Le camp de Habré dénonce l’arrestation et les mauvais traitements de ses proches

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XALIMA NEWS – L’arrestation, avant-hier, de 12 membres de la famille de Habré, lors de la reprise de son procès, n’est pas du goût du camp de l’ancien président de la République du Tchad. Dans un communiqué rendu public, hier, la cellule de communication de l’ancien homme fort de N’Djamena fait dans la dénonciation.  «Devant les actes de brutalité des forces de l’ordre qui forçaient le Président Habré à comparaître, de nombreux membres de sa famille, de jeunes étudiants et élèves, ont exprimé leur indignation devant les abus et les mauvais traitements. En criant dans la salle. Des militaires positionnés au sein du Palais de justice les ont frappés avec des matraques électriques, avant de les expulser, de les conduire au commissariat de Thiong, où ils sont toujours en prison. Il s’agit de Bechir Hissein Habré, Guihini Moussa Habre, Salah Habré, Brahim Habré, Ouardougou Hamid Habré, Habre Rozi Oroley, Hissein Guihini, Abakar Wouagni, Hassan Koreï Togoï, Issa Barkaï Kogri, Abakar Bichara, Hissein Bichara», lit-on dans le communiqué susmentionné.

Selon le camp de Habré à la tête de la République du Tchad, ces «actes de brutalité, mais aussi d’intimidation», ont été perpétrés «pour étouffer leur capacité d’indignation face à cet océan de tragédie morale dans lequel baignent ceux qui gèrent l’affaire». «Quand des forces de l’ordre frappent des jeunes de 15 ans avec des matraques électriques, ce sont des actes de désespérance de personnes, sans conscience, qui ont trouvé refuge dans des actes d’humiliation sur de jeunes adolescents», s’indignent les souteneurs de Habré. Avant de marteler : «Les Cae ont annoncé avoir conclu un contrat privé avec la police pour faire la police d’audience au sein du Palais de justice. Voilà pourquoi systématiquement les éléments des forces de l’ordre affichent leur hostilité, leur brutalité, refusant le droit de brandir des pancartes au camp Habré, là où l’équipe de Reed Brody se déploie sans problème. Il est vrai qu’ils sont eux, du côté, de ceux qui ont privatisé la police sénégalaise et l’ont positionné sur le chemin des brimades contre de jeunes adolescents».

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3 Commentaires

  1. Une seule chose à retenir: ce qui vaut à Habré l’humiliation qu’il vit avec le régime de Macky, et à travers lui tous les patriotes africains, est né d’une nationalité belge offerte à des tchadiens pour qu’en contrepartie ils portent plainte contre Habré en Belgique.
    Voici une source qui montre le déroulement d’un processus que certains n’aimeraient pas qu’il se comprenne.
    http://www.cedroma.usj.edu.lb/pdf/drtsfond/koering.pdf
    On y verras, en page 7, qu’en même temps que la plainte contre Habré, lorsque la justice belge s’est déclarée de compétence universelle, il y a eu plainte contre: Sharon, Fidel Castro, Sadam Hussein, George Bush père, Colin Powell, le Général américain Francks, etc.
    Et la compétence universelle de la justice belge voulait dire que n’importe quel citoyen du monde (j’aurai pu dire citoyen de l’Univers pour être mieux compris) pouvait porter plainte contre n’importe quel autre citoyen du monde, la Belgique était compétente et se charge de juger.
    Après ces plaintes, les USA menacent la Belgique, pour les pays tel qu’Israël et Cuba, il n’était pas possible de trouver dans ces pays, dans leurs continents, des bénis oui oui qui allaient aider la Belgique à rendre effective sa dite compétence universelle.
    Alors, tout simplement, la Belgique révisa sa propre loi dite de compétence universelle. La nouvelle loi dit que ce n’est plus n’importe quel citoyen du monde, mais il faut que ce citoyen ait sa résidence permanente en Belgique ou qu’il ait la nationalité belge. Ainsi, avec cette modification, les plaintes contre les responsables américains, israélien, cubain, furent classer sans suite. La loi avait changé. Et elle était née avec sa rétroactivité.
    Parler de résidence permanente en Belgique pour de pauvres tchadiens était inenvisageable, il fallait donc leur offrir une nationalité. Voilà ce qui explique la nationalité belge offert à ces tchadiens. La loi a changé pour exclure les autres intouchables, mais il fallait une gymnastique juridique pour avoir Habré. Dès lors, il restait la pression médiatique, diplomatique, pour arriver au résultat que Macky Sall a offert.
    Au vu de tout ce processus, vous admettrez avec moi que s’il y a aujourd’hui ce procès, ici, c’est parce que c’est un pauvre nègre africain qui est visé, et parce que d’autres nègres africains ont accepté de servir de nègres de service.
    Et en plus de toutes ces blessures que subit l’Afrique, venant de ses propres fils qui la dirigent, on trouve encore des fanatisés pour hurler nuit et jour que c’est normal, que c’est une justice, alors que leur compréhension des choses ne dépasse pas ce que les médias financés, pour les orienter, leur répètent.
    Je répète que le procès que voici est né d’une nationalité belge (cadeau empoisonné) offert à de pauvres tchadiens.

