Le Pds compte ses prisonniers

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C’est à un exercice de décompte de «ses» prisonniers épinglés par le régime dans le cadre de la traque des biens supposés mal acquis, que la fédération nationale des cadres libéraux s’est livrée hier, mercredi 24 juillet, lors d’une conférence de presse. Il s’agit d’ Alioune Aidara Sylla, Ndeye khady Gueye, Karim Wade, Bara Gaye et Abdou Aziz Diop. Les cadres libéraux accusent le pouvoir de se livrer à des règlements de comptes politiques.
La fédération nationale des cadres libéraux, en conférence de presse hier, mercredi 24 juillet, a donné la liste des prisonniers issus du parti démocratique sénégalais. Pour les camarades de Me Wade, «depuis près de deux ans, nous assistons à un feuilleton plus politique que judiciaire motivé par un désir de vengeance, de règlements de comptes politiques et de  diversion d’un peuple trahi». Ils parlent de « Alioune Aidara Sylla croupit en prison pour n’avoir été qu’un porteur de chèques dont l’origine est parfaitement connue ; de « Ndeye khady Gueye qui est l’otage d’un lobby économique qui cherche à faire main basse sur les avoirs du pays » ; de «Karim Wade embastillé dans une précipitation sans précédent depuis plus de trois mois n’est pas encore entendu par le juge d’instruction » ; de «Bara Gaye qui valse d’une prison à une autre pour un délit d’opinion » et d’ « Abdou Aziz Diop, notre Secrétaire National qui est arrêté pour des supposées fautes antérieures à sa gestion ». Les cadres libéraux sont convaincus que «tout cela n’est que puériles diversions d’un gouvernement en panne d’inspiration et incapable d’entretenir l’espoir autrement que par la calomnie». Tout en s’interrogeant sur ce « qu’est devenue la grotesque accusation portant sur 4000 ou 2000 milliards planqués à l’étranger jadis annoncés par Amath Dansokho et d’autres thuriféraires». Une justice  sous ordre ?

Si l’on en croit les libéraux, le régime de Macky Sall, «Conscient depuis le début de son inaptitude à faire face aux nombreux défis ci-dessus cités, s’est résolument engagé dans une opération de démantèlement du PDS par des arrestations arbitraires, une restriction des libertés publiques et une volonté manifeste de bâillonner toute forces tentées par la résistance ou le refus de l’aliénation de notre souveraineté nationale». A ce propos, disent-ils, « la justice du pays est placée sous ordre, le droit international violé, les institutions qui les incarnent méprisées ». Et d’ajouter : « L’Etat de droit construit depuis 1960 s’écroule sous nos yeux devant la perfidie d’un régime rancunier et revanchard qui impose une justice des vainqueurs». Démettre le ministre de l’intérieur…

Se prononçant sur le dernier scandale de la drogue qui éclabousse la police nationale, les cadres libéraux soutiennent que «Les dernières graves accusations du Commissaire Keita sur un supposé trafic de drogues au sein d’un des corps d’élite de notre pays ont fini de mettre à nue la déliquescence de l’autorité. C’est le lieu de s’interroger sur le silence complice du gouvernement qui depuis le début de l’éclatement de cette affaire n’a pris aucune mesure conservatoire pour rassurer les bénéficiaires du service public de la sécurité ». Et de tirer la conclusion que «dans toute démocratie qui se respecte, le ministre de l’intérieur et le Directeur Général de la Police Nationale se seraient démis en attendant que lumière soit faite». Dans tous les cas, déclarent les libéraux, «le peuple sénégalais restera vigilant sur la sécurité du Commissaire Keita et sur la suite qui sera donnée à cette affaire. IL y va de la survie de nos institutions et de la sauvegarde de notre Etat»Baisse continue des recettes

