Lettre aux sénégalais (Par Seydou Kane)

Dans quarante-huit heures, notre pays va entamer la campagne électorale la plus importante depuis son accession à la souveraineté internationale. Ne vous y trompez pas, l’issue de ces joutes définira l’avenir de notre pays, et peut-être de l’Afrique de l’ouest francophone, pour les cinquante prochaines années. Après la génération des pères de l’indépendance, suivie de celle des soixante-huitards, une nouvelle race de politiciens, très souvent nés après les indépendances, monte au firmament de l’action politique. Trois choses caractérisent cette génération : la démystification du complexe de l’homme blanc, la conviction que notre destin est entre nos mains, l’amour de la patrie.
Une personne incarne ces trois vertus : Sonko! Il est dans l’histoire des nations, des personnes qui par la grâce du tout puissant, peuvent changer le destin d’un peuple. Pas qu’elles soient les plus intelligentes, les plus charismatiques ou les plus éduquées; juste parce que le Seigneur tout puissant a décidé de faire d’elles ce qu’elles sont, c’est-à-dire des êtres d’exception. Sonko est à la politique sénégalaise ce qu’un Youssou N’dour est à la musique. J’ai toujours dit et maintenu que Youssou Ndour n’est pas le chanteur sénégalais le plus talentueux. Ismael Lo a de loin une plus belle voix, sans parler des Touré Kunda si ce n’est Souleymane Faye. Mais Allah le tout puissant a décidé que ce sera Youssou Ndour le porte étendard de la musique sénégalaise. Point barre !
Les gens ont coutume de dire que les élections présidentielles représentent le Rendez-vous d’un homme avec son peuple, je vous dirais que le Rendez-vous du 24 février 2019 est celui d’un peuple avec son destin. Ne vous y trompez pas peuple du Sénégal, cette carte que vous mettrez dans l’urne au soir du 24 février, définira votre futur, celui de vos enfants et de vos petits-enfants. Parce que cela va sonner le glas de deux cents ans de colonialisme et presque soixante ans de néo-colonialisme. La Diaspora, qui, après Dieu est le soutien du Sénégal, l’a comprise et soutient en masse le candidat Sonko. Pourquoi ? Parce qu’elle a eu le privilège de sortir, de se frotter à ce qui se fait de mieux dans le monde, de se jauger au regard de l’homme blanc ou asiatique. Et elle a compris quelque chose : nous sommes CAPABLES.
Le Sénégal n’a pas le droit de rater le Rendez-vous du 24 février. Ils sont rares les hommes qui peuvent changer le destin d’un peuple, le cours de l’histoire. Les derniers en date s’appelaient Sankara ou Lumumba. Faites le calcul, c’est presque une fois tous les 30 ans. À l’ère de la révolution du numérique, c’est une éternité.
Voilà pourquoi je demande, aux politiciens, aux membres de la société civile, mais surtout à cette majorité silencieuse douillettement assise dans le confort de leur salon, de mettre leur carte dans la bonne urne; celle qui sera l’aube d’un jour nouveau et radieux pour le Sénégal et l’Afrique de l’ouest francophone. Je demande en particulier, au Président Abdoulaye Wade, de mettre l’appareil du PDS au service de Sonko. Sans condition! Ceci évitera un accouchement douloureux au soir du 24 février. C’est le dernier service qu’il puisse rendre au pays.
Seydou Kane
912 Pellerin Place
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Canadaz