Lettre Ouverte aux Natifs et Résidents de La Région de Thiès. Par Ousmane Drame NYC USA

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Lettre Ouverte aux Natifs et Résidents de La Région de Thiès.
Toutes les ressources sont disponibles pour faire de Thiès une région émergente.
Les Obstacles sont essentiellement liés : aux clans politiques et aux intellectuels travestis.
Par Ousmane Drame NYC USA

Emplacement géographique :
La région de Thiès est limitée au nord par la région de Louga, au Sud par la région de Fatick, à l’ouest par l’océan Atlantique et la région de Dakar et à l’est par celles de Diourbel et de Fatick. La région est logée au centre du cercle économique du pays et constitue un centre commercial et de communication.
Depuis l’époque coloniale, la ville de Thiès est le point de rencontre des lignes du chemin de fer Dakar Niger (DN) et le reste du Sénégal; la Capitale du Rail. La région est découpée en (12) Arrondissements, (15) commune et (3) départements qui sont M’bour, Thiès et Tivaouane. La superficie est de (6601) km2= (660 100) ha et la population estimée a (1442338) habitants.

La cohabitation : les populations vivent en parfaite harmonie dans le bon voisinage et les familles s’entendent et s’entre aident dans la modestie et le respect. Les chrétiens et les musulmans conjuguent leur quotidien et partagent une même culture de vie, se sont des cousins inséparables. Les jeunes malgré un taux de chômage très élevé l’espoir et l’appartenance religieuse demeure. Les regroupements féminins par l’assistance du micro financement font de grands progrès dans les familles et contribuent au développement de l’économie régionale. Les différents qui opposent les populations sont souvent d’origines politiques et l’absence d’intellectuels dans les organisations communautaires accentuent les divergences.

Religions : Les musulmans composent la majorité des populations à plus de 90%, mais cette communauté reste traditionnelle et manque d’organisation et de vision constructive; pas un seul poste de sante construit par la communauté musulmane et pas de bourses d’étude pour des recherches.
Le Prophète (paix et salut sur lui) dit : « Chercher la science est une obligation pour chaque musulman ». Il dit aussi : « les Anges étendent leurs ailes à celui qui cherche la science : par satisfaction de ce qu’il fait ». Et il dit : «Certes, Allah, et Ses anges, les habitants des cieux et de la terre, jusqu’à la fourmi dans sa tanière et jusqu’au poisson prient pour celui qui enseigne aux gens le bien ».
Pour leur fonctionnement les mosquées dépendent des élus locaux chasseurs de militants de l’aumône ou du Zakat .Les dahiras génèrent beaucoup d’argent destine aux cérémonies religieuses ou au seul marabout et sa famille. Partout dans les rues des grandes villes, les talibés trainent pieds nus sous la pluie ou sous le chaud soleil au seul bénéfice de leur maitre coranique.

La confrérie Tidjane est bien implantée dans la région, autour de Tivaouane, Pire et Thienaba. N’diassane est la citée sainte de la confrérie Khadria « Mame B, Kounta ». Ces villes spirituelles reçoivent des millions de pèlerins durant toute l’année suivant les Mawlouds, les prières du vendredi, les Ziares, et dahiras sectoriels. Le tourisme religieux doit étre un vecteur de développement de ces terres saintes mais toujours un manque de méthodes de savoirs et d’organisation bloquent les opportunités.

Les Catholiques : Dans le sud que l’on trouve des communautés catholiques. Popeguine est le lieu saint des catholiques du Sénégal. L’église catholique de la ville de Thiès fait un travail remarquable dans la région dans le domaine de l’éducation et de la santé . Malgré le peu de moyens et l’encombrement des imprévus, sans aucune discrimination elle soutient les populations. L’Eglise s’engage sur le traitement des maladies transmissibles qui tuent des milliers de personnes et à l’éducation de des enfants.

Je voudrais citer quelques ressources qui pourraient décoller la région sous peu de temps
.
Tourisme religieux domestique et international : La Royaume saoudien suffit comme exemple, sans le pétrole le Royaume pourrait réellement se développer par le support du tourisme religieux ; une terre sainte visitée par de millions de pèlerins durant toute l’année. La banque Islamique ne refuse jamais le financement de certains projets allant sur le bon sens du développement de l’Islam et des musulmans. L’OCI a pour rôle de développer les relations entre les musulmans et de les soutenir dans leurs projets de développement. Les Zakats des pays arabes pétroliers visent les citée islamiques en difficultés, seulement il faudrait des connaissances et du sérieux pour les décrocher et bien les gérer.

