Le message de Sonko aux Sénégalais : « L’heure du changement a sonné »

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En ce premier jour de campagne électorale, le leader de Pastef, candidat à la présidentielle s’adresse aux électeurs sénégalais. Dans ce message, Ousmane Sonko s’engage à tenir toutes ses promesses.

« Mes chers Compatriotes,

Rendons, tout d’abord, grâce à Dieu de nous avoir permis de vivre ce moment important de notre Nation, et prions ensemble, pour que la paix, la stabilité et la cohésion continuent de régner dans notre pays, le Sénégal.

Ousmane Sonko, fils du Sénégal, produit du Sénégal, serviteur du Sénégal. Je suis prêt à relever, avec vous, le défi de la transformation positive et durable de notre pays.

Le projet politique que je porte, et que j’aurai l’honneur de vous présenter pendant trois semaines, est le reflet de qui je suis. En effet, par la transversalité de mes origines familiales et sociales, mon parcours personnel (produit des daaras et de l’école publique), je fais partie des sénégalais dont la vie est une symbiose achevée et un lieu de rencontre de notre diversité culturelle inspirée des traditions du Fouta au Gandiol, du Cayor à la Casamance, en passant par le Baol.

Les meilleurs récits de notre histoire et les enseignements de nos vénérés guides nous inspirent. Les valeurs tirées de la richesse de notre pays qui ont noms ouverture, tolérance, respect surtout de la parole donnée, solidarité, dignité, courage et intégrité ont constamment constitué notre boussole.
La décadence de ces valeurs a engendré une dure souffrance des populations et les demandes légitimes et impérieuses que vous avez vous-mêmes exprimées.

Avec cette élection, nous voulons tourner définitivement la page d’une séquence de l’histoire multiséculaire de notre Nation pour amorcer, comme un seul Peuple, une nouvelle trajectoire qui doit nous mener vers un avenir rassurant pour le Sénégal.
Mes chers compatriotes,

Dans un perpétuel recommencement, nous avons été témoins, jour après jour, de la recomposition du système que nous avons combattu et vaincu. Nous avons vu les pratiques bannies être restaurées et les acteurs écartés reconduits par le biais de la transhumance politique.

Nous avons été déçus, après chaque changement de régime, par les nouveaux dirigeants qui ont été investis de responsabilité, d’espoir et de confiance.

Je mesure l’étendue de votre déception, notre déception.
Je vois, avec peine, toutes les souffrances vécues par nos compatriotes des villes et des campagnes, du fait de la pauvreté avilissante, de la désagrégation du système éducatif et sanitaire et du chômage endémique des jeunes. Je n’oublie pas toutes les peines et privations supportées par les femmes.

Mes chers compatriotes,

Au soir du 24 février 2019, quand vous me porterez à la magistrature suprême, je me ferai le devoir de tenir toutes mes promesses, car c’est ce que l’on m’a appris à faire. Je veillerai consciencieusement à la sauvegarde des ressources de la Nation et les préserverai contre toutes les formes de pillage et de prédation, quelles viennent de l’intérieur ou de l’extérieur.

Mes chers compatriotes,

L’heure du véritable changement a sonné. Refusons de rester dans le statu quo d’un système incapacitant qui inhibe, bride la créativité et le talent qui sommeillent en chacun d’entre nous.
Nous devons choisir la vraie rupture car toute notre histoire est jalonnée par les victoires et les réussites de nos vénérés ancêtres qui ont mis fin aux ordres préétablis pour ouvrir les voies de l’avenir.

Je suis parfaitement conscient de l’étendue des défis que nous aurons à lever. Je sais que le chemin sera long, parsemé d’embuches. Mais je suis persuadé qu’avec la vision que nous partageons pour le Sénégal, la détermination qui nous habite tous et notre envie de vaincre, nous viendrons à bout de toutes difficultés pour hisser notre pays sur les rampes d’un développement inclusif et durables, loin des slogans creux de l’émergence.

Mes chers compatriotes,

Le Président de la République que j’entends être va garantir une séparation effective des pouvoirs, réduire les pouvoirs du Président, rationaliser le gouvernement et soustraire la justice et l’Assemblée nationale de la tutelle étouffante de l’exécutif à travers des réformes institutionnelles courageuses qui seront enclenchées dès notre installation.

Le Président de la République que j’entends être va soustraire l’administration de toute influence politique en mettant en place un régime d’incompatibilité entre les hautes fonctions administratives et l’engagement politique. L’appel à candidature sera généralisé dans tous les postes de directions et directions générales de l’administration.

