La presse devra désormais payer pour la couverture des combats de lutte

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 (APS) – Le président du Comité national de gestion de la lutte (CNG), Alioune Sarr, a annoncé qu’à partir de la saison prochaine, la presse devra payer au CNG pour couvrir les combats.

‘’(…) Il faudrait qu’on puisse accréditer les gens. Deuxièmement quelles sont les retombées de la lutte par rapport au travail des médias ? On vous (la presse) a tellement laissé la main que maintenant, on va la prendre ensemble. L’année prochaine, toute la presse va payer’’, a-t-il prévenu dans une interview accordée au quotidien sénégalais L’Observateur.

Tout en précisant qu’il n’était pas en mesure de donner une idée des montants que devront payer les médias, il a indiqué que la gratuité a fait son temps.

‘’A quelles proportions ? Je ne sais. Je suis un homme de consensus, tout ce que je fais, c’est toujours avec mes collaborateurs. Je vais m’asseoir avec la presse écrite, les radios et les télévisions. Pour une année d’expérience, on va faire quelque chose, mais la gratuité n’a plus de sens’’, a-t-il déclaré.

Selon lui, les médias ‘’vont payer au CNG pour pouvoir aller vers les promoteurs. Le produit (la lutte) appartient au CNG. Quant au promoteur, il vient signer un contrat pour pouvoir disposer du produit’’.

Alioune Sarr a toutefois indiqué que sa structure n’entendait pas ‘’couper la tête’’ aux médias. ‘’Maintenant, tous ceux qui voudront aller vers le promoteur vont obligatoirement passer par le CNG. On ne va pas vous (la presse) couper la tête, mais partager un peu’’, a-t-il dit.

A la question de savoir s’il avait mesuré les conséquences d’une telle décision, M. Sarr a répondu : ‘’Si la FIFA se permet de donner un milliards à une nation, c’est grâce à des droits d’organisation. En athlétisme, c’est le pays qui organise, mais les droits sont payés à a Fédération internationale (IAAF)’’.

‘’Il faut ne faut plus que la manne financière emprunte une seule direction. Elle doit être diversifiée, de sorte que chacun gagne dans l’opération’’, a-t-il cependant estimé.

‘’J’entends un promoteur taper du poing sur la table en disant : + Cette télé ne viendra pas parce qu’elle ne m’a pas payé 40 millions, alors que ces droits d’organisation ne font même pas trois millions+’’, a relevé M. Sarr selon qui ‘’c’est énorme’’.

‘’Quand un promoteur déclare pour un combat de lutte 30 millions au CNG et 100 millions à travers les médias, en déclarant que le sponsoring ne rentre pas dans le cachet du lutteur, il ya problème’’, a-t-il jugé.

D’après lui, le manque de sollicitude dont souffre la lutte vient de l’impression selon laquelle la lutte serait un sport riche.

’’Aujourd’hui, même au sommet de l’Etat, on pense que la lutte mobilise énormément d’argent. Donc, on ne l’aide plus. Ce n’est pas avec les sanctions qu’il faut chercher à vivre. On prie Dieu pour que les lutteurs comprennent qu’ils ne doivent pas commettre de faute’’, a-t-il expliqué.

Le président du CNG souligne que ‘’le rôle de l’éducateur n’est pas de punir, mais de faire en sorte que les gens ne soient pas punis’’. Prié de dire quelle stratégie il compte mettre en œuvre pour faire payer les médias, il a répondu : ‘’Il n’ya pas de raison qu’on ne s’entende pas. On a déjà discuté avec les différentes composantes’’.

‘’Sur le principe, tout le monde est d’accord. On a deux mois pour mettre les modalités pratiques en place’’, a-t-il conclu.

 

SG/ASG

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