LE MFDC REPOND A DIOUF QUI S’EST ATTAQUE A FEU DIAMACOUNE Sa responsabilité dans la crise casamançaise mise à nu

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Le mouvement des forces démocratique de la Casamance (Mfdc) par la voix de son secrétaire général, Jean Marie François Biagui, se sent offusqué par les propos de l’ancien président de la République Sénégalais, Abdou Diouf désignant le feu Abbé Diamacoune Senghor comme « quelqu’un qu’il n’ose pas qualifier ». Un discours contenu dans l’édition du mercredi 13 octobre dans le journal Rewmi. En réponse, dans un communiqué daté du jeudi 14 octobre depuis Villeurbanne, M. Biagui l’a tenu pour responsable de la crise Casamançaise qui a démarré dans la journée du 26 décembre 1982, avant de se demander : « Est-ce, donc, à cette violence, dont il était par ailleurs le seul responsable, que le président Abdou Diouf fait aujourd’hui allusion quand il dit : une fois que l’on a mis le doigt dans l’engrenage de la violence…, cela devient du banditisme… »

La sortie de l’ancien Président Sénégalais, Abdou Diouf, dans le journal Rewmi de l’édition du mercredi 13 octobre, a été mal appréciée par le Mouvement des forces démocratiques de la Casamance (Mfdc). Son secrétaire général Jean Marie François Biagui s’est offusqué des propos de Diouf tenus à l’endroit l’ancien secrétaire général du maquis disparu, Abbé Diamacoune Senghor. « Quand je suis devenu président, ce mouvement indépendantiste poussé par ce prêtre que je n’ose pas qualifier, cela m’a beaucoup déçu…

Une fois que l’on a mis le doigt dans l’engrenage de la violence… parce qu’il n’y avait pas de revendication sérieuse, cela devient du banditisme… », dit Abdou Diouf. Pour M. Biagui à la veille de l’élection présidentielle de 2000, le président Diouf demandait « pardon à la Casamance. Un propos auquel je réagissais alors en ces termes : ‘‘Le repentir est à l’homme ce que le pardon est à Dieu ». Et de poursuivre : « « je ne croyais pas si bien dire. Et pourtant, dix ans plus tard, dans le cadre de son exercice de repentance, le président Diouf tient ce discours à l’encontre du prêtre Diamacoune. »

En réponse, M Biagui a déclaré : « ce prêtre, alors secrétaire général du Mouvement des Forces Démocratiques de la Casamance (MFDC), que le président Diouf dit ne pas oser qualifier aujourd’hui, s’appelait l’Abbé Augustin Diamacoune Senghor, qui se qualifiait lui-même, au moyen de sa propre devise sacerdotale, comme un ‘‘prêtre pour l’éternité, pour mettre dans le monde la vérité, la charité, la justice et la paix, en établissant dans les cœurs le Règne de Dieu. » IL a laissé entendre : « cette devise sacerdotale, somme toute prémonitoire quant à la trajectoire du prêtre, toute sa vie durant, lui collait à la peau, intimement, et même à l’extrême, qui forçait alors respect, de la part de tous et de chacun. Et donc respect, aussi, de la part du président Abdou Diouf, fût-ce à son corps défendant ».

Pour mémoire, Jean Marie François Biagui a rappelé à Abdou Diouf que l’Abbé Augustin Diamacoune Senghor, comme prêtre et comme patron du Mfdc, jusqu’à sa mort le 14 janvier 07, « n’avait jamais fait l’objet de quelque sanction que ce fût de la part de la hiérarchie en l’Eglise catholique, en vertu, précisément, de ce que le combat que le prêtre incarnait était, en soi, un combat juste, parce que légitime ».