Le Président de la République que j’entends être va combattre la corruption, le détournement des deniers publics et le gaspillage de ressources de l’État à travers des mesures de prévention et de sanction de tous les abus et pratiques illicites.
Le Président de la République que j’entends être va mettre les ménages au centre des priorités de son action pour restaurer les valeurs de citoyenneté, de patriotisme, de paix, de respect de l’environnement, du bien public et des droits humains.

Mes chers compatriotes,

Dans les prochaines heures, j’entamerai un parcours qui me conduira dans de nombreuses contrées du Sénégal pour vous rencontrer. J’irai pour vous exposer le programme que la coalition Sonko Président a élaboré. Nous sommes persuadés, que ce programme est la solution aux nombreux problèmes que nous avons identifiés et analysés partout dans notre pays.
Le 24 Février 2019, dans l’intimité de l’isoloir, laissez parler votre amour pour le Sénégal.

Levons-nous pour le changement !

L’Avenir, c’est maintenant ! »

11 Commentaires

  1. NOTRE SOUTIEN À SONKO !!! Je précise que je ne suis d’aucune chapelle politique ; mais je fais partie des déçus de la seconde alternance ; oui, personnellement, j’ai été surtout marqué par ces aspects négatifs du bilan de Macky SALL : ingratitude caractérisée envers son mentor (Abdoulaye Wade) ; gestion politicienne de la traque des biens mal acquis ; trahison de ses alliés (absence de dialogue programmatique pour amender le plan ‘’yonou yokkouté’’ qui était loin d’être plébiscité) ; référendum escamoté qui a divisé la nation, alors que la Constitution devrait la rassembler autour d’un large consensus ; absence de débat sur la laïcité qui est véritablement à l’origine de tous nos maux, puisqu’elle interdit notre république de s’inspirer de nos convictions religieuses (dans un pays musulman à plus de 95%), alors que nous déclarons partout que le Prophète (PSL) est notre modèle parfait ; recul démocratique (interdiction de la plupart des marches de protestation, gestion calamiteuse du processus électoral) ; campagne électorale omniprésente ; trop grande visibilité de la première dame, au détriment de certaines autorités gouvernementales ; manque de pertinence de certains projets (TER, Centre International Abdou Diouf, Ilaa Touba, pôle urbain, arène de lutte, etc.) ; crise endémique dans les secteurs de l’éducation et de la santé ; l’insécurité ; une justice qui ne rassure plus ; un mal-être endémique, en dépit des taux de croissance déclarés ; il y’a très certainement de bonnes choses, mais elles ont été noyées par les mauvaises ; et c’est dire donc que le bilan est catastrophique !!!
    Il faut nécessairement, une autre approche politique inspiré de nos convictions culturelles et religieuses pour sauver notre pays.
    Oui ! Je reste convaincu – à l’instar des vrais croyants, toutes confessions et toutes obédiences confondues, qu’on ne peut pas édifier une cité juste, paisible et prospère, en dehors de Dieu – l’Omniscient et l’Omnipotent. Et en vérité, il devient de plus en plus évident pour beaucoup d’intellectuels musulmans qu’il faut nécessairement changer de paradigme pour pouvoir élucider les problématiques de l’heure. Oui, il faut une autre approche inspirée de la Religion pour pouvoir décrypter la situation chaotique actuelle que l’approche laïque républicaine ne peut plus appréhender, du fait d’une faiblesse structurelle liée à l’exclusion de la dimension spirituelle dans son champ d’investigation et d’intervention ; en effet, la laïcité, celle que nous avons héritée du Colonisateur, c’est, en d’autres termes, ‘’Dieu entre parenthèses’’ (ou ‘’Tout sauf Dieu’’) ; et c’est dire qu’elle renferme, en elle-même, les germes de son autodestruction, à plus ou moins long terme – Il ne peut pas en être autrement, car toute édification, en dehors de Dieu est inexorablement appelée à la destruction (Cor. 29 : 41-43 – L’Araignée – Al-Ankabût). Ainsi, en se détournant délibérément des commandements d’Allah et de la Tradition du Prophète (PSL) – notre modèle parfait et éternel maître à penser, nos hommes politiques ont refusé le véritable développement et choisi la voie de la perdition ; en témoigne le fait que depuis plus de cinquante ans, aucun homme politique n’a véritablement réussi sa mission ; et ce n’est pas ce gouvernement là qui fera l’exception, malgré toutes les promesses faites sur l’émergence. Il urge de réformer notre vision du monde (au plan politique, économique et social) et de la conformer à la perspective que notre noble religion nous a explicitement tracée. Oui, rompre avec l’option laïque et changer de comportement (moral) ou périr !!! Et à l’évidence, un débat sur la laïcité s’impose ; c’est la voie obligée pour réorienter notre pays sur la véritable voie de l’émergence …

