Le patriotisme en général et économique en particulier, à l’ordre du jour chez-nous Par Mandiaye Gaye

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« Le patriotisme est la plus puissante manifestation de l’âme d’une race. Il représente un instinct de conservation collectif qui, en cas de péril national, se substitue immédiatement à l’instinct de conservation individuelle. » De Gustave Le Bon
Extrait de Hier et Demain.

Le patriotisme économique est considéré comme un élément constitutif du patriotisme en général. Il est défini comme étant : « le sentiment partagé par tout ou partie des acteurs d’un pays, tels que les administrations publiques centrales, les collectivités territoriales, les consommateurs ou les entreprises, d’appartenir à un système économique et/ou social national dont il convient d’assurer la pérennité. Ce sentiment d’appartenance à un espace économique et social commun peut entraîner l’apparition, chez nombre d’acteurs, de l’obligation morale de soutenir et de favoriser certaines activités nationales, parfois au détriment même de leurs propres intérêts. C’est à ce patriotisme économique que font appel les hommes politiques, lorsque les intérêts économiques fondamentaux de leurs pays leur paraissent menacés par les décisions d’acteurs étrangers, qu’il s’agisse de gouvernements, d’institutions internationales ou d’entreprises étrangères. »
Il est évident que dans un pays où, le patriotisme est faible, et rarement manifesté en cas de besoin, il ne saurait y être question alors, de patriotisme économique. Dans un tel pays, c’est chacun pour soi ou l’expression de l’égoïsme achevé. Et là, seul l’intérêt particulier préoccupe alors la plupart, et plus exactement, ceux qui gèrent le pouvoir pour leur propre compte et leurs intérêts personnels. Et cependant, il est bien reconnu que le patriotisme est une valeur sociale et humaine universelle, nécessaire à tout individu ou citoyen.
Mais il faut tout de même préciser, que le patriotisme, ce n’est pas ce nationalisme étroit et borné, qui ne s’intéresse qu’à soi-même et à rien d’autre de plus. Ce n’est non plus, ce chauvinisme raciste et xénophobe, que certains appellent « préférence nationale », sans aucun discernement, comme à la FN des Lepen.
Le patriotisme économique pour un gouvernement du peuple, doit se traduire par une attitude politique ferme, consciente et réfléchie dans la conduite des affaires publiques et de l’économie nationale, le tout pour la sauvegarde et la protection intransigeante de l’intérêt général de son peuple. Mais, il est également attendu des hommes d’affaire nationaux, d’avoir un comportement identique dans le domaine économique. Et dans une large mesure aussi, tout citoyen, conscient de son devoir, doit avoir le réflexe et l’attitude sa vie durant, de protéger et sauvegarder l’intérêt général, par l’utilisation judicieuse et rationnelle des biens publics en général, et ceux mis à sa disposition. En effet, le patriotisme économique est une parcelle dans le vaste champ collectif du patriotisme. Il doit être cultivé et bien entretenu par tous les citoyens, qui doivent se constituer en rempart et des sentinelles vigilantes pour veiller à sa pérennité et contre toute dérive qui pourrait le menacer.
Le patriotisme économique, dans le cadre de la gouvernance du pays, doit opérer et mener un choix politique stratégique et performant qui sauvegarde et met en première ligne les intérêts supérieurs de la Nation dans tous les cas de figure. Et, comme indiqué plus haut, même dans les cas de situations difficiles du pays, ses dirigeants patriotes abandonnent volontairement leurs privilèges et même avantages, au profit de l’intérêt général, pour ne se limiter ainsi, qu’au strict nécessaire. Oui, dans les circonstances de situation de crise économique d’un pays la solidarité et le patriotisme exigent le partage des peines. Le patriotisme tout court exige aussi du pouvoir en place, une gestion vertueuse, efficiente, efficace, transparente, rationnelle et judicieuse, de l’économie, des ressources financières nationales et des affaires publiques.
Le patriotisme économique doit certes accorder la priorité à l’entreprise et l’expertise nationales, mais, ceci ne doit se faire que sur des bases claires et critères objectifs, qui respecteraient à tous égards, les principes de transparence et d’équité d’attribution de marchés, selon la loi. Il doit écarter de son champ, toutes sortes de parti-pris, de favoritisme ou de copinage, ainsi que toute forme de trafic d’influence.
Le Patriotisme économique qui prône forcément une gestion vertueuse et rationnelle, condamne formellement aussi, les détournements de deniers publics, malversations financières, fraudes de toute nature, la corruption sous ses formes, en un mot, l’enrichissement illicite. Toutes ces pratiques, considérées à juste raison comme des crimes économiques, sont par conséquent même incompatibles avec le patriotisme tout court.
