Les pays qui dirigent le monde sont ceux qui financent la recherche (universitaire)

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Les  »pays à économie émergente », qui ont récemment rejoint les leaders du monde, sont ceux qui ont le plus investi dans la recherche, a indiqué, vendredi à Dakar, le professeur Amadou Lamine Ndiaye.

 »Des infrastructures de qualité pour la recherche et la formation d’une élite scientifique, voilà ce qui a fait la différence entre la Corée du Sud et les pays africains. C’est ce qui fait aussi la différence entre les pays africains et l’Inde, le Pakistan et la Malaisie, des pays à économie émergente », a affirmé M. Ndiaye lors d’un atelier sur la problématique de la diffusion des résultats de la recherche au Sénégal.

 »Nous avons beaucoup collaboré avec [l’Europe] et continuons à collaborer avec [elle], mais nous avons intérêt à regarder de plus près ce qui se fait dans ces pays à économie émergente, dont la voie est plus proche de ce que nous recherchons », a-t-il recommandé.

Actuellement,  »ce sont les pays qui ont le plus investi dans la recherche scientifique qui dirigent le monde », selon le professeur Ndiaye, ancien recteur de l’Université Gaston Berger de Saint-Louis.

Il estime que les chercheurs sénégalais ont intérêt à mettre fin au  »cloisonnement » de leur domaine de compétence, en veillant à une collaboration suivie des instituts de recherche avec les journalistes et  »les communicateurs ».

Avant la création du cadre de concertation qu’il dirige,  »des équipes de chercheurs travaillaient quelquefois sur un même thème en s’ignorant royalement » les unes les autres, a dit le professeur Ndiaye, membre de l’Académie nationale des sciences et techniques du Sénégal (ANSTS).

C’est une étude menée par le Centre de recherche pour le développement intégré (CRDI) du Canada qui a permis de mettre en place le Cadre de concertation des institutions de recherche et d’enseignement supérieur sur la recherche agroalimentaire au Sénégal, en janvier dernier, a-t-il rappelé.

Le fait de travailler isolément, avant la création de ce cadre de concertation, était  »source de gaspillage et d’inefficacité » des centres de recherche, selon Amadou Lamine Ndiaye.

L’Institut sénégalais de recherches agricoles (ISRA), les cinq universités publiques du pays, l’ANSTS, l’Institut de technologie alimentaire (ITA), l’Institut national de pédologie (INP) et d’autres structures prennent part à cette rencontre qui s’achève samedi.

2 Commentaires

  1. Vérité pure et évidente pour tout doué de raison. Mais dans ce pays on préfère financer les  »Guides religieux » à coups de Milliards et laisser l’Université et Chercheurs-Universitaires mourrir de leur belle mort !!!
    L’université de Dakar et principalement la Faculté des Sciences regorge d’Intellectuels de grande valeur mais malheureusement les moyens y font cruellement défaut. Il est urgent de corriger ces anomalies au plus vite si le Sénégal veut réellement se développer !!!!

  2. Les fonds pour la recherche sont tellement élevés qu’il nous faut une intégration des institutions non seulement nationales mais de la sous région. Le marché sous régional est très important pour nos produits créés par nos entreprises
    Le développement du Sénégal ne pourra réussir qu’à partir de ses universités. Il faut un grassroot entrepreneurs issus des institutions universitaires. Le gouvernement et ces entrepreneurs vont financer le développement futur de la recherche. A quand la libération de nos intellectuels. Si les grands intellectuels sont financés et entretenus par nos futurs compétiteurs….. Think about it.

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