Cependant, M. Biagui a avancé qu’au nom de l’Abbé Augustin Diamacoune Senghor, à titre posthume, il peut tout reconnaître à Abdou Diouf, ses titres de ministre, en passant par le président de la République jusqu’à son nouveau poste de patron de la francophonie, « je dénie, avec gravité, et sans appel, à l’ancien Ministre du Plan, à l’ancien Premier Ministre, à l’ancien Président de la République et ancien Secrétaire Général du PS, et au Secrétaire Général en exercice de l’OIF, le droit de souiller la mémoire du prêtre disparu ».

Abdou Diouf, seul responsable de la crise Casamançaise

Pour Jean Marie François Biagui, interrogeant l’histoire, on se rendrait compte que l’actuel président de la Francophonie Abdou Diouf est l’unique responsable de la crise Casamançaise de par sa gestion. « Nous sommes le 26 décembre 1982, quand la gouvernance de Ziguinchor bât la chamade. Ses artères emplissent de foules innombrables, composées d’enfants, de femmes et d’hommes, tous marchant bras ballants. Seuls quelques uns arborent des drapeaux tout blancs.

A la vue des foules qui affluent vers le palais de la gouvernance, les sentinelles de l’Etat s’affolent et, au moyen de rapports exagérément tendancieux, qu’ils leur transmettent en temps réel, excitent les autorités qui, à leur tour, ne savent où donner de la tête le drapeau Sénégalais fut descendu avant de le transmettre à qui de droit. C’est alors que la panique s’empare des autorités, à Ziguinchor comme à Dakar. Echaudées par cet affront des populations à leur encontre et, par-dessus tout, se sentant humiliées, ces dernières ordonnent à l’armée ! – de tirer, sans sommation, à balles réelles, dans les foules, tuant au moins deux cents manifestants.

L’irréparable est alors commis en Casamance, à la faveur d’une perte de sang-froid pathétique et surprenante de la part des autorités avec, à leur tête, le chef de l’Etat, le président Abdou Diouf ». Aujourd’hui, au regard de ce qui précède, le secrétaire général du mouvement indépendantiste a affirmé : « il est historiquement avéré que la seule réponse, que le président Abdou Diouf avait opposée aux Casamançais en colère – mais qui exprimaient on ne pouvait plus pacifiquement leur colère en cette journée du 26 décembre 1982 – était la violence ; une violence aussi aveugle et disproportionnée que féroce et ravageuse. Ce fut, à la limite, du banditisme politique ». Et de se demander : « est-ce, donc, à cette violence, dont il était par ailleurs le seul responsable, que le président Abdou Diouf fait aujourd’hui allusion quand il dit : Une fois que l’on a mis le doigt dans l’engrenage de la violence…, cela devient du banditisme… » ?
sudonline.sn

2 Commentaires

  1. C’est de l’agitation verbale stérile comme tous ces actes de Comédie puérile .

    Pour le moment leur mot d’ordre pour l’arnaque, c’est FEsMan, d’où l’arrivée des Haîtiens
    barbus qu’on présente comme des étudiants.. .
    Elle est très coûteuse pour le Sénégal comme cette parodie que le père de Karim fait pour exploiter le malheur de Haïti.

    Une centaine de Haïtiens, errant en France et au Canada et payés pour venir faire de la figuration au Sénégal.

    L’Etat va encore se faire abuser par des affairistes censés lui livrer avec folklore des Haitiens ahuris bénéficiaires de bourses .

    Je connais personnellement beaucoup d’HAïTIENS valeureux mais aussi certains d’entre eux qui sont de grands paresseux roublards devant l’Eternel.

    Toutes ces gesticulations procèdent d’un complexe nevrotique que le vieux WADE, nourrit vis a vis de Sédar SEnghor et surtout de Césaire qui a écrit  » Cahier d’un retour au pays natal ».
    Et dire qu’on veut nous fourguer un de ses rejetonS .

    Wade est en retard de 60 ans, avec cette parodie burlesque digne des années de la colonisation.
    Tout comme son fils Karim Wade qui présente un déficit congénital et irréversible de charisme …… A suivre

    Vive la Nation sénégalaise.

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