    • Macky Sall a vraiment bon dos! Il doit payer pour les autres.

      Pour que nul n’en ignore, voici la chronologie de l’affaire Hissène Habré
      Décembre 1990 – Le Président tchadien Hissène Habré est chassé du pouvoir et s’enfuit au Sénégal.
      Mai 1992 – Après 17 mois de travail, la Commission nationale d’enquête « sur les crimes et détournements commis par l’ex-Président, ses co-auteurs et/ou complices », créée par décret en 1990 au Tchad, publie son rapport. La Commission a établi un bilan de 3 806 personnes – dont 26 étrangers – mortes en détention ou exécutées extrajudiciairement pendant la période 1982-1990, et a calculé que le bilan pourrait atteindre les 40 000 morts. Elle a recensé 54 000 détenus (morts et vivants) pendant la même période. La Commission a estimé que le travail qu’elle a effectué ne représentait que 10 % des violations et crimes commis sous Habré.
      26 janvier 2000 – Sept victimes tchadiennes déposent une plainte contre Habré à Dakar.
      3 février 2000 – Le juge sénégalais Demba Kandji inculpe Habré pour complicité de tortures, actes de barbarie et crimes contre l’humanité.
      18 février 2000 – Les avocats de Habré déposent une requête en annulation devant la Cour d’appel de Dakar pour que l’affaire soit abandonnée.
      30 juin 2000 – Le Conseil supérieur de la magistrature, présidé par le chef d’État sénégalais Abdoulaye Wade, mute le juge Kandji, lui retirant l’affaire Habré. Le président de la Cour d’appel de Dakar est promu.
      4 juillet 2000 – La Cour d’appel de Dakar déclare que les tribunaux sénégalais sont incompétents car les crimes auraient été commis en dehors du territoire national. Cette décision et les circonstances qui l’ont entourée ont été vivement critiquées par les Rapporteurs des Nations unies sur l’indépendance des juges et des avocats et sur la torture. Les victimes interjettent appel.
      30 novembre 2000 – Des victimes tchadiennes vivant en Belgique portent plainte contre Habré à Bruxelles.
      20 mars 2001 – La Cour de cassation sénégalaise déclare que Habré ne peut être jugé parce que les crimes dont il est accusé n’ont pas été commis au Sénégal.
      7 avril 2001 – Le président Wade demande à Habré de quitter le Sénégal.
      23 avril 2001 – Le Comité des Nations unies contre la torture (CAT) demande au Sénégal d’empêcher Habré de quitter son territoire.
      Mai 2001 – Après la découverte dans les locaux de l’ancienne Direction de la Documentation et de la Sécurité (DDS) à Ndjamena de milliers de documents constituant les archives de la sinistre police politique de Habré, le gouvernement tchadien a permis à l’AVCRP, assistée de la FIDH et de HRW, de consulter ces documents et de les exploiter librement.
      27 septembre 2001 – Le président Wade accepte de maintenir Habré au Sénégal, le temps que soit examinée une demande d’extradition. « Si un pays, capable d’organiser un procès équitable – on parle de la Belgique – le veut, je n’y verrais aucun obstacle. »
      19 septembre 2005 – Après quatre années d’instruction, ayant donné lieu à une mission au Tchad, un juge belge délivre un mandat d’arrêt international contre Habré pour crimes contre l’humanité, crimes de guerre et actes de torture. La Belgique demande son extradition au Sénégal.
      15 novembre 2005 – Les autorités sénégalaises arrêtent Hissène Habré.
      24 novembre 2005 – Le procureur de la République demande à la Cour d’appel de Dakar de se déclarer incompétente pour statuer sur la demande d’extradition.
