Le Ps dénonce la vie bling-bling de Wade

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Le monde entier l’a compris, le régime qui nous gouverne a maintenant tourné le dos aux intérêts bien compris de notre pays pour ne plus songer qu’aux conditions de sa perpétuation dynastique. Sa prise de conscience de l’étendue de ses propres dégâts le condamne à envisager cette solution extrême dans l’espoir de se prémunir contre les poursuites qu’Abdoulaye WADE sait fatales au regard de son équipée délinquante.

DECLARATION EN DATE DU MERCREDI 09 JUIN 2010

L’hivernage 2010 s’installe progressivement dans notre pays, mais les pluies qui se profilent ne sont annonciatrices que de stress et de détresse pour des populations livrées à elles mêmes, en particulier pour les habitants des banlieues qui vivent sous la menace de nouvelles inondations et pour les paysans qui attendent encore la juste rétribution de leur labeur de la dernière campagne agricole.

Pourtant, pendant que les sinistrés des banlieues pataugent encore dans les eaux fétides, malgré les 57 milliards du Plan Jaxaay, et que le monde rural, que le Gouvernement prémédite de livrer aux fourches du syndicat fantoche des paysans, pasteurs et pêcheurs à la solde du parti au pouvoir, est confronté à la perspective de devoir faire face à une nouvelle campagne agricole catastrophique en raison de l’impréparation manifeste, la bamboula avec les fonds publics se poursuit avec un régime qui préfère continuer sa farandole éperdue avec les ressources du contribuable.

C’est ainsi qu’au moment où le Gouvernement peine à mobiliser les fonds nécessaires pour financer la campagne agricole et pour traiter efficacement les questions préoccupantes telles que les inondations, la santé, l’éducation ou la fourniture de l’électricité, Abdoulaye WADE et les siens ont consacré 12,5 milliards rien que pour la location et la consommation de leur flottille de jets privés qui leur permettent de se pavaner partout dans le monde, à la recherche des coups fumeux dont ils sont si friands.

Tout récemment, la dernière loi de finance rectificative vient de confirmer cette tendance lourde du régime à dilapider l’argent public en augmentant les fonds alloués à la boulimique et budgétivore Présidence de la République. En effet, le budget de la Présidence de la République est passé à 12 milliards dont 7 milliards rien que pour les crédits spéciaux à la libre disposition d’Abdoulaye WADE. De sorte que, de hausse en hausse, la part du budget de la Présidence de la République, de 4 milliards avant l’année 2000, a été multipliée par 25, pour atteindre maintenant la faramineuse somme de 100 milliards. Le parlement et le conseil économique et social sont eux-mêmes généreusement dotés en milliards.

Nul ne trouverait à redire si cette hausse vertigineuse se justifiait par un regain d’utilité et d’efficacité de l’activité présidentielle, mais chacun sait hélas qu’il ne s’agit que d’avoir la mainmise sur le maximum de ressources du contribuable pour pouvoir se livrer à l’exercice favori qui consiste à la dilapidation des ressources publiques. Pour Abdoulaye WADE et ses compères, la captation de cette proportion excessive du budget national ne vise qu’à leur permettre de contrôler le maximum d’occasions de dépenses publiques pour se ménager des opportunités de percevoir des commissions et des dessous de table afin d’être en mesure de financer leurs sombres plans de confiscation de la souveraineté populaire.

C’est ainsi qu’il faut comprendre Abdoulaye Wade lorsqu’il dit que «DAKAR DEM DIK est ma propriété» alors que les actifs de cette société sont, pour une grande partie, constitués par le patrimoine foncier et par le parc automobile de l’ex SOTRAC et que les autres éléments du patrimoine de DAKAR DEM DIK sont constitués par des bus acquis par l’Etat du Sénégal avec l’argent public. En même temps qu’elle donne la preuve définitive de la patrimonialisation outrancière de l’Etat, cette déclaration prépare l’opinion à une nouvelle opération de spoliation foncière portant sur des terrains appartenant à l’ex SOTRAC et qui ont été transmis à DAKAR DEM DIK, dans des conditions d’opacité jusqu’ici non élucidées.

Le monde entier l’a compris, le régime qui nous gouverne a maintenant tourné le dos aux intérêts bien compris de notre pays pour ne plus songer qu’aux conditions de sa perpétuation dynastique. Sa prise de conscience de l’étendue de ses propres dégâts le condamne à envisager cette solution extrême dans l’espoir de se prémunir contre les poursuites qu’Abdoulaye WADE sait fatales au regard de son équipée délinquante.

