Le principe de l’invalidité de la candidature est-il caduc ?

L’opposition a tôt fait de se réjouir de cette issue, certes momentanée que des ajustements vont certainement confirmer, faisant de Wade un nouveau challenger au second tour de l’élection présidentielle condamné qu’il est à se plier à un humiliant second tour

Mais une question persiste, et c’est celle qui a rapport aux principes pour lesquels certains candidats se sont battus au point d’avoir perdu de leurs suffrages en ne faisant campagne que sur ce principe-là justement. Comment Wade qui n’était pas éligible au premier tour, le devient au second tour ?

On a l’impression que la jouissance de cette défaite, car c’en est une, qui le mène au second tour est pour d’autres déjà une victoire qui leur fait oublier que une défaite au premier ne valide pas pour autant selon ces principes qu’ils avaient fièrement exhibés, une participation au deuxième tour.

Comment l’intrus du premier tour peut-il participer au second avec l’assentiment satisfait de tous, ou du moins de presque tous ? Il faut rendre au moins hommage à ceux qui y ont perdu leurs suffrages, en reposant cette lancinante et bien réelle question : La constitution est-elle sauve du fait de cette « défaite » de Wade ?

Répondre à la question, c’est faire avancer notre démocratie. On a quinze jours pour le faire et proposer pourquoi pas, un deuxième tour entre Macky Sall et Moustapha Niasse. A moins que Wade, dégoûté et amer ne jette l’éponge, dans un élan de mépris pour un peuple qui ne l’aura pas compris, lui, l’infaillible.

Nettali.net