Le prix du péage trop cher, les taximen regrettent Wade

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e pays va mal, dëkëbi doxul ! Attention, ce n’est pas moi qui le dit. C’est devenu un leitmotiv partout. Et tout comme tout le monde, ce n’est pas la grande forme chez votre serviteur. Je ne vous apprends rien en disant que la vie est chère. Seulement, je ne cesserai jamais de plaider la cause de mes amis chauffeurs de taxi et autres transports en commun. Je ne le dis pas pour moi, car ma bouyeule (bouyeul bi) est au garage depuis belle lurette, mais, parce que ces pauvres goorgorlu n’arrivent plus à joindre les deux bouts depuis que le président Macky a lancé la mise à péage de l’autoroute. Imaginez un seul instant, un clando qui doit payer 1.000 francs à chaque passage alors qu’il n’encaisse que quatre mille francs. Ils souffrent et ne manquent pas de le faire remarquer aux guichetiers de l’autoroute. La preuve, c’est qu’il ne se passe pas une seule journée sans dispute entre les chauffeurs et ces derniers, qui ne sont en réalité que de pauvres victimes.

Ma princesse orientale de Keur Mbaye Fall a été témoin d’une de ces disputes. Et ce n’était pas une partie de plaisir, d’après elle. Mais, tout ceci dénote la difficulté du pays. D’ailleurs, j’en sais quelque chose, puisque  ma dame court, depuis peu, derrière les Aftu. Tout comme son vieux mari. Mais bon, bref Yallah baaxna! Je disais, donc, que s’il y a des personnes qui regrettent Me Wade, ce n’est sûrement pas ses militants ou responsables, mais plutôt tous les usagers de l’autoroute à péage.

Entre parenthèses, il faut que je vous raconte la terrible scène à laquelle j’ai assisté hier dans la ligne 57 qui fait Liberté 6-Gouye mouride (Rufisque). Un vrai scandale. Le bus était plein à craquer en quittant le terminus du rond-point Liberté 6. Normal, c’est toujours comme ça avec le dernier bus. Et donc, les passagers se «superposaient» comme des sardines parce que chacun voulant rentrer et personne n’acceptait de descendre. Conséquence  : hommes et femmes étaient obligés de se mettre l’un derrière ou en face de l’autre. Dans ces conditions, la prudence est de mise. Certains hommes, pour échapper aux accusations et calomnies de filles ou femmes de mauvaise foi – parce qu’il y en a -, font tout pour éviter d’être en contact avec ces dernières.

Par contre, il y en a d’autres qui prêtent vraiment le flanc. Et c’est exactement ce qui est arrivé entre une dame et un jeune homme qui ont fini par emporter tout le monde dans leur dispute. «Hé, looy deff ni?», crie le gosse dans tous ses états. La femme réplique par des insultes : «Xam ! merde laa wax ! Tu ne sais ce que je fais ? Depuis le départ du bus, tu ne cesses de te frotter contre moi. Je me suis déplacée à plusieurs reprises et tu m’as suivie. Tu continues de frotter ton sexe sur moi. Ne me dis pas le contraire, car j’ai été obligée de le toucher pour savoir que tu es en érection. Maako jap mu dëgër, mayma sama jam waay !» S’en sont suivies des insanités entre les deux qui s’accusent mutuellement. Le gars taxe la dame de saytaan (Satan). Cette dernière l’accuse d’obsédé et maniaque sexuel. Du coup, deux camps se forment et s’insultent jusqu’à ce que votre serviteur descende du car.

Revenons maintenant à nos taximen pour dire qu’ils n’ont vraiment pas tort de dénoncer la cherté du péage. Non, mais c’est vrai, quoi. Après tout, Macky rupture la wax. Alors pourquoi aller à l’encontre des beug beug et possibilités des goorgorlu. C’est insensé. C’est sûr qu’il y aura des gens qui pensent que je défends les conducteurs de taxis. Que nenni. C’est juste que le péage n’est pas seulement l’affaire des transports en commun. De ce point de vue, tout le monde s’accorde pour dire que le même ticket doit valoir à l’aller comme au retour. Ce qui serait, au moins, supportable. Waaye 2.800 francs, c’est trop ! Et c’est là qu’interviennent les taximen.

«Budoon Wade, 500 rek la koy def !  Je vous assure que c’est la vérité. Je fais partie de ceux qui pensent que si c’était le président Abdoulaye Wade, le péage ne serait pas aussi cher et ne dépasserait pas 500 francs. Gorgui daal, manké na ñu ! On aurait dû le laisser terminer ses chantiers, surtout le pont Sénégal 92 de Grand-Yoff», se lamente le chauffeur de clando que j’ai pris hier en me rendant à Keur Mbaye Fall chez ñaarel xaaritu jëkërëm.

walf grand place

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