Les premiers actes de Adama Barrow

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Après 22 ans de règne Jammeh, une nouvelle ère s’ouvre en Gambie. En attendant son retour à Banjul, le nouveau président de la Gambie, Adama Barrow, installe ses premiers hommes. Il vient de nommer Fatumata Jallow Tambajang, vice présidente et demande la libération des détenus politiques.

Les choses commencent à bouger à Banjul, 48 heures après le départ en exil du président sortant, Yaya Jammeh. De Dakar où il séjourne depuis le 15 janvier dernier, le nouveau homme fort de Banjul tire les ficelles. Adama Barrow commence à donner forme à la nouvelle équipe gouvernementale qui doit l’accompagner. Il a nommé hier, sa vice-présidente, Fatumata Jallow Tambajang. Elle se chargera d’accompagner le nouveau président à la formation du premier gouvernement. « Et dès demain (aujourd’hui), elle va commencer les consultations », déclare le porte parole du gouvernement de la transition, Halifa Sallah. Cette nomination de l’ancienne ministre de la santé et du bien-être social sous Jammeh, a indiqué M. Sallah, répond à un souci de corriger l’écart entre les sexes dans le prochain gouvernement. Selon Halifa Sallah, Fatumata Jallow Tambajang a rempli pleinement les conditions pour être la vice présidente, mieux, elle a joué un rôle capital dans la réunification de la coalition qui a porté Barrow au pouvoir. « Mme Tambajang a joué un rôle crucial, en veillant à ce que l’opposition se réunisse, forme une alliance pour défier le dictateur Yaya Jammeh. Elle a été chargée de superviser les primaires de l’opposition afin de faciliter la sélection d’un porte drapeau », a rappelé M. Sallah.

Barrow demande la libération de tous les détenus politiques
Elle n’a pas perdu du temps pour prendre ses marques. Sitôt nommée, la vice-présidente sous le régime de Barrow entre en action. Comme première mesure, l’ancienne exilée politique demande la libération de tous les détenus politiques du régime de Jammeh. Pour Mme Tambajang, il est hors de question qu’un détenu politique reste une minute de plus en prison. « Il faut libérer tous ceux qui ont été détenus politiquement par Jammeh. Nous nous sommes battus contre l’impunité, il faut libérer tous ceux qui ont été combattu pour cela », ordonne la vice-présidente. Face à la presse hier, le porte parole du gouvernement de la transition, Halifa Sallah en a ajouté une couche. Il appelle aux familles des victimes à se présenter auprès de l’inspection générale de la police, afin de faciliter la libération de leurs parents détenus pour raison politique. « Nous invitons les familles dont les membres n’ont pas été libérés, à se rapprocher de l’Inspecteur de la police pour faciliter leur identification », a-il demandé.
Sur un autre registre, il appelle les fonctionnaires de l’Etat à regagner leur poste de travail.
En effet, explique-t-il, depuis le début de la crise qui avait mis le pays dans une impasse politique, les activités fonctionnaient au ralenti. « Nous devons reconstruire le pays, c’est pourquoi nous invitons les gens à retourner au travail », fait-il comprendre.
Pour ce qui est du retour à Banjul du président Barrow qui séjourne à Dakar, Sallah indique qu’aucune date n’est arrêtée, pour le moment concédant tout de même, que le palais présidentiel doit être assaini avant le retour de Barrow. « Nous ne savons pas ce qui est à l’intérieur de la State House (palais) » confie M. Sallah. Si les partisans de Barrow refusent, pour le moment, de communiquer sur la date exacte de son retour, on nous apprend qu’à Banjul, son arrivée est activement préparée et ne veut rien négliger pour garantir sa sécurité. Ainsi, le Général François Ndiaye qui dirige les troupes de la Cedeao est arrivé hier, à Banjul. « Les choses peuvent aller très vite », renseigne une source.

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