Le référendum divise l’Egypte

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La tension est toujours vive en Egypte. Au lendemain du référendum sur le projet de Constitution, les Frères musulmans ont crié victoire, annonçant que le « oui » est en tête. Une information contestée par l’opposition qui a appelé les Egyptiens à manifester mardi sur la place Tahrir pour défendre leur liberté.

Les hostilités se poursuivent en Egypte entre l’opposition et les islamistes. Dix gouvernorats, dont le Caire et Alexandrie, ont voté samedi sur le projet de Constitution, soit environ plus de la moitié des 26 millions d’électeurs appelés aux urnes. Mais à peine la première partie du référendum s’est terminée samedi que les Frères musulmans ont déjà crié victoire. Selon eux, le « oui  » l’a emporté à 56%. « Les Égyptiens ont parlé », a affirmé le Parti de la liberté et de la justice, la branche politique de l’organisation islamiste. « Ils se sont librement exprimés dans cette première tranche du référendum et ont montré leur maturité. C’est un processus entièrement démocratique. »

Des résultats contestés par le Front du salut national (FSN), coalition de l’opposition, rassemblant les libéraux et des mouvements de gauche. Le FSN a appelé à une mobilisation nationale sur la place Tahrir pour « défendre leurs libertés, éviter les fraudes et rejeter le projet de Constitution ».

Un référendum test pour Morsi

Ce référendum, qui constitue un test pour le président Morsi, divise le pays. De violents affrontements ont eu lieu durant ces dernières 48 heures entre ceux qui défendent la Constitution et ceux qui la rejettent. Les Frères musulmans, eux, arguent que la Constitution permettra le retour de la stabilité, après la période tumultueuse que le pays a connu suite à la chute de Hosni Moubarak, le 11 février 2011. Le pouvoir accuse les manifestants de la place Tahrir de vouloir déstabiliser le pays. L’opposition dénonce, quant à elle, un texte adoptée par une commission composée en majorité d’islamistes. Ce qui, selon elle, ouvre la voie à une interprétation rigoriste de l’islam et à la restriction des libertés.

Pour le moment, les Frères musulmans, qui s’attendaient à une victoire écrasante du « oui », ne sont pas à l’abri d’une défaite, selon les analystes. D’après les résultats préliminaires, le Caire a voté « non » à près de 57%. Le reste du pays qui n’a pas encore voté, devrait se rendre aux urnes le 22 décembre.
afrik.com

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