Le tireur parisien, Abdelhakim Dekhar, est en garde à vue

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Les analyses ADN ont parlé : l’homme en garde à vue mercredi 20 novembre au soir, présenté par des sources policières comme étant Abdelhakim Dekhar, condamné dans l’affaire Rey-Maupin en 1998, est bien le tireur du quotidien Libération et de la Défense.
Devant le siège de la police judiciaire parisienne au 36, quai des Orfèvres, le ministre de l’intérieur Manuel Valls a salué « l’arrestation de M. Abdelhakim Dekhar en fin d’après-midi », précisant que « tous les faits aujourd’hui démontrent son implication dans les faits qui lui sont reprochés, imputés, depuis plusieurs jours ».

ÉTAT DE « SEMI-INCONSCIENCE »

Le suspect a été repéré vers 19 heures dans un véhicule stationné dans un parking souterrain de Bois-Colombes, dans la banlieue nord-ouest de Paris. Cette interpellation est consécutive à un témoignage recueilli au commissariat de Courbevoie. Selon une source proche de l’enquête, c’est l’homme qui l’hébergeait qui aurait contacté la police et l’aurait nommément désigné. « Il lui aurait confié, en évoquant l’affaire du tireur, ‘j’ai fait une connerie' », a expliqué cette source.

Abdelhakim Dekhar n’était toutefois pas en mesure d’être entendu et a été transféré, selon des sources policières, dans un hôpital parisien dans le cadre d’une garde à vue médicalisée. Selon plusieurs sources proches de l’enquête, l’homme se trouvait dans un état de « semi-inconscience, sans doute suite à la prise de médicaments qui peut laisser penser à une tentative de suicide ». Il sera interrogé une fois ses droits notifiés.

CONDAMNÉ EN 1998

Le tireur était apparu armé d’un fusil de chasse à canon scié dans les locaux de BFM-TV, vendredi, puis au siège de Libération, où il a fait feu sur un photographe de 23 ans, grièvement blessé au thorax et à l’abdomen, qui est sorti de son coma artificiel mercredi. Il avait ensuite tiré contre un siège de la Société générale à la Défense. Des tests d’ADN avaient déjà confirmé l’hypothèse d’un auteur unique entre ces différentes affaires.

Lire la synthèse : Traque dans les rues de Paris après les tirs à « Libération » et à la Défense

En 1998, Abdelhakim Dekhar avait été condamné à quatre ans de prison dans l’affaire Rey-Maupin. Il avait été reconnu coupable d’association de malfaiteurs, pour avoir acheté le fusil à pompe qui a servi à l’équipée sanglante qui avait fait cinq morts, dont trois policiers, le 4 octobre 1994 à Paris. Sa condamnation remonte à une date antérieure à la mise en place du fichier national des empreintes génétiques, ce qui expliquerait que, bien qu’il soit connu de leurs services, les policiers n’aient pas pu identifier les empreintes découvertes.

lemonde.fr

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