée d’une chaussure. Par Marvel

Date:

Il n’est pas rare d’entendre certains observateurs, politologues ou éditorialistes qualifier Wade de mastodonte de la politique ou d’icône de la politique ou d’autres qualificatifs qui peuvent semer la confusion en faisant passer Wade pour un virtuose de la politique. Or, ce que fait Wade est aux antipodes de la politique, bien au contraire, c’est l’une des pires parodies de la politique, sans aucune subtilité ni originalité, à la portée de n’importe quel rigolo. Wade donne une si mauvaise image de la politique que le mot « politicien » est devenu péjoratif au Sénégal, synonyme de menteur, voleur, comploteur, manipulateur.

La force de Wade face à ses suivants est que lui est capable de plonger sans masque à oxygène dans n’importe quel bas fond. Il lui est donc très facile de semer ses adversaires ou poursuivants qui en réalité refusent tout simplement de le suivre aussi bas dans les fonds.

Lorsque l’on se souvient de la grande porte par laquelle Wade est arrivée en 2000, et le petit trou de la chaise anglaise qui est désormais sa seule issue de sortie, plantage ne peut être aussi désastreux que celui-là. Il aura réussi l’exploit incroyable d’être lamentablement recalé là où l’échec était totalement impossible. Et le voir s’accrocher tantôt à la porte des toilettes, tantôt au robinet du bidet arriverait à nous tirer quelques larmes des yeux.

Avec un contexte aussi favorable que celui de 2000, une économie aux clignotants verts à la suite d’une longue période d’ajustement structurel, une population acquise, motivée au travail et prête à accorder plusieurs années de grâce, une communauté internationale engagée dans toutes les formes d’aide pour une relance, une néo-opposition composée de républicains plus préoccupés à une recomposition qu’à reconquérir le pouvoir immédiatement, et tant d’autres facteurs tout à fait favorables à ce nouveau Mandela qui, bien que lui ait passé 26 années, non pas en prison, mais à casser des bus et des cabines téléphoniques, avec un tel contexte donc à son arrivée, même un orang-outang sorti tout droit du zoo, qui resterait simplement au palais à déguster des bananes, remuant de temps en temps les lèvres devant les caméras au dessus d’un imitateur, tout cela pendant que l’administration fait son travail, cet orang-outang donc terminerait sans peine son mandat avec un bilan très positif, avec des clignotants toujours aussi verts, et gagnerait les doigts dans le nez un ticket pour rempiler sans être obligé de passer deux longues années à brouiller les règles du jeu, à saboter le processus électoral, à invoquer des boîtes noires, à tricher comme un vulgaire imposteur pour ne pas finir sur une potence tellement il aura suscité un dégoût jamais perçu à ce niveau auparavant auprès des populations.

Qu’y a-t-il d’original à activer une majorité de bouffons blottis dans une assemblée nationale transformée en champ rempli d’affamés, de va-nu-pieds et de transhumans dont la moyenne de QI équivaut à celui d’une chaise, pour voter des lois que n’importe quelle république simplement bananière rechignerait à voter ?

Qu’y a-t-il de rusé à refuser d’aller à des élections en 2005, prétextant d’inondations, après seulement 5 années de pouvoir suite aux 40 ans du régime socialiste, hormis le fait que ce soit la preuve que Wade lui-même a tôt fait de comprendre qu’il était déjà ben méprisé par des électeurs qui étaient pourtant prêt à fermer les yeux sur tant de faux pas ?

Qu’y a-t-il de subtil à placer des énergumènes comme Ousmane Ngom qui ont rampé dans son bureau pour se faire pardonner, et d’autres larbins de son parti, partout sur le long du processus électoral, de l’organisation des élections à son arbitrage, pour en faire un simulacre de scrutin, ramenant notre démocratie à plusieurs dizaines d’années en arrière ?

Qu’y a-t-il de si visionnaire à distribuer tous les mois des enveloppes de plusieurs millions aux plus hauts magistrats de la justice qui eux n’hésitent même pas émarger pour bénéficier de cette manne ?

Qu’y a-t-il de courageux à faire reporter 5 fois des élections locales, pour espérer être mieux préparé et désorganiser l’adversaire, et malgré cela on finit par perdre lamentablement, jusque dans son propre bureau de vote, dans celui de sa femme et dans celui de son fils à qui on a pourtant donné des milliards pour juste conquérir et gagner un quartier ?

