Le Ministre Sidiki (cas et camouflet) Kaba

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L’avocat talentueux Sidiki Kaba a manifestement de l’appétit intra et extra muros. Il veut avoir le beurre, l’argent du beurre, la crémaillère et – à l’occasion – la belle bergère. En expressions moins proverbiales, le ministre de la Justice du Sénégal (département de souveraineté par essence) déploie un trésor d’ingéniosités pour rester au gouvernement, présider l’Assemblée des Etats parties au Statut de Rome et…coiffer l’APR à Tambacounda.

Il faut vraiment être un émule d’Hercule pour régenter simultanément le four, le moulin et la forge. Pour l’instant, on a un cas Kaba, en lieu et place de Goliath ; et des camouflets, en guise de prouesses. Preuve que toutes les responsabilités légalement compatibles ne sont pas effectivement cumulables. Sous cet angle, le sommet (UA) de Johannesburg, terriblement pollué par l’affaire El Béchir, a administré un rude pied de nez au ministre Sidiki Kaba dont l’inévitable implication a inévitablement suscité des colères silencieuses à l’endroit de l’Etat du Sénégal.

La déconvenue infligée par l’Afrique du Sud est consécutive aux avis et recommandations accablants du Groupe de travail contre la détention arbitraire de Genève. Une série d’affronts domestiques (libération recommandée de Karim Wade) et internationaux (mandat d’arrêt contre le Président soudanais) qui installent le Sénégal dans un inconfort accentué par la posture équivoque de son ministre de la Justice. Dans le premier dossier, il fait l’apologie de la souveraineté judiciaire de son pays ; dans le second, il porte au pinacle la force et les vertus de la justice internationale. C’est d’autant plus embrouillé et embarrassant que le Sénégal a dilué une partie de sa souveraineté judiciaire dans l’érection des fameuses chambres africaines extraordinaires spécialement chargées de juger l’ex-Président Hissène Habré.

Justement, les deux affaires des Présidents El Béchir et Habré révèlent au grand jour la presbytie du Président de l’Assemblée des Etats parties au Statut de Rome, en l’occurrence le ministre Sidiki Kaba. Il ne s’agit point d’absoudre le Général Omar El Béchir, le parrain des sinistres miliciens janjawides qui ont massivement endeuillé le Darfour. Mais, il s’agit d’être moins myope sur la Mauritanie du Président Maouiya Ould Taya (1984-2005) qui a décimé dans la localité d’Inal, près de la ville d’Atar, toute une génération d’officiers négro-africains, principalement de l’ethnie pulhar. Le dictateur mauritanien boit tranquillement son thé au Qatar. Une pétromonarchie dont le Procureur général a eu le culot de co-présider récemment à Dakar, un colloque peu prou formateur sur les droits de l’homme. Jean Baudrillard a bien raison : « Le Droit vient après la bataille ». Effectivement, il est le fruit d’un rapport de forces établi, dominant et dominateur. D’où son caractère à géométrie variable.

Tout le monde sait que le twist (la danse de tous les tortillements) est moins élégante et moins décente que le paso doble ou le boléro. Il ya des castings voués à la brièveté. Aucune acrobatie de Sidiki Kaba ne viendra à bout du conflit d’intérêts latent et larvé entre le ministère de la Justice d’un Etat indépendant et la présidence des Etats parties au Statut de Rome, autrement dit la juridiction CPI qu’on peut grossièrement loger dans la galaxie onusienne.Sidiki Kaba chevauche une carrière ministérielle, tout en gardant un œil rivé sur une future carrière internationale…dans les limbes.
dakaractu.com

4 Commentaires

  1. Sidigolo Kaba! Un epicurien et idiot qui ne saurait voir plus loin que son nez. Comme disait Gor: Ki neh nguur neexul, dang ca bokul. Dommage que le presi ne soit point mieux outille… qui se ressemblent s’assemblent… Ainsi va la vie a Ndoumbelaan

  2. Il n’a qu’à aller à qu’à choisir l’ONU ou Ministre. Sinon il créera un incident diplomatique un jour . Que dirait le gvnment soudanais lorsque un ministre sénégalais demande à un état souverain l’afrique du sud d’arrêter leur Président?

  3. Il qu’à choisir l’ONU ou Ministre. Sinon il créera un incident diplomatique un jour . Que dirait le gvnment soudanais lorsque un ministre sénégalais demande à un état souverain l’afrique du sud d’arrêter leur Président?

  4. La CPI est une détestable organisation. Cette cour n’est que le bras armée des puissances occidentale contre les dirigeants africains qui refusent de se plier à leur esclavagisme. Par cette cour, des esclaves noirs sont chargés de chicoter leurs frères noirs. Et ils sont fiers, ces esclaves, de s’acquitter de ce sale boulot.

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