Le patriotisme économique doit mettre la patrie avant tout, car, sans elle ou hors d’elle, nous ne sommes rien, sinon, qu’un peuple en errance. Nous formons avec la patrie un même corps, et nous sommes ainsi indissociables. Voilà pourquoi nous lui devons tout.
A l’état actuel des choses, nous notons que les intérêts de la classe politique dirigeante et son clan au sommet de l’Etat sont injustement et paradoxalement placés au-dessus de ceux de la majorité du peuple, ce qui divorce naturellement avec le patriotisme et l’équité. Cette minorité s’arrange pour ne manquer de rien, alors que le peuple, pour lequel elle prétend servir et être à son service, manque lui du nécessaire. Cet état de fait, qui pénalise injustement les couches déshéritées du peuple, traduit tout sauf du patriotisme. Il est inconcevable et condamnable qu’au sein d’une même patrie, qu’une minorité de sa communauté vive dans l’opulence avec les ressources nationales confiées, au détriment de la grande majorité qui, elle patauge dans la pauvreté et la misère. Jusque-là, c’est une telle situation, d’inégalités et d’injustice sociale incompatibles avec le patriotisme en général, qui prévaut encore dans notre pays.
Le patriotisme économique, ce n’est pas simplement un plan de développement économique et social bien élaboré théoriquement, avec des slogans chocs bien agencés, qui donnent espoir et font rêver les populations. Surtout ; quand celui-ci n’a aucun rapport concret avec la réalité sur le terrain et n’impacte positivement sur la vie quotidienne des masses populaires. Autant, la patrie avant le parti n’a pas été incarné jusque-là par les pouvoirs qui se sont succédé à la tête de notre pays, autant également, certains hommes d’affaires et opérateurs économiques nationaux sont loin de placer la patrie avant leurs intérêts particuliers. En capitalistes invétérés, seuls leurs profits comptent et rien d’autre. Ces capitalistes, par réflexe de classe, et leurs profits, sont prêts à collaborer avec le diable et le pouvoir en place, pour exécuter ensemble une politique antipatriotique dans laquelle les deux parties se retrouvent parfaitement. Et si toutefois par ailleurs, ils sont inféodés au capital étranger, ce qui arrive parfois, ils peuvent lui servir de prête-nom par cupidité avec la complicité des pouvoirs en place, peu ou pas patriotiques. Dès lors, ils participent consciemment ou inconsciemment à l’asphyxie de l’économie nationale, par leur adhésion à une politique qui tourne le dos aux intérêts supérieurs de la patrie. De fait, une telle attitude économique est incontestablement antipatriotique.
Il est évident que la bataille économique ou du développement en général, ne sera pas gagnée sans un patriotisme conséquent de nous tous. Mais et surtout, sans celui économique de cette catégorie sociale, à savoir la bourgeoisie nationale patriotique. Sa présence dynamique dans ce secteur d’activité peut être bénéfique, si elle accepte de prendre sa juste place et de jouer son rôle patriotique, de sauvegarde de l’intérêt général bien compris de son peuple. Tout naturellement, pour faire du patriotisme économique chez-nous, il nous faudra impérativement avoir d’abord des patriotes conséquents. A l’évidence, il ne suffit pas d’avoir seulement des patriotes sur le plan politique. Non ! Mais il nous faut en disposer aussi à tous les niveaux d’activité de la société, dans le but de construire d’abord, une conscience politique patriotique, de la cultiver et la consolider pour sa pérennité.
Il est indéniable que le patriotisme économique a bel et bien besoin d’un environnement juridique favorable et rassurant, c’est-à-dire un véritable Etat de droit. Environnement que, seules des institutions fortes, démocratiques, fiables et pérennes, servant de garde-fous pour éviter les dérives peuvent garantir. De telles institutions, régulent la bonne marche du pays sur la base des règles de droit, qui respectent scrupuleusement et sauvegardent dans l’équité, les droits de toutes les parties prenantes. Elles assurent dans le même temps, la sécurité de tous, favorisent l’instauration d’un ordre social normal et l’exclusion de l’anarchie.
Les patriotes ardents et conséquents ont, parmi leurs multiples missions, celle très importante de se battre de toutes leurs forces, pour l’émergence de leur patrie, grâce à un développement harmonieux et l’existence réelle d’une économie forte et durable. Tout dans la patrie a en effet besoin de patriotisme, car il constitue la sève nourricière de tout. Voilà pourquoi l’éducation et la culture, comme tant d’autres domaines dans le pays, exigent aussi le patriotisme pour sortir de son immobilisme et surplace actuel. Lucie Delarue-Mardrus dit justement à cet effet que : « Ecrire proprement sa langue est une des formes de patriotisme » Assurément, nous devons nous convaincre une bonne fois pour toutes, que le patriotisme économique ne peut s’accorder avec la gestion informelle, tatillonne et irrationnelle des affaires. Cette méthode archaïque de gestion des affaires, qui porte la marque de l’alternance 2000 et qui se poursuit, cache en fait, la réalité des affaires, dissimule bien des choses, permet facilement toutes les combines et fraudes possibles, rien que pour ne pas s’acquitter des devoirs. L’intégrité est aussi un élément important dans le patriotisme économique, sans elle, on peut tout se permettre, et alors c’est la porte ouverte aux magouilles, fraudes, corruptions et tant d’autres méfaits moralement condamnables et à l’injustice sociale.