    Et nous comptons sur SONKO pour parachever notre DÉMOCRATIE !!! Oui, notre pays, le Sénégal, n’est pas une véritable démocratie puisque notre Constitution interdit la formation de partis politiques se réclamant d’une confession (religion), tels les partis ‘’démocrates-chrétiens’’ observés dans les ‘’grandes démocraties’’ ; il s’agit-là d’une violation manifeste de la liberté d’opinion qui est le premier pilier des droits de l’Homme. Et à l’évidence, notre pays ne sera jamais une véritable démocratie tant que les dispositions restrictives imposant la laïcité ne seront pas abrogées. Oui, la laïcité ne se décrète pas ; c’est une question de rapport de forces – Que les démocrates le reconnaissent !!!
    En vérité, l’attachement déclaré de notre pays aux valeurs de démocratie et de justice devrait nous imposer à mentionner explicitement dans notre constitution notre ancrage irréversible aux valeurs de l’Islam, la religion majoritaire qui garantit les droits fondamentaux des minorités dans les limites de l’acceptable (morale et éthique). Oui, si nous n’étions pas hypocrites, nous l’aurions mentionné explicitement et imposé à nos élus la prestation d’un serment devant le Coran (ou la Bible pour les chrétiens, comme cela se fait aux États-Unis) – un gage de bonne gouvernance irremplaçable ; et nous aurions toujours recherché la conformité de nos lois aux principes de l’Islam qui, du reste, ne sont guère différents de ceux des autres religions monothéistes (Christianisme, Judaïsme). Ainsi, nous ne serions plus interpellés par les occidentaux sur l’opportunité d’une dépénalisation de l’homosexualité et de l’interruption volontaire de grossesse (IVG) ; la prostitution serait pénalisée et tous les lieux de débauche fermés – quand ont sait que les conséquences redoutables de la généralisation de la turpitude freineront toutes nos velléités de développement. Malheureusement, nos hommes politiques ont délibérément opté d’ignorer Dieu dans leurs démarches ; ils ne croient qu’à leur expertise (raison), quoique se réclamant croyants (musulmans ou chrétiens) ; oui, ils ont mis ‘’Dieu entre parenthèses’’ et ont délibérément choisi les libres-penseurs (agnostiques et autres incrédules), comme guides, modèles et maîtres à penser. Comment pourraient-ils donc agencer une cité juste et nous faire accéder à l’émergence véritable ?

  2. Changer ce pays c’est evité de tomber dans le comportement delateur et de dénigrement systématique qui vous a propulsé en avant avec l’appuit de quelques journalistes en quette de visibilité car manquant de crédibilité au niveau des esprits avertis et biens pensant. Avec ce monsieur a la barbichette révélatrice de sa façon de voir les choses le senegal va faire un bon en arriere de 20 a 30 ans et il installera le pays dans une instabilité a la somalienne centre africaine ou vénézuélienne.
    Avec son chauvinisme aveugle il ne pourrait en aucune façon trouvé des financements pour ne serait ce qu’entretenir ce pays dans ces besoins les plus élémentaires.

  3. Moi Je ne voterai pas pour SonKO, car c’est un garçon qui n’est pas clair, qui passe tout son temps à dire du mal des autres sans preuves et qui n’a jamais dirigé ni un bureau ni une société, ni une mairie. Or, diriger un pays, c’est pas de la tarte, car il y a ce qu’on appelle  »la réal politique ». Sonko n’est pas encore mûr té rew ken douko denk goné. Kou weddi ladieléne FRANCE. Sonko ne peut berner que les ignares.

  4. Moi Je ne voterai pas pour SonKO, car c’est un garçon qui n’est pas clair, qui passe tout son temps à dire du mal des autres sans preuves et qui n’a jamais dirigé ni un bureau ni une société, ni une mairie. Or, diriger un pays, c’est pas de la tarte, car il y a ce qu’on appelle  »la réal politique ». Sonko n’est pas encore mûr té rew ken douko denk goné. Kou weddi ladieléne FRANCE. Sonko ne peut berner que les ignares.

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