Qu’il s’agisse de sa politique de violations récurrente des droits de l’homme et d’entraves répétées à l’exercice des libertés publiques par l’instrumentalisation de la justice et de la police et le règne de l’impunité pour les criminels qui grouillent dans les allées du pouvoir ou qu’il s’agisse de la nouvelle tournure aventureuse qu’il imprime à la conduite de la diplomatie sénégalaise dans un monde aux lendemains devenus plus incertains que jamais, tous les actes que posent Abdoulaye WADE n’obéissent désormais plus qu’à cette logique destructrice.

Au plan interne, après avoir détruit l’économie nationale et déstabilisé la cohésion de la Nation, il veut maintenant terroriser et museler les Sénégalais, comme le montre l’inacceptable et indéfendable descente de police ce week-end dans l’imprimerie du Groupe COM.7 suivie de l’arrestation arbitraire de son dirigeant par une police politique soucieuse de préserver les arrières de hauts responsables étatiques faits comme des rats dans l’affaire des 20 milliards de commissions de SUDATEL.

En effet, il est de notoriété publique que le régime d’Abdoulaye Wade est atteint en plein cœur par cette énième affaire de corruption et de prévarication, mais rien ne saurait justifier cet ultime attentat contre la liberté d’opinion et d’expression que le Parti socialiste condamne avec la plus grande fermeté et renouvelle la revendication permanente pour l’élucidation de l’affaire des 20 milliards de SUDATEL, de la gestion des fonds de l’ANOCI, de la mallette de devise remise à Alex SEGURA, des 7 milliards de Taiwan…

Le piège se referme sur Abdoulaye WADE et son régime puisque les Partenaires techniques du Sénégal viennent à leur tour, après le Département d’Etat, de tirer la sonnette d’alarme en demandant au Gouvernement du Sénégal de cesser de se «cacher derrière son petit doigt» face à la stagnation de la pauvreté, à la chute du taux de croissance et à la corruption endémique qui deviennent une marque distinctive du Sénégal.

Le Parti socialiste réitère également l’exigence de la cessation de l’arbitraire de la police qui persécute les honnêtes citoyens comme Bara TALL au moment où la justice assure l’impunité à des délinquants et des agresseurs qui n’ont toujours pas payé pour leur crime en dépit des gesticulations et velléités judiciaires brandies par le parquet à l’époque.

Au plan international, Abdoulaye WADE sait ne pouvoir satisfaire à l’exigence amicale mais ferme et pressante de l’instauration de conditions effectives d’une bonne gouvernance politique et économique posée par nos principaux et traditionnels partenaires au développement et espérer encore atteindre ses funestes objectifs de succession monarchique. Aussi, a-t-il entrepris, au mépris des véritables intérêts stratégiques du Sénégal, de s’affranchir au besoin d’une coopération vigilante pour verser dans l’aventurisme internationaliste tous azimuts.

Chacun savait que son attachement viscéral aux combines mafieuses et aux montages financiers opaques l’inclinait tout naturellement à préférer composer avec des pays moins regardants en matière de transparence et de bonne gouvernance, mais nul ne songeait un seul instant qu’il pouvait aller jusqu’à rechercher la brouille avec ceux dont la coopération avec notre pays est la plus ancienne et la plus significative.

Ces agissements liberticides constatés et ces errements diplomatiques relevés tantôt procèdent soit de la sénilité, soit d’un machiavélisme avéré. Dans les deux cas, ils sont pernicieux et dangereux, car de deux choses l’une : ou il est devenu inapte à conduire les affaires de la Nation en toute lucidité et alors le pouvoir se trouve à l’heure actuelle usurpé par l’incompétent ministre des affaires orientales juteuses et son groupuscule d’obligés, ou alors c’est son machiavélisme de toujours qui est à l’œuvre et qui lui commande de se brouiller avec la communauté internationale pour se recroqueviller dans l’espoir de pouvoir réaliser tranquillement les folles ambitions de s’imposer au pouvoir contre la volonté des Sénégalais et au mépris de l’histoire de notre Nation et de la mémoire de ses pères fondateurs.

Au regard des intérêts bien compris du Sénégal tant au plan de la préservation de la paix civile à l’intérieur de nos frontières qu’au plan du maintien d’une coopération fructueuse avec les pays amis, il urge d’arrêter Abdoulaye WADE et son clan.

Fait à Dakar, le 09 juin 2010

Le Bureau politique

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