Par ailleurs, les camarades de Me Wade soutiennent que «l’exigence de vérité » leur «commande d’interpeller le gouvernement sur les nouvelles peu rassurantes qui nous proviennent du ministère des finances, à savoir une baisse continue des recettes fiscales et douanières, induisant une tension permanente de trésorerie». Selon eux, « Notre économie se caractérise depuis un an par une morosité ambiante, un déficit d’investissement, une dette intérieure toujours prégnante et  une forte baisse de la commande publique. Au premier trimestre de l’année 2013, celle-ci a chuté de presque 90 milliards de F Cfa, comparée à son niveau à la même période en 2012». Malgré les dénégations permanentes du pouvoir sur l’état réel de notre économie, disent-ils, «nous rappelons simplement que  l’indicateur le plus pertinent dune récession économique demeure la baisse des recettes fiscales». Et de soutenir «qu’il est aujourd’hui établi que le gouvernement emprunte mensuellement 25 milliards pour être en mesure de payer les salaires». Les cadres libéraux expliquent que «les multiples emprunts obligataires sur le marché financier servent à faire face aux charges de fonctionnement de l’Etat en lieu et place d’investissements structurants. Ce qui dénote en vérité, d’une absence totale de vision d’un gouvernement, qui si on n’y prend pas garde mène le pays directement vers le chaos », disent-ils. Incurie et incompétence  des autorités

Les cadres libéraux de faire le constat selon lequel « Nos concitoyens dans un consensus assez  large s’accordent sur l’incurie, l’incompétence, l’absence d’autorité, de vision claire et d’un échéancier précis de réformes pour sortir notre pays de l’ornière». Les sénégalais, disent-ils, «se sentent orphelins, abandonnés et constatent avec amertume le reniement progressif du gouvernement par rapport à ses engagements préélectoraux et même post-électoraux ». Selon les cadres libéraux, «les populations qui vivent sur les sites inondables sont sous la hantise des premières pluies malgré les promesses d’investissement de 61 milliards dans un hypothétique programme de lutte contre les inondations et la livraison de 500 logements sociaux avant fin août 2013 ». Et d’affirmer que «Nulle part, les travaux pré hivernaux de curage des canaux et de sécurisation des bassins de rétention n’ont été réalisés». Le monde rural laissé à lui-même

Pour la fédération nationale des cadres libéraux «le monde rural laissé à lui-même se plaint de la mauvaise qualité et du coût exorbitant  des semences, par ailleurs tardivement distribuées : l’agriculture qui devait être le socle de notre économie est ainsi sabotée et laissée entre des mains inexpertes». Sans compter, si l’on en croit les libéraux, « les jeunes et les chômeurs sont toujours dans l’attente de l’amorce dune nouvelle politique d’emploi ou de programmes capables de générer la centaine de milliers d’emplois promis par année» L’Apr à l’heure  des querelles puériles

Pendant ce temps, regrettent les libéraux, « l’Alliance pour la République (APR), la locomotive de la coalition gouvernementale  s’empêtre dans des querelles puériles. Ses grands responsables s’illustrent dans des invectives par presse interposée. Leur volonté d’occuper et de contrôler toutes les stations de pouvoir sapent l’unité et la cohésion de  l’alliance gouvernementale ». Et que «la guerre des lobbys à travers leurs suppôts cooptés au cœur de l’appareil d’état pollue l’espace public  et prend en otage toute la république». Ils affirment que «la coalition Benno Bokk Yakkar, un rassemblement contre nature, opportuniste et conjoncturel qui ne repose sur aucune base programmatique agonise sur l’autel des conflits d intérêt et du partage des prébendes indûment acquis». Contre tout report  des locales 2014

En outre, concernant les réformes de notre architecture décentralisée, les cadres libéraux «réaffirment leur adhésion parfaite à toute initiative tendant a donner davantage de pouvoirs, de ressources et d’autonomie à nos collectivités locales ». Toutefois, disent-ils, «cette réforme apparemment sectaire semble  être le prétexte tout trouvé pour se soustraire au respect du calendrier républicain considéré il y’a quelques mois comme intangible»
Pour finir, les cadres libéraux ont mis en garde le pouvoir contre « toute velléité de report des élections locales du 16 mars 2014 sous le fallacieux argument d’un agenda de réformes à mettre en œuvre ».

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