Les polygames sont plus touchés

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36,3% des personnes vivant dans les ménages dirigés par des célibataires sont pauvres contre 46,7% dans les ménages dirigés par des mariés monogames. Ce pourcentage prend des proportions de 50,1% chez les mariés polygames, faisant de cette dernière catégorie de ménage, la plus touchée par la pauvreté au Sénégal.

A Dakar, la capitale, la pauvreté touche plus les personnes vivant dans les ménages dont le chef est veuf (31,2 %) soi plus de 200 000 personnes. Dans ce milieu de résidence, les divorcés (10,5%) qui représenteraient près de 14 000 personnes affichent une incidence moins élevée, selon le rapport définitif de la Deuxième enquête de suivi de la pauvreté au Sénégal (ESPS-II 2011). Les caractéristiques sociodémographiques des chefs de ménages décrites par ledit rapport sont d’autant plus intéressantes qu’à Dakar, justement, la pauvreté touche davantage les ménages dirigés par des mariés monogames soi un taux de 26,8% représentant près de 400 000 personnes tandis que l’incidence de la pauvreté dans les ménages polygames à Dakar est de 24,0% soi environs 200 000 personnes.

Concernant les autres villes, à l’exception des personnes vivant dans des ménages dirigés par des divorcés qui se présentent avec un taux de pauvreté de 55,7% (contre 53,8% en milieu rural), il n’y a pas d’écart important selon la situation matrimoniale. Pour le milieu rural où l’écart de pauvreté des individus dirigés par des divorcés (22,2%) et des polygames (19,8%) est relativement important, la pauvreté touche 59,2% de personnes (contre 56,8 pour les ménages monogames) dans les ménages polygames soi un effectif de 2 062 386 personnes.

En définitive, au niveau national, 36,3% des personnes vivant dans les ménages dirigés par des célibataires sont pauvres contre 46,7% dans les ménages dirigés par des mariés monogames. Ce pourcentage prend des proportions de 50,1% chez les mariés polygames, faisant de cette dernière catégorie la plus touchée par la pauvreté au Sénégal.

Par ailleurs, il apparaît que l’incidence de la pauvreté est plus élevée chez les personnes vivant dans des ménages dont le chef de ménage est âgé de 60 ans et plus. Ces personnes constituent 38,7% de l’ensemble des pauvres au niveau national. Indifféremment du milieu, les chefs de ménages âgés de 60 ans et plus apparaissent ainsi plus touchés par le phénomène de pauvreté, près de trois d’entre eux sur dix étant pauvres à Dakar (29,7%), plus de trois quart dans les autres centres urbains (45,9%) et plus de six sur dix en milieu rural (62,4%). Ce qui soulève, entre autres problématiques, celle de la protection sociale des personnes du troisième âge.

Somme toute et quel que soit le milieu de résidence, les chefs de ménages mariés sont majoritaires. Cependant, c’est dans le milieu rural qu’on enregistre la plus grande proportion de chefs de ménage mariés avec un taux de 89,1% (54% mariés monogames et 35,1% marié polygame), soit environ 9 chefs de ménage sur 10. Il est suivi des autres villes avec 75,2% (dont 48,9% mariés monogames et 26,4 % mariés polygames). Dakar enregistre toutefois la proportion de chefs de ménage marié la plus faible avec 75% (dont 51,8% mariés monogames et 23,2% mariés polygames).

Pauvres hommes

Au Sénégal, 27,4 % des chefs de ménage seraient des femmes. Il ressort de l’ESPS-II 2011 que seulement 34,7% des personnes vivant dans des ménages dirigés par des femmes sont en situation de pauvreté contre 50,6% chez les personnes qui vivent dans les ménages dirigés par les hommes. Comme cela avait déjà été observé en 2001/02 par l’ESAM_II, note le rapport de l’Ansd, la pauvreté est moins répandue dans les foyers dirigés par des femmes que dans ceux dirigés par des hommes. Il semble donc que dans une certaine mesure, les ménages dirigés par des femmes soient mieux lotis que ceux dirigés par un homme, «bien qu’il ne soit pas exclue qu’une partie des ménages avec un chef féminin soient dans une situation de forte dénuement».

Toutefois à Dakar, les enquêteurs constate que la propension à vivre dans un ménage pauvre ne varie pas significativement selon le sexe (26,6% si le CM est un homme contre 25,2% s’il est une femme). Par contre, il est à 59,9% en milieu rural si le chef de ménage est un homme contre 42,0% s’il est une femme.

1 COMMENTAIRE

  1. Le Ramadan est un des piliers de l’islam observé par des millions de nos compatriotes, mais on ne peut ne peut passer sous silence les images de distribution de repas à des nécessiteux, ce qui est très bien, mais la manière est aussi importante.
    Le monde étant devenu un village planétaire, avec les chaînes de télévisions du monde entier qui sont regarder, les bonnes volontés qui organisent cette solidarité devraient faire en sorte que les plats de soient plus à même le sol et que les bénéficiaires ne mangent plus à même le sol
    . Le Sénégal dispose d’assez de jeunes ébénistes qui pourraient fabriquer des tables simples, des tabourets, des assiettes en bois à défaut de celles en plastiques jetables.
    Les images de ces personnes mangeant autour d’un même plat, à la main après un lavage des mains assez douteux, ne donne pas du tout une bonne image du mode de vie de notre peuple.
    Au moment où Madame le Ministre de la Santé, la brave Marie Colle Seck mène, avec ses services une campagne nationale pour le lavage des mains et l’hygiène dans notre environnement, nous devons tous lutter pour la disparition totale de ce mode de « passer à table » !
    Je souhaite un bon mois de ramadan à tous nos frères musulmans!

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