Le patriotisme économique, c’est dans une large mesure, la défense conséquente, consciente et ferme de tous les citoyens du patrimoine national. C’est aussi le développement harmonieux et durable du pays, qui induit une production nationale suffisante dans tous les secteurs, favorisant une forte consommation locale, sous-tendue évidemment par une autosuffisance alimentaire indiscutable. C’est également, la sauvegarde et la protection de l’intérêt général avant tout. Le patriotisme économique par conséquent, ne peut s’accorder avec la prochaine signature des APE, et c’est justement là, où il doit se prévaloir fortement, pour la défense des intérêts supérieurs de notre continent tout entier.
Disons-le haut et fort, un tel combat de si haute portée patriotique doit se mener dans la cohésion et la discipline, et exclure de ses rangs, tout esprit de désordre et de comportement anarchiste.

Mandiaye Gaye
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1 COMMENTAIRE

  1. Fabrique de milliardaires (Suite et Fin)
    « Derrière chaque grande fortune, il y a un grand crime », Honoré de Balzac.
    Dans les textes précedents, y compris celui sur les milliardaires sénégalais (qui a été censuré), j’ai fait un tour du monde avec quelques exemples de fabriques de milliardaires. Le tour a été guidé par le souci de toucher une large game de façon de faire. Ce qui m’a fait choisir des exemples en Russie, Chine, France, USA, Brésil et Méxique. Ce tour a aussi permis de voir des circonstances qui ont motivé la fabrique de ces milliardaires. L’arrivée de Mitterand au pouvoir avait entraîné une rétention des capitaux ayant entraîné une raréfaction de l’argent. Mais au lieu de sauter sur la facilité d’accuser ses précédeurs d’avoir fait circuler de l’argent sale qu’il a arrêté, Mitterand a fabriqué son investisseur en la personne de B. Tapie. J’ai rappelé l’apport de Diouf à la fortune d’Aliou Ardo Sow par le projet Golf du Technopole et récupération des terrains en face de la Pharmacie Golf. J’ai évoqué le voyage de Macky aux Emirats avec des privés sénégalais, tout en soulignant que ce fut des privés privilégiés sur d’autres. Et dans les deux cas, j’ai dit bravo. Ces exemples rappelés seront importants pour la compréhension de la suite.
    Pourquoi les états fabriquent-ils des milliardaires ? Un rappel de quelques notions de botanique.
    Lorsque vous circulez dans les herbes sèches de nos savanes, des épines de cenchrus (khâkhâme en Wolof et hébéré en Poular) s’accrochent à vos habits, en général au pantalon. Vous vous en rendez compte loin du lieu d’accrochage. Vous les enlevez et les jetez. Mais à la prochaine pluie, c’est là où vous les avez jetées qu’elles germeront. La plante vous a utilisé comme moyen de transport pour emporter sa graine à germer dans un autre endroit de la terre que là où elle était, tout comme elle aurait utilisé tout animal ou oiseau passant. Les botanistes vous diront que la plante (Khâkhâme) a développé une stratégie pour coloniser la surface de la terre. Elle n’est pas seule à le faire. Le calotropis (Paftane en Wolof et Baamwaami en Poular) garnit ses graines de duvets, ouvre ses bulbes que le soleil sèche et laisse le vent détacher ses graines à duvets et les emporter le plus loin possible de leur mère. Ces graines germeront là où elles tomberont. Certains arbres et plantes utilisent les oiseaux comme moyens de transport de graines. Certaines graines sont consommées par les animaux pour ensuite être rejetées là où les animaux rumineront ou défequeront. Ainsi chaque plante, ou arbre disperse ses graines à tout vent. Mes parents Poulars disent : « Yo Alla sar leñol saaka. Mbele dho nedhdho yehi fof tawa toon banndum », (Qu’Allah disperse et éparpille la famille, la race, l’ethnie. Pour que quelque endroit où on sera on y trouve un parent).
    Et lorsqu’une plante occupe une surface donnée de la terre pour y avoir, au préalable, dispersé ses graines, lorsque toute la famille germe et se développe, la phase finale du processus consistera à conjuger les efforts pour étouffer le développement de toute plante autre que la famille. Première étape : disperser les graines (le maximum pour minimiser les pertes). Deuxième étape : conjuguer les efforts et étouffer les autres.
