L’autoroute «ILA TOUBA» sera livrée en 2018

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Les travaux de l’autoroute «Ila Touba» avancent à grands pas. C’est le constat du ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement, Mansour Élimane Kane, qui assure que l’infrastructure sera livrée en 2018.

Kane effectuait hier, lundi 16 janvier, une visite sur le chantier. Il était en compagnie de son collègue de l’Industrie et des Mines, Aly Ngouille Ndiaye, et du porte-parole du gouvernement, Seydou Guèye. À l’en croire, 84% du terrassement est terminé et 42% des ouvrages hydrauliques, dont 20 forages situés sur le tracé de l’autoroute, sont en place.

«Il faut se féliciter de ces résultats qu’on a pu avoir en changeant la façon de travailler, s’est-il enflammé. À ce rythme, deux livrables sont à l’horizon. (…) Le 31 décembre 2018, l’autoroute sera livré clef à main avec son système de vidéo surveillance.»

(Source : Libération)

4 Commentaires

    • Littéralement : Vers Touba.

      C’est une trouvaille médiocre des communicants du Palais destinée à séduire l’électorat mouride. En réfléchissant un tout petit, l’on se rend compte à quel point cette appellation est un non sens : si on dit « Ila Touba » pour les usagers en provenance de Thiès, que devra-t-on alors dire pour ceux qui voyagent dans le sens Touba-Thiès ? « Min Touba » (De Touba) ?

  1. Les raisons invoquées par le constructeur pour expliquer ce gros retard dur les délais de départ, seraient-elles une preuve d’un manque d’études sérieuses avant le démarrage des travaux ? On ne savit pas que cette butte de calcaire était là, et qu’il fallait la dynamiter et l’aplanir ?

  2. Pour cette autoroute Thiès-Touba, sans parler de son opportunité, plus que discutable (au passage, aucune étude du genre ni de faisabilité n’a été publiée !), comment le Gouvernement est-il arrivé à fixer le coût à 418 milliards de F CFA ? Compte tenu des caractéristiques de l’infrastructure (linéaire, profil, niveau de service attendu, etc.); du relief plat entre Thiès et Touba (pas de gros terrassements en déblais ou remblais), des matériaux de construction (carrières assez proches du chantier, notamment celles de Khomble, ne nécessitant pas un coût exorbitant de transport); du coût du pétrole relativement bas, faisant baisser certains coûts de production, notamment du transport et du bitume; du coût de la main d’œuvre qui n’est pas élevé (en plus, les Chinois font appel à leur propre main d’œuvre moins chère, plus productive et beaucoup plus disciplinée !) et des optimisations encore possibles; compte tenu de tout cela, des experts évaluent le coût global du projet à 180 mds au maximum (soit un peu plus de 1,5 milliard/km). Or, le budget déclaré officiellement est de 418 mds. Ainsi, 238 mds (418-180) ont-ils une destination pour le moins douteuse !

    Certains sceptiques diront que c’est impossible de construire un tel projet à 180 mds en prenant comme repères les autoroutes Dakar-Diamniadio et Diamniadio-AIBD. Justement, combien ont réellement coûté ces projets ? Qu’attend-on pour les auditer ? Le jour où une évaluation sérieuse en sera faite, les Sénégalais auront de grandes surprises, plus grandes qu’à l’occasion des fameux sentiers de Thiès !

    Alors que les études de trafic et de rentabilité font partie des études préalables qui doivent justifier la réalisation ou l’abandon de ce type de projet, pour l’autoroute Thiès-Touba, elles n’ont été lancées (par l’Ageroute , maître d’ouvrage délégué) qu’au démarrage des travaux ! A quoi bon alors, si ce n’est un simulacre ? Si elles révélaient que le projet ne serait pas rentable, arrêterait-on les travaux qui ont déjà commencé ?

    Et dans le cas où il est rentable, quels sont les tarifs de péage retenus comme hypothèses de calculs ? Retenons que sur le tronçon Patte d’Oie-Diamniadio long d’à peine 25 km, il faut payer 2 000 F CFA en véhicule léger. Je vous laisse deviner le tarif sur 115 km ! Et pour des camions ! Et pour des bus ou cars « Ndiaga Ndiaye » ! Autant douter sur l’attractivité de l’autoroute pour capter le trafic actuel qui risque de rester toujours sur la Nationale 3 sauf peut-être pendant le Magal ou pour quelques rares privilégiés peu sensibles au péage (personnes fortunées, personnalités, véhicules de l’Etat…). Encore que…

    Certains mourides – convaincus ou fanatiques – se dresseront encore et crieront à la « mouridophobie ». Il n’en est rien pour mon cas : je suis mouride, je suis de Touba et je veux que tout ce qui se fait en faveur de Touba de la part de l’Etat – bien commun à tous les Sénégalais – soit dans la transparence et dans l’équité. Car demain, ce ne seront pas seulement les mourides qui paieront, mais tous les citoyens sénégalais. Il ne faudrait surtout pas que Touba serve d’alibi à des véreux pour détourner l’argent public. Tout mouride devrait avoir cette exigence morale en conformité avec les enseignements de Serigne Touba (consommer ou jouir d’un bien licite et bannir l’illicite). C’est pourquoi je ne manque pas d’interpeller des dignitaires de Touba sur ce projet quand j’en ai l’occasion. Il en est ainsi en janvier-février 2016 à Touba et au mois d’avril à Rabat (Maroc) où j’en avais discuté avec une personnalité bien haut placée de Touba et sa compagnie : elles ont esquivé le débat ! Ce qui me fait soupçonner que les tentacules du lobby affairiste qui noyaute le pouvoir ont atteint une partie du sommet de la hiérarchie mouride et ont fini d’en faire des complices pour leurs intérêts personnels au détriment des populations du Sénégal et de Touba, en particulier, qui ont d’autres priorités infiniment plus urgentes comme une bonne alimentation en eau potable, l’assainissement des eaux usées et pluviales, des structures sanitaires adéquates et suffisantes, des écoles publiques, une voirie urbaine, un éclairage public, etc. On préfère fermer les yeux sur tout cela pour faire le jeu des politiciens en échange d’avantages matériels et financiers.

    Je finirai par une remarque sur l’appellation « Ilaa Touba » (traduction : Vers Touba) donnée à l’autoroute : dans le sens inverse Touba-Thiès, comment doit-on l’appeler alors ? Quand d’autres autoroutes seront construites, reproduira-t-on la même nomenclature (Ila Mbour, Ila Tivaouane, Ila Saint-Louis…) ? Le jour où « Ilaa Touba » sera prolongée jusqu’à Dahra, Linguère ou Matam, changera-t-on le nom en « Ilaa Dahra », « Ila Linguère » ou « Ila Matam » ? Se rend-on vraiment compte de l’absurdité du slogan qui n’est qu’une trouvaille destinée simplement à appâter un « bétail » électoral confrérique et à exciter un instinct grégaire fort préjudiciable à la cohésion nationale ? J’espère, à l’image du dernier référendum, qu’il y aura suffisamment d’esprits avertis pour ne pas tomber dans ce piège cynique. Le slogan « Ila Touba » constitue un sacrilège que tout talibé devrait dénoncer avant tout. A commencer par les dignitaires de Touba.

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