LE DERNIER RUGISSEMENT DU LION (Par Léopold NDIAYE)

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 Au fond de la forêt dense
La crinière au vent, les crocs dehors
Imbu de ta force de roi de la forêt
Tu bondis en avant le regard grave
Tu poussas ce rugissement qui glace

A travers forêts et savanes
Dans la pluie et sous le chaud soleil
Dans le vent et la poussière
Téméraire tel un lion tu ne reculas jamais

Du sud au nord
De l’est à l’ouest
De ta verte Casamance à la bleue presqu’île
Du pays d’Aline Sitoé JATTA au pays de Marianne
Du pays de Maysa Waly JON à celui de Dial DIOP
Du pays de Maba Diakhou BA à celui de Lat Dior Ngoné Latyr

Tu portas haut le flambeau national
Tu fis rêver, rire, pleurer, sauter, frémir, danser toutes les générations
Hommes et femmes, jeunes et vieux, tu requinquas leur honneur
Tu portas en toi les aspirations de toutes les ethnies et races

Elles te disent toutes et comme un seul homme
Merci
Thank youJokanjal
Jërejëf
Njaarama
Al barka
………….

Ton combat pour la vie
N’a d’égal que ta hargne de vaincre
La mort t’a terrassé
Elle ne t’a point vaincu
Tu demeureras à jamais vivant dans nos cœurs
Ton souvenir reste gravé dans nos esprits

Dans la discrétion tu t’en es allé
Tu as poussé ton dernier rugissement
Qui raisonne encore dans nos oreilles meurtries
Qui n’en croient pas leurs yeux
Jules François Bertrand BOCANDE
Repose en paix ! ESAMAY

………………………………..

La mort est le départ vers la vie pour laquelle nous avons été créés. Là où le choc des cultures étincelle de sagesse, de beauté et de renouvellement intense. Là où l’autre est moi et où je suis tout en l’autre. Là où l’être n’existe plus, mais il est tout simplement, pour toujours, magnifique et pétillant de vie et d’amour. La mort est cette transformation intense de la créature en un être incréé. Sa transmutation profonde qui le projette vers son réel devenir, là où l’âme retourne à sa source originelle et redevient elle-même, se dépouillant de toutes les agressions extérieures pour se revêtir de pureté et d’amour fort.

Mourir donc, c’est sortir de son corps physique pour revêtir son corps spirituel. C’est se redécouvrir tel qu’on fut et voyager à travers les espaces invisibles et sans frontières et le temps non mesurable. C’est ouvrir les portes du temps et briser les frontières de l’espace.
C’est voler sans ailes et librement dans les airs du savoir où tout est désormais connu et rien n’est caché. C’est déplacer son monde dans une planète de vestiges mystiques qui nous ressuscitent et nous parlent du fond du cœur.

Léopold NDIAYE
ASSISTANT EN GESTION DES RESSOURCES HUMAINES

U – IMCEC SENEGAL
Mail : [email protected]

 

2 Commentaires

  1. je suis profondément choqué par le rappel à Dieu de Jules François Bocandé. Qu’Allah le Tout Puissant ait pitié d Lui Merci Jules pour tout ce que tu as fait pour notre cher Sénégal. Repose en Paix BRAVE GAÏNDE

  2. BOCANDE incarnait des valeurs cardinales africaines qui doivent être transmises à la jeunesse africaine:
    – le foulleu
    – le fayda
    – le diom et
    – le fit

    Repose en paix et que la terre te soit légère GAINDE !

    Merci LEO pour ce beau et profond poème !

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