Les émigrés jouent un rôle très important dans le développement économique du Sénégal. La preuve, une étude de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’ouest (Bceao) révèle que les transferts de fonds sont beaucoup plus importants que l’aide publique au développement. Les résultats ont aussi montré que la balance des paiements du Sénégal a fait un bond considérable, passant de 88,4 milliards F Cfa en 2008 à 129,4 milliards en 2010.
Si la balance des paiements reflète la situation économique d’un pays, on serait bien tenté de se demander ce qui est à l’origine des coupures intempestives de courant et de la fluctuation des prix des denrées de première nécessité au Sénégal. En effet, lors de la Journée de diffusion des Comptes extérieurs du Sénégal, les résultats de l’étude de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’ouest (Bceao) ont révélé que la balance des paiements du Sénégal est caractérisée par un solde global excédentaire. Ladite balance est passée de 88,4 milliards de F Cfa en 2008 à 96,5 milliards en 2009 et 129,4 milliards en 2010, sans oublier une estimation de 134 milliards de francs en 2011.
Le déficit commercial du Sénégal est aussi passé de 25,6% du Produit intérieur brut en 2008 à 15,9% en 2009. Ce qui fait dire au directeur national de la Bceao pour le Sénégal, Fatimatou Zahra Diop, que du point de vue de la tendance, il y a une évolution positive.
Dakar, Diourbel et Louga enregistrent l’essentiel des transferts de fonds des migrants
Pour ce qui est des transferts de fonds, ils dépassent par leur importance l’aide publique au développement. Les transferts reçus de l’étranger ont joué un rôle important dans la stabilité macroéconomique et sociale du pays. Leur incidence sur le compte de capital et leur relative stabilité ont permis d’atténuer la vulnérabilité de la position extérieure du Sénégal. Ils ont aussi joué un rôle important dans la réduction de la pauvreté et la stabilité sociale du pays, même s’ils peuvent creuser l’écart de revenus entre les ménages qui les reçoivent et les autres. Et les résultats d’études de montrer que l’essentiel des envois des migrants est enregistré par les régions de Dakar, Diourbel et Louga avec respectivement 57%, 28% et 15%.
Mariama Dianké DIEDHIOU
lasquotidien.info