      25 novembre 2005 – La Cour d’appel de Dakar se déclare incompétente pour statuer sur la demande d’extradition. Habré est remis en liberté.
      27 novembre 2005 – Le Sénégal demande au Sommet des Chefs d’État et de Gouvernement de l’Union africaine de désigner “la juridiction compétente pour juger cette affaire”.
      24 janvier 2006 – L’Union africaine crée un « Comité d’Éminents Juristes Africains » (CEJA) chargé d’examiner les options disponibles pour juger Habré.
      18 mai 2006 – Le Comité des Nations unies contre la torture décide que le Sénégal a violé la Convention des Nations unies contre la torture et lui demande d’extrader ou de juger Habré.
      2 juillet 2006 – Sur la base du rapport du CEJA, l’Union africaine demande au Sénégal de juger Habré « au nom de l’Afrique ». Le président Wade accepte d’exécuter cette décision.
      31 janvier 2007 – L’Assemblée nationale sénégalaise adopte une loi qui permet à la justice sénégalaise de connaître des actes de génocide, crimes contre l’humanité, crimes de guerre et actes de torture, quand bien même ils auraient été commis hors du territoire sénégalais. Le Sénégal amendera ensuite sa Constitution.
      Juillet 2007 – Les chefs d’État suisse et français sont les premiers à promettre au Sénégal de l’assister pour instruire et juger cette affaire.
      16 septembre 2008 – Quatorze victimes déposent plainte auprès d’un procureur sénégalais, accusant Habré de crimes contre l’humanité et d’actes de torture.
      2008 – 2010 – Le Sénégal refuse de faire progresser le dossier tant que l’intégralité des fonds nécessaires à la conduite du procès n’aura pas été versée et le président Wade menace d’expulser Habré. L’Union européenne et l’Union africaine envoient plusieurs délégations afin de négocier avec le Sénégal. Ce pays réclame d’abord 66 millions d’euros, puis 27 millions, avant de finalement accepter un budget de 8,6 millions d’euros.
      19 février 2009 – La Belgique demande à la Cour internationale de justice (CIJ) d’ordonner au Sénégal de poursuivre ou d’extrader Habré. Le 28 mai, la CIJ accepte l’engagement solennel du Sénégal d’empêcher Habré de quitter son territoire dans l’attente de sa décision au fond.
      18 novembre 2010 – La Cour de justice de la Communauté Économique des États d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) décide que le Sénégal doit juger Habré en créant une juridiction « spéciale ou ad hoc à caractère international ».
      24 novembre 2010 – A l’issue d’une table ronde des bailleurs de fond, 8,6 millions d’euros sont promis, couvrant l’intégralité des estimations budgétaires. Le ministre de la Justice du Sénégal déclare que cette réunion est « le parachèvement d’un long processus devant aboutir au procès juste et équitable ».
      10 décembre 2010 – Le président Wade déclare : « Que l’Union africaine reprenne son dossier… sinon Hissène Habré, je vais le renvoyer quelque part. Moi maintenant, j’en ai assez… je vais m’en débarrasser. Point final. »
      12 janvier 2011 – Le Comité des Nations unies contre la torture réplique à cette déclaration de Wade en rappelant au Sénégal son « obligation » de poursuivre ou extrader Habré.
      13 janvier 2011 – Le président Wade rejette le plan de l’Union africaine pour faire juger Habré par un tribunal composé de juges sénégalais et internationaux sur le modèle du tribunal qui juge les Khmers Rouges au Cambodge.
