Le Grand N’importe Quoi De L’oms (Par Adama Sadio Ado)

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Le désamour entre le monde occidental et Robert Mugabe saute à l’œil nu et trouve son origine dans la réforme agraire menée par ce dernier à la fin des années 1990 expulsant des milliers de fermiers zimbabwéens blancs, d’origine anglaise, de leur terre héritée de la colonisation.
Ainsi, la nomination de Robert Mugabe par l’OMS comme « ambassadeur de bonne volonté » a été mal perçue par Londres et Washington qui l’ont fortement critiquée. Face à la pression de ces grandes puissances, l’OMS rétracte et retire cette nomination à celui qui a osé redistribuer les terres des fermiers blancs de son pays à des paysans de la majorité noirs.
Ce GRAND N’IMPORTE QUOI de l’OMS nous rappelle le véto de Londres et de l’UE à la participation de Robert Mugabe au second sommet UE-UA.
Le deuxième sommet UE-UA de Lisbonne des 8 et 9 décembre 2007 a été marqué par le veto du Premier ministre britannique, Gordon Brown, à la participation du président zimbabwéen Robert Mugabe audit sommet sous peine de ne pas y assister. Le président zimbabwéen, accusé de multiples violations de droits de l’Homme (notamment à l’égard de la communauté blanche du pays) et de dérive autocratique, est interdit de séjour dans l’espace européen, sauf en cas de dérogation. Goldon Brown s’oppose ainsi totalement à sa présence à Lisbonne. La position de Gordon Brown soutenue par certains dirigeants de l’Union européenne a été fortement récusée par des chefs d’Etat africains et qui, en solidarité, à leur homologue zimbabwéen menaçaient de boycotter, eux aussi, la rencontre si ce dernier n’était pas autorisé à y participer. Cette résistance africaine face à Golden Brown et à l’UE était incarnée par Abdoulaye Wade, le chef d’Etat zambien, Levy Mwanawasa, le président de l’Afrique du Sud, Thabo Mbeki, et Alpha Omar Konaré, Président de la Commission de l’Union Africaine.

« Qui peut dire qu’on viole les Droits de l’homme au Zimbabwe plus que dans d’autres pays africains ? », répondait Abdoulaye Wade aux dirigeants européens qui s’opposaient à la venue de Robert Mugabe au sommet de Lisbonne. Quant à Alpha Omar Konaré, il considère que l’invitation de Lisbonne adressée à l’Union Africaine concerne l’ensemble des chefs d’Etat et de gouvernement des 53 pays du continent africain. La menace de ces dirigeants africains semble avoir été prise au sérieux par Lisbonne qui, pour sauver le sommet qui devrait se tenir en 2003 avant d’être reporté, a invité Harare à prendre part au sommet. L’invitation de Robert Mugabe a conduit, naturellement, au boycott du sommet par Gordon Brown.
Face à ce GRAND N’IMPORTE QUOI de l’OMS suite aux pressions de l’Angleterre et des USA, l’Afrique doit à nouveau réincarner Wade, Mbeki, Konaré et Mwanawasa. Les dirigeants africains doivent avoir conscience des enjeux énormes que représente dorénavant le continent sur la scène internationale et exiger en retour plus de respect de la part de leurs partenaires.

La preuve, en 2007, si Lisbonne et l’UE ont accédé à la revendication de Wade et ses homologues pour une participation du vieux dirigeant du Zimbabwe Robert Mugabe au deuxième sommet UE-UA, le déclic en 2006 dans la coopération sino-africaine en est la principale dynamique exogène.
Cinq jours après le grand sommet Chine-Afrique avec la participation du « dictateur » Robert Mugabe, la chancelière allemande Angela Merkel a déclaré que l’UE ne devait pas « laisser cette question [de l’aide au développement de l’Afrique] à la seule Chine » et a invité Bruxelles à organiser le 2ème sommet UE-UA sans aucune conditionnalité. Le 2ème sommet Europe-Afrique fut finalement tenu en décembre 2007 avec la présence de tous les chefs d’Etat africains (dont le « dictateur » Robert Mugabe) sauf le président Omar El-Béchir du Soudan, sous le coup d’un mandat d’arrêt de la CPI.

1 COMMENTAIRE

  1. Arrêtez de défendre des assassins comme ce singe de Mugabe ! Il mérite d’être banni éternellement de toutes les tribunes du monde, y compris en Afrique. Heureusement que les pays occidentaux eux au moins prennent des mesures restrictives à son égard car en Afrique on préfère, comme toujours, fermer les yeux sur ses excès, ses violations terribles des droits de l’homme, ses assassinats d’opposants, ses détournements massifs de deniers publics, ses projets de passer le pouvoir à sa femme. Si Mugabe avait tué un membre de ta famille, tu ne viendrais pas le défendre bêtement ici ! C’est honteux, irresponsable, démagogique et stupide de venir défendre ici Mugabe. Kemi Seba demande aux Africains de se libérer de la France, mais ceux-ci doivent d’abord se libérer de leurs propres bourreaux et de leur mentalité de soumis. Basta de vos conneries !

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