Les maux du village

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MANQUE D’EAU, DE L’ELECTRICITE, DE POSTE DE SANTÉ, D’ECOLE : les maux des villageois de «Kër Ngoor»

À «Kër Ngoor», les difficultés ne manquent guère. Les habitants de ce village niché en plein cœur du quartier résidentiel de Hann-Maristes souffrent d’un manque criard d’infrastructures. L’eau et l’électricité font défaut, tout comme demeure l’absence d’un poste de santé et d’une école.
«Nous avons d’énormes problèmes. Excepté la maison du chef de village qui a un robinet, nous n’avons pas d’eau courante dans le village», lance Samba Marone, fils du fondateur du village. «L’eau est notre principal souci. Pour trouver de l’eau, nous sommes obligés de sortir du village, d’aller dans les quartiers environnants», martèle-t-il avant d’ajouter : «il y a aussi un problème d’électricité. Dans certaines maisons, il y en a, mais ce n’est pas partout. La nuit, le village devient très sombre. Vraiment, si les autorités pouvaient nous aider, cela améliorerait beaucoup notre quotidien, car on est très fatigués».
Habitante du village, Madjiguène Ngom de renchérir : «En plus de cela, nous n’avons pas de poste de santé. Quand quelqu’un est malade, la structure médicale la plus proche vers laquelle l’évacuer, c’est le centre de santé de Hann Pêcheurs. Or, il se trouve que nous n’avons pas de moyens de transport. Donc c’est très difficile. Ici, nous avons tous les problèmes du monde, surtout quand une femme doit accoucher et dans certains cas, c’est même en cours de route qu’elle met au monde son bébé».
«Nous demandons aux autorités de nous aider à avoir un poste de santé pour aider les femmes et les enfants», dit-elle en plaidant aussi pour l’érection d’une école dans le village. «Nous n’avons rien ici, en réalité, même pas une école. Nos enfants vont dans les écoles des autres quartiers et ils doivent traverser les routes pour aller apprendre. Et c’est très dangereux», s’inquiète Madjiguène Ngom.Le chômage, le cauchemar des jeunes
Comme la majeure partie des jeunes du pays qui sont sans emploi, ceux de «Kër Ngoor» n’échappent pas au fléau du chômage. Assis sous l’arbre à palabres, Adama et ses camarades jouent aux dames pour égailler leur journée, car n’ayant rien d’autre à faire. Interpellé sur sa situation, il lance : «Nous sommes là parce que nous sommes sans emploi. Alors, pour nous occuper, nous venons ici tous les jours, sous cet arbre, pour tuer le temps en jouant aux cartes ou aux dames. Mais ce n’est pas faute d’avoir cherché du boulot. Seulement, il est très difficile de trouver du travail, surtout que les autorités ne nous aident vraiment pas».
Outre le manque d’infrastructures et le chômage des jeunes, «Kër Ngoor» souffre aussi de l’incertitude quant à son futur. Car le village n’a pas de titre foncier. Un problème très sérieux qui hante le sommeil des villageois. «Depuis le Président Senghor jusqu’au Président Abdoulaye Wade, nous avons toujours déposé nos papiers à la Préfecture aux fins de régularisation. Mais que je sache, nous n’avons toujours pas de titre foncier. Et cela nous pose problème», renseigne Samba Marone qui est d’avis que les autorités doivent les aider afin qu’ils puissent disposer d’un titre foncier. «Parce que ces terres nous appartiennent», clame-t-il en notant qu’en dépit de tous les problèmes dont souffre le village, il y a au moins un mal qui ne le ronge pas, l’insécurité. «Kër Ngoor» est en effet selon ses habitants, un village paisible et très calme où règne la sécurité.

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