      31 janvier 2011 – L’Union africaine appelle au commencement « rapide » du procès en prenant en compte ladécision de la CEDEAO.
      4 février 2011 – Le président Wade déclare : « « Et on nous dit maintenant, le Président de la Commission de l’Union africaine, hier, maintenant il faut créer une autre juridiction, fondée sur je ne sais quel principe, pour juger Hissène Habré. J’ai dit, arrêtez ! Là pour moi c’est fini. Je suis dessaisi. Je le remets à la disposition de l’Union africaine. »
      24 mars 2011 – Le Sénégal et l’Union africaine annoncent un accord sur la création d’ « une Cour international ad hoc » pour juger Habré et conviennent de se réunir en avril pour finaliser les Statuts et règles de la Cour.
      30 mai 2011 – Le Sénégal se retire de la réunion qui devait aboutir à la finalisation des Statuts et règles de la Cour.
      11 juillet 2011 – Le Président Wade prend la décision de renvoyer Hissène Habré au Tchad, où il avait été condamné à mort en août 2008 par contumace par une Cour tchadienne à l’issue d’un procès expéditif pour son rôle présumé de soutien aux mouvements rebelles en février 2008. La FIDH et ses organisations membres au Tchad dénoncent cette décision comme contraire au droit sénégalais et aux principes généraux de droit international.
      22 juillet 2011 – Le gouvernement tchadien demande au Sénégal d’extrader Hissène Habré vers la Belgique.
      10 janvier 2012 – La Cour d’appel de Dakar refuse une nouvelle demande d’extradition déposée par la Belgique, justifiant que les documents reçus du gouvernement sénégalais ne sont pas conformes.
      2 avril 2012 – Macky Sall est élu à la présidence du Sénégal.
      20 juillet 2012 – La CIJ ordonne au Sénégal de juger Hissène Habré sans autre délai s’il n’est pas extradé.
      24 juillet 2012 – Le Sénégal donne son accord au projet de l’Union Africaine. Le projet prévoit la création d’une juridiction spéciale au sein du système judiciaire sénégalais composé de juges africains nommés par le l’Union Africaine.
      22 août 2012 – Le Sénégal et l’Union africaine signent un accord créant des Chambres africaines extraordinaires au sein des juridictions sénégalaises. Le Statut des Chambres africaines extraordinaires est adopté en même temps.
      Pour terminer, je rappelle, les propos de Wade en 2011 : « Dès qu’on aura la totalité de l’argent et la personne pour le gérer, on fera le procès (…) Maintenant il faut que cet argent soit réellement et totalement disponible avant que le Sénégal ne s’engage dans ce jugement, parce qu’on peut parfaitement commencer et après nous laisser avec le dossier et ce serait une catastrophe ».
      Macky a hérité du dossier Habré, parce que les bailleurs de fonds avait jugé trop élevé le budget prévisionnel de Wade, un budget d’un montant de 18 milliards de FCFA dont les deux tiers partiraient en frais de fonctionnement (dans ses poches, devrions nous dire).
      C’est ça la vérité. Et il fallait que quelqu’un le dise !

  2. Je plains ces journalistes sénégalais qui rapportent les insultes aux institutions sénégalaises par des étrangers.
    Pour trouble à l’audience, Moise Rampino, un sénégalais bon teint, croupit à Rebeuss pour 2 ans. Les sénégalais respectent l’institution judiciaire, les étrangers le doivent aussi. Sinon, on va les obliger à la respecter. S’aurait été au Tchad, ces souteneurs de Habré ne se comporteraient pas de la sorte.
    Je ne souhaite le malheur à Habré. Mais chacun doit assumer son passé.

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