Les employées de maison retrouvent presque le sens de l’organisation

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A Dakar, il est constaté, maintenant, qu’un certain nombre de femmes employées de maison (bonnes) convergent vers un seul endroit connu de tous. Ce lieu est loin d’être un point de retrouvaille entre copines qui viennent du même village mais une forme d’organisation susceptible de permettre à ces dernières d’être non seulement identifiées mais aussi de faciliter aux employeurs de les retrouver en cas de problèmes soulignés.

Auparavant, tous les matins, on pouvait apercevoir des jeunes filles qui circulaient dans les quartiers de Dakar pour aller vers des domiciles où elles sont recrutées comme des femmes de ménages.

A côté d’elles, il y a celles qui faisaient le tour des maisons pour décrocher un travail. Ce qui n’est presque plus le cas. Dans les lieux de travail, là où le patronat et les employées se retrouvent, très souvent, de nombreux problèmes tels que l’accusation de vol, abus de confiance, retard ou refus de paiement de salaire etc. sont notés.

Ainsi, pour mettre plus ou moins fin à cette situation, un certain nombre de femmes employées (bonnes) ont tendance à se regrouper en un seul lieu connu. N’étant pas recrutées sur la base d’un contrat ou d’une embauche, elles s’organisent ainsi, pour se permettre au moins d’être identifier avec une photocopie de carte d’identité et de rassurer les employeurs pour en cas de problèmes, qu’ils puissent les retrouver.

Tel est le cas de celles qui se regroupent tous les jours, derrière la station mobile de liberté 6. Dans cette association dirigée par un homme qui se charge de discuter avec les employeurs, les critères de recrutement, si certaines travaillent plus pour gagner plus, d’autres par contre, restent parfois presque un mois sans pour avoir un travail.

«Je suis là depuis un mois. Si je n’ai pas encore eu de boulot c’est parce que d’habitude les employeurs exigent presque des «esclaves» qu’ils chargent trop de travaux. Un jour, je m’étais mise d’accord avec une personne, mais une fois chez elle, je me suis rendue compte qu’il y’avait beaucoup à faire par rapport au salaire» explique Ndèye Fatou Seck, la vingtaine sonnante. Trouvée au milieu de ses consœurs, en à croire cette jeune fille qui dégage un air innocent, «puisse que les employeurs préfèrent zapper les bonnes inconnues, alors c’est mieux de rester dans ce regroupement tout en ayant espoir de retrouver quelque chose de plus acceptable».

En raison du niveau de vie des ménages sénégalais, le salaire de ces femmes, confie Djiby Kâ, le responsable qui gère les critères de recrutements, varie entre 20.000 et 30.000. Ce que déplore Ndèye fatou Seck qui affirme que «c’est une somme qui est insuffisante. Mais puisqu’on est là pour avoir un boulot afin de soutenir nos parents, on se contente plus ou moins de ce qu’on a».

Le choix des employeurs portent soit, sur les femmes qui acceptent d’être hébergées, ou celles qui rentrent après le boulot. Djiby Kâ, souligne, sur ce point, qu’il joue le rôle de conseiller et surtout se charge de régler certaines difficultés, qui peuvent intervenir dans leur travail. Interpellé sur ce qu’il gagne en faisant un tel boulot, le sieur Kâ révèle que cela dépend du nombre de femmes recrutées. «C’est l’employeur qui donne une commission. Après chaque recrutement je peux avoir 1000 à 2000 francs Cfa» dit-il.

Il n’a pas manqué de solliciter de l’Etat du Sénégal des bâches et des bancs publics, pour qu’ils puissent être à l’abri des pluies.

Pour celles qui travaillent plus, d’habitude, elles sont recrutées dans des bureaux où elles sont tenues de faire le nettoyage de 6 heures du matin jusqu’à 9 h. Et une fois que le travail est terminé, ces employées rejoignent leurs consœurs. Pour s’occuper pour le reste de la journée, Khadidiatou Ndiaye, une bambara habillée en boubou deux pièces, adopte cette routine. « Je viens ici pour avoir ce qu’on appelle une journée. C’est-à-dire, je peux être prise par un employeur en besoin d’une femme de ménage juste pour 2 heures ou trois de temps être payée à soit 5000 jusqu’à 10.000». Elle se contente de son double rôle car cela peut lui apporter plus avec au moins d’efforts, précise-t-elle, quelque chose qui équivaut à un vrai salaire.

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