Le Sénégal à l’heure de la prédation des multinationales, de son indépendance économique et de son entrée dans l’ère de l’intelligence artificielle (Sheikh Alassane Sène)

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Prendre nos responsabilités ou périr. Les trahir et disparaître! Tels sont les choix qui s’offrent à nous, à l’orée de ce 21é siècle, où le monde marche à un rythme effréné sans se soucier du sort effarant des trainards.

Le constat est clair, notre pays patauge dans les 25 pays les plus pauvres et les plus endettés de la planète (PPTE). Le pire c’est que l’on semble se complaindre dans ce sinistre état qui n’a rien de fatidique. On se croirait dans un rêve au signe d’un maelstrom sans fin, surtout si nous considérons que nous sommes sur une terre de foi, de culture, de stabilité sociale, qui repose sur le socle d’une histoire riche et vivifiante.

Qu’est-ce qui nous manque? Que faut-il pour prendre de court notre moribond présent et amorcer notre décollage? Il faut sortir impérativement de cette situation, de ce lot «de retardataires», appelé à subir la marche du monde comme des figurants. Nous ne devons plus adopter l’attitude stérile du spectateur, invité à contempler sa propre déchéance, ou pire, des condamnés à la perpétuité, appelés à servir des forces extérieures. Il faut bon sang une solution qui nous sortira de cet embourbement: l’intelligence artificielle. À tout prix!

Cette science cognitive est un outil aux multiples facettes, qui sera capable de nous sortir de cette impasse qui n’a que trop duré. Nous n’avons pas le droit de rater le coche. Nous ne devons plus être des consommateurs des produits qui dérivent de ce progrès. Nous devons plutôt être du lot des inventeurs, qui boostent le progrès et non qui le subissent. Faire partie de ces acteurs nécessite deux armes: l’audace et l’enracinement dans nos valeurs culturelles fondamentales.

Personne ne crachera sur le rêve sénégalais s’il devient dans un moyen terme une idéologie et une réalité, adaptées aux rigueurs de l’ouverture, d’un autre type de partenariat, gagnant-gagnant cette fois-ci, érigé en indépendance et en mode de gouvernance.

Après plus de deux siècles et demi de la révolution de Thierno Suleyman Baal, survenue en 1776, et 58 ans d’indépendance politique (1960 – 2018), notre pays ne doit-il pas basculer vers une vie meilleure, et traiter d’égal à égal avec les puissances occidentales?

Le Sénégal, ce pays qui a jadis payé un lourd tribut sur le chemin de l’honneur pour le triomphe de la liberté universelle, doit arracher sa place dans le concert des nations épanouies.

L’audace avait conduit le peuple français à aller vers sa révolution en 1789, et pourtant, en réalité, inspirée de celle de Baal de 1776. La prise de la Bastille annonçait déjà les couleurs de l’avènement d’une autre France, qui allait se détacher de ses leaders aux pratiques oligarques, malsaines et divisionnistes. Le peuple hissait enfin le drapeau de sa souveraineté, l’église et l’Etat se fondèrent dans cette démarche, et même la guerre de Vendée n’a pas pu arrêter ce réveil spectaculaire du peuple français.

Dans ce contexte où le monde quittait les rives de la féodalité, de l’oligarchie et de la monarchie, en s’essayant au progrès, à la liberté et à l’égalité, survint comme par miracle: la révolution industrielle. Un train qu’on aura malheureusement raté, même si l’espoir n’est toujours pas perdu. Le monde était alors dans la couture d’une nouvelle forme d’organisation et d’harmonisation. De Watt à Pierre et Marie Curie, en passant par Niepce, Hoff et Faggin, cette révolution industrielle ne s’est pas arrêtée. Bien au contraire, elle s’est poursuivie, et au passage du témoin, elle a pris de nos jours une autre face, mûrement cousue, l’intelligence artificielle; sans oublier la parenthèse révolution verte qui assura l’autosuffisance alimentaire à de nombreux pays asiatiques au lendemain de la seconde guerre mondiale. Le Sénégal, un des précurseurs des révolutions, ne doit pas rater ce train, sous aucun prétexte.

C’est ainsi qu’il faudrait comprendre tout le sens de mes propos, de notre démarche. Il faut que quelqu’un parle, il faut que quelqu’un sorte l’idée et dise enfin, voilà la vision qui va éradiquer la misère des masses qui perdure depuis 58 ans. Nous voulons une société juste où tout le monde mange à sa faim, alors il nous faut une agriculture dense, qui n’attendra pas la saison des pluies pour s’intensifier. Il faut donc trouver une alternative.

Dans le livre du Saint Coran, l’embouchure y est décrite, à la sourate Rahman aux versets 19-20, Dieu parle au doué de raison. Elle permettra, à l’aide de l’intelligence artificielle, de redirectionner sur nos terres, les 25 millions de m³ que nos fleuves déversent chaque année dans l’océan Atlantique. J’ai foi en ce Sénégal que nous allons bâtir loin des polémiques, des clans, des surenchères, des clivages, qui relèvera l’échine et plus jamais ne la courbera.

Un pays, pour prendre en main sa propre destinée, a souvent besoin de « mythes qui galvanisent » pour parler comme Cheikh Alioune Ndao. La France a sa Pucelle d’Orléans et sa Marie de Médicis avec son influence sur la trajectoire de l’histoire de l’art, le Sénégal son allié de toujours, a son mardi de Nder et la fabuleuse histoire de son illustre fille née à Kabrousse.

Ce Sénégal c’est vous, c’est nous. L’impossibilité est une absurdité, comme disait Kocc. Cheikh Anta Diop était aussi dans cette dynamique. Mon pays doit rayonner par le génie de ses fils, l’occasion s’est présentée, alors saisissons-la, car le monde nous observe en cette heure si précieuse, à nous offerte!

Sheikh Alassane Sène
Pdt Mouvement Daj Dëpp
Candidat à la présidentielle de 201

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