    Je disais merci à Abdou Diouf, pour avoir (directement ou indirecement) renforcer Aliou Ardo qui a lancé Yérim Sow. Et cela a permis à la presse sénégalaise de titrer fièrement : « Yérim Soww investit 10 milliards dans l’hôtellerie au Bénin ». Par cette voie, le Sénégal vient d’accrocher son khâkhâme au Bénin.
    Et comment le Sénégal l’a-t-il réussi ? Comme la plante, il y a eu la phase de garniture de la graine en épine, l’utilisation d’un moyen de transport, après, il y aura la germination. Une phase de travail interne et une phase d’assaut vers le monde extérieur. Le poète Senghor aurait parlé « d’Enracinement puis d’Ouverture ». Dans le monde de la culture de Senghor, « le Rendez-vous du Donner et du Recevoir », l’enracinement est une condition siné qua non pour donner. Sinon, on ne fera que recevoir, on sera le consommateur de la culture des autres. Similairement, au rendez-vous de la mondialisation économique, tout pays a intérêt à fabriquer ses propres forces économiques, ses milliardaires, disons ses khâkhâmes, pour le prochain combat… d’étouffement.
    Si nous avons bien compris, maintenant, quel est le rôle du FMI et de la BM pour les économies occidentales ? Pour leurs milliardaires ? La réponse c’est : porteurs de khâkhâmes. Oui, porteurs de khâkhâmes. Un pays a besoin de prêt, le FMI ou la BM fixent leurs conditions : privatisations, et ce sont les entreprises qu’ils portent sur leurs ailes qui seront acquereurs ; ou marchés de travaux que les mêmes entreprises doivent gagner. Dans tous les cas, ils accrochent leurs khâkhâmes dans les pays demandeurs. Au même titre que ces institutions, les présidents aussi se déplacent toujours avec des pools d’entrepreneurs, des khâkhâmes qu’ils cherchent à accrocher quelque part. Les armées occidentales (françaises en général) qui interviennent en Afrique, ont toujours derrière le dos des entreprises à implanter, encore des khâkhâmes. Et pendant que cela se fait, les discours qu’on nous tient font croire que c’est par pure amour pour nous que ces interventions se font. Un indice pour prouver ce mensonge. Jamais les indices de valeurs françaises n’ont baissé en bourse parce qu’elle s’apprête à intervenir au Mali ou en RCA. Si nos politiques disent que la France y perd par amour pour nous, les spéculateurs en bourses n’y croient pas.
    Ça, si les sénégalais ne l’ont pas compris au point que c’est chaque graine qui détruit l’autre graine de la même famille, les pays du monde, eux, l’ont compris et oeuvrent dans ce sens. Voilà ce qui explique la fabrique des milliardaires dans tous les pays du monde. Voilà qui explique que, la fabrique de milliardaires étant vitale pour le prochain rendez-vous de la mondialisation économique, les pays se sont faits très peu regardant sur la manière de faire leurs milliardaires, l’essentiel étant d’en faire. Si les sénégalais s’empêchent, donc, les uns les autres, d’être des khâkhâmes, alors, ils seront des porteurs de khâkhâmes.
    Nous venons de comprendre que la fabrique de milliardaires est une qualité d’un dirigeant et non un défaut. Si certains sénégalais l’avaient compris, ils n’auraient pas reproché à Wade d’avoir dit qu’il a fabriqué des milliardaires, ils auraient nié qu’il l’ait fait. La fabrique de milliardaires est nécessaire pour ne pas être un pays consommateur au rendez-vous de la mondialisation de l’économie.
    On peut comprendre un pouvoir, au Sénégal, qui veut assainir les finances pour une circulation d’argent « propre », pour une fabrique de milliardaires en argent « propre ». On peut comprendre, mais on attend un échec certain. Pourquoi ? Parce qu’une hirondelle ne fait pas le printemps. Dans un monde où ces notions d’argent propre n’existent pas, le Sénégal seul ne pourra les faire exister. Le tenter serait une voie absolument certaine de mise en banqueroute de la république. Comment ? Si on refuse à ses nationaux cet argent dit sale, il faut refuser l’entrée d’argent sale venant des milliardaires étrangers, pour assurer une propreté. Et alors, aucun franc n’entrera au Sénégal. Parce que j’attends qu’on me déniche un franc propre dans le monde dans le sens où chaque fortune doit justifier tout franc.
    Et pendant ce temps, combien de khâkhâmes français sont accrochés au Sénégal ? Combien le pouvoir actuel a trouvé déjà décrochés et qu’il a raccroché ? Alors, demain l’étouffement de l’économie sénégalaise ? A qui la faute ?
    Science sans conscience n’est que ruine de l’âme.

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