Est-ce un exploit d’avoir réussi à installer l’Assemblée Nationale la plus illégitime et la moins représentative de l’histoire du Sénégal parce que votée par mois de 10 % des électeurs qui n’ont jamais autant boycotté au monde de telles élections ?

Quel génie y’a-t-il à avoir réussi à créer le Sénat le plus incohérent au monde, nommé pratiquement à 100 % ?

De quelle intelligence peut-on se vanter a devoir tripatouiller grossièrement la constitution qu’on s’est pourtant taillé sur mesure 5 ou 8 ans auparavant, battant tous les tristes records mondiaux en matière de modification d’une charte fondamentale ?

Quel génie y’a-t-il à devoir acheter tout le monde sur son passage pour espérer obtenir leur adhésion à une vision qui ne vole pas plus haut que celle d’un ouistiti apercevant un régime de banane derrière un enclos ?

Quel respect gagne-t-on à se placer continuellement dans des postures d’un ridicule qui aurait poussé au suicide n’importe quel être humain animé une fois de sa vie d’une once de dignité ? Si l’on ne se fait pas rabrouer par le Directeur du FMI, ou l’on n’est pas démenti tous les jours par ses propos d’hier, on est obligé de cirer les pompes à des homologues que l’on traitait de dictateur hier.

A quel moment Wade a-t-il prouvé l’une des compétences dont il se targue, bardé de ses attestations et diplômes qui n’ont visiblement pas élevé son intelligence au dessus de celui de ce fameux orang-outang qui aurait fait mieux si c’était lui au palais en 2000 ?

Si Wade était le dixième du génie dont il se vante d’être, cela aurait tout de même déteint un minimum sur son fils non ? Il est le seul papa au monde qui ose affirmer publiquement la paternité d’un fils aussi médiocre qui prouve tous les jours qu’il est un parfait incapable, qui ne peut même pas réussir un seul œuf sur le plat avec une vingtaine de tablettes d’œufs et un livre de cuisine à ses côtés.

D’autres preuves de l’incompétence tragique de Wade, outre les innombrables ratures dans la constitution, ce sont les remaniements ministériels interminables, le 32ème en 10 ans, et une entrée dans le Guiness Book.  C’est comme un élève qui fait une rédaction sur un sujet qu’il dit maîtriser mieux que quiconque, tous les autres ont rendu leurs copies après 1 heure, mais Wade, 4 heures après, a déjà déchiré 400 feuilles, vidé 8 pots de blanco, usé 5 gommes, cassé une vingtaine de crayons, et malgré cela, rien que le titre de sa rédaction contient 6 fautes.

Parmi ses dernières idées de génie, aussi prévisibles les unes que les autres, c’est nommer Président du Conseil Constitutionnel celui qui symbolise au mieux la magistrature couchée les jambes écartées, pour que tout bêtement il valide sa candidature que n’importe quel enfant de primaire sait illégale. Il fait aussi ramener au Ministère de l’Intérieur celui qui n’a nullement été gêné de ramper, devant témoins s’il vous plait dans le bureau d’audience au palais, de la chaise où il était assis, aux pieds du nouvel élu afin que ce dernier lui pardonne sa traitrise en soutenant Diouf et en l’invitant à aller jurer avec lui sur le Coran à la mosquée qu’il n’a pas tué Maître Babacar Seye.

Si Wade était le centième du génie de la politique ou de l’économie ou du droit ou des maths ou d’un quelconque des domaines par lesquels on juge la qualité d’un dirigeant, il ne prendrait pas le soin de débarrasser autour de lui tous ceux qui ont de la compétence et de la matière grise à faire valoir, et de s’entourer exclusivement d’ânes comme Farba, de simplets comme Becaye Diop, de griots nullards comme Madické Niang, d’homme-femmes qui se courbent plus vite que leur ombre, de femmes objets sans cervelles aux pagnes sous les aisselles, de transhumans qui s’offrent à tous sans sommation.

Il faut donc que certains pseudos politologues ou journalistes alimentaires arrêtent de donner la grosse tête à ce vieil homme chauve dont les pratiques ne se voient même pas au zoo. L’élève le plus achevé du wadisme  n’est autre que Farba, raison pour laquelle il est devenu pratiquement le numéro deux du PDS. Il faut donc savoir user des mots justes pour qualifier ce vieil homme, même s’il porte par accident le titre de président. Et comme il insulte tous les jours l’intelligence des sénégalais, il ne mérite en aucune manière notre respect

MARVEL

[email protected]

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

CAN 2023

DEPECHES

DANS LA MEME CATEGORIE
EXCLUSIVITE