Les autres Chefs d’États doivent soutenir les propos du Président Talon sur le francCFA. (Par Makhoudia DIOUF)

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Les autres Chefs d’États doivent soutenir les propos du Président Talon sur le franc CFA

Nous sommes enfin entendus : interrogé par les journalistes de France24 et RFI sur le scandale du franc CFA, le Président du Bénin Patrice Talon a annoncé le retrait des réserves de change déposées au Trésor public français.

Notre collectif Sortir du franc CFA félicite sincèrement le Chef de l’État béninois pour cette décision courageuse, qui, si elle est mise en œuvre, signerait de facto la fin du franc CFA, la dernière monnaie coloniale dans le monde.

En outre, les propos du Président Talon confirment ce que nous disons depuis fort longtemps : le débat sur le franc CFA n’est pas économique et technique, c’est d’abord une question politique et symbolique. On n’a pas besoin d’être un économiste ou un expert pour savoir que le franc CFA est une blessure et une humiliation psychologiques pour des millions d’Africains. La France en voulant coûte que coûte maintenir le franc CFA se comporte comme une puissance coloniale occupante avec nos pays. Il est donc urgent que les autres Chefs d’États (de la Cote d’Ivoire, du Sénégal, du Togo, du Tchad, du Cameroun, etc. ) soutiennent officiellement la position du Président Patrice Talon.

Par la déclaration du chef de l’État béninois, cette monnaie coloniale est désormais à l’agonie et notre mobilisation tous azimuts est en train de porter ses fruits. Aussi nous lançons un appel à toute la jeunesse africaine à soutenir la future monnaie unique de la CEDEAO qui remplacera le franc CFA. Le moment de l’unité est venu : cessons les querelles intempestives, apaisons le débat pour favoriser une transition douce entre le franc CFA à l’Eco.

Bien sûr, cette future monnaie unique aura peut-être besoin d’ajustements, d’améliorations dans sa mise en œuvre. Le cas échéant, c’est aux Africain.e.s d’y apporter des correctifs nécessaires sans ingérence étrangère : ni française, ni chinoise, ni russe…

Ensuite, durant l’interview, le Président Patrice Talon a fait preuve d’une grande élégance républicaine à l’égard de son prédécesseur Boni Yayi en l’exhortant avec courtoisie à rentrer au pays. C’est un geste qui doit être applaudi par tous défenseurs de l’alternance démocratique et pacifique en Afrique.

Enfin, le Président Talon a évoqué la fermeture de la frontière avec le pays voisin, le Nigeria. Cette décision protectionniste décidée unilatéralement par le Président nigérian Muhammadu Buhari, au moment même où toute la jeunesse panafricaniste réclame une unité et une intégration africaines, nous laisse sans voix.

Paris, le 10/11/2019

Makhoudia DIOUF

Coordonnateur du Collectif Sortir du franc CFA

3 Commentaires

  1. Pour un soutien Francs au président Béninois Patrice Talon, je préconiserais une pétition signée par des millions d’Africain en Afrique et de la diaspora. Cette pétition de soutien, pourrait être envoyée au président Béninois afin de l’encourager à garder cette position. Nous avons vu ce qu’est devenu la position du président Tchadien qui fut l’un des premiers à émettre cette idée de sortie de la tutelle Française sur le FCFA pour créer une monnaie Ouest-Africaine. Le président Tchadien a mis de l’eau dans son vin après de le Président Macron si malin l’ait complètement retourné en faveur du statut quo , ou presque. Il n’ y ba plus que les président Macky Sall et Ouattara qui rament à contre-courant de ce que veulent les peuples concernés. La France est grade, certes, mais comment comprendre qu’un « gamin » ( Macron) de 40 ans puisse rouler dans la farine des chefs d’états Africains sur cette question ? Pour arriver à nos fins, il va falloir à mon avis sensibiliser les militants tiers-mondistes de toute l’Europe !

  2. Vous parlez de ce que vous ne comprenez pas.Dans la nouvelle zone monétaire ECO,c’est notre banque centrale qui détiendrait nos réserves et qui pourrait les placer partout dans tous les continents du monde selon nos besoins et nécessites. Arrêtez l’amalgame et la désinformation et lisez les documents avant d’écrire des balivernes. Un de nos problèmes est que certains parlent de ce qu’il ne connaissent absolument pas et ronronner comme des moustiques nuisibles

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