Touristique, culture et l’artisanat : Une association qui peut être une source de revenu aux populations, aux municipalités, aux communes et aux arrondissements. La Région est dotée de deux façades maritimes, l’une au nord avec la Grande-Côte abritant la zone maraîchère et fruitière des Niayes. Au sud avec la Petite-Côte, la zone touristique la plus fréquentée au Sénégal. M’Bour, toubab N’Dialaw, et Sali sont visites par de millions de touristes venant de partout dans le monde et de grands hôtels bordent les plages. Cependant les plages de Sendou, Nauto, Cayar et M’boro accueillent les familles de ces villes environnantes.

Les artisans de la région sont les meilleurs de l’Afrique de l’ouest, la chaussure ou la ceinture fait a N’Gaye Mekhe, le panier ou la poterie de Pire ou Celko, le sculpture ou le tableau d’art plastique du centre artisanal de Thiès et les colliers ou parures en or de la bijouterie des exemples qui intéressent le monde des collectionneurs.
La région regorge de talents tant sur le plan culturel qu’artistique.Thiès est connu comme la citée des œuvres théâtrales et artistiques du Sénégal.

Le centre artisanal de Thiès malgré l’inconscience des autorités, des promoteurs économiques et des intellectuels, les artisans tentent de s’organiser suivant leurs maigres moyens. Le village artisanal est composé de 55 cantines réparties dans 14 corps de métiers : Maroquinerie; Artiste peintre; Sculpture; Bijouterie; Cordonnerie; Couture; Menuiserie métallique; Tissage; Menuiserie ébénisterie; Sculpture sur calebasse; Tôlerie ; Mécanique auto; Coiffure; Electricité bâtiment.
Avec une volonté et un engagement sans faille et malgré le manque de considération des autorités, ces braves hommes tentent de relever le défi et de se faire un nom. Comme je dis souvent la responsabilité du système de management revient aux intellectuels et élus locaux. La chambre de commerce doit servir à la promotion industrielle, artisanale, des métiers et à la création d’emplois.

Education : Thiès est aussi un lieu favorable à l’éducation, surtout en ce moment ou Dakar fait le plein et la vie chère. Les embouteillages et la location sont les vrais problèmes des étudiants et des familles. Une autre occasion pour les promoteurs économique d’investir sur l’éducation, l’habitat et le transport. Beaucoup de ces travailleurs et étudiants souhaiteraient résider à Thiès moins d’une heure de voyage de la capitale du Sénégal.

Les réserves naturelles et productions: La Région de Thiès dans son sous sol regorge une potentialité économiques indiscutable, une source de richesses qui pourrait développer tout le Sénégal ; phosphate, turbe, carrières sans oublier les réserves naturelles de Alou Kagne. Durant ce 1/2 siècle, des milliers de bateaux de phosphate ont quitte la région pour des destinations inconnues; pas un seul centime aux populations victimes de la poussière.

La nourriture : La terre et la mer délivrent leurs promesses partout dans la région les récoltes des légumes, des fruits et le poisson en abondance. Les légumes proviennent de la zone des Niayes (Cayar / Nauto / M’boro) ; les tubercules Taïba N’Diaye, N’Domaure, Kerr N’Diomba. Tivaouane et Pouth la zone des mangues, de melons et d’oranges. Une bonne partie de ces récoltes et des quantités de poissons terminent dans les poubelles ou destinées à l’alimentation du bétail ; pas une seule unité de transformation ou d’entrepôt pour la conservation de ces produits.
La population locale crée des revenues selon leurs propres moyens, partout des « Banabana » parviennent pour leur ravitaillement en marchandise. Si l’Etat du Sénégal souhaite sortir complètement de la famine voila un secteur à développer. La région de Thiès à elle seule peut garantir une bonne partie de la nourriture du pays.

L’industrie minière: L’exploitation des phosphates en particulier constitue un des piliers de l’économie depuis l’indépendance du pays en 1960. Depuis plus d’un demi siècle le Sénégal exporte du phosphate brute, vers des pays industrialises. A partir de ce produit, ces rusés créent des unîtes de transformation et mettent leur peuple au travail au moment où les jeunes sénégalais périssent dans les souffrances du chômage. L’exploitation minière industrielle au Sénégal remonte à la période 1940 – 1950 avec l’ouverture de deux grandes mines de phosphate Taïba et Lam-Lam dans la région de Thiès.

Les Phosphates de Taïba, depuis 1975 la gestion est répartie à part égale entre l’Etat et des investisseurs étrangers. Il existe d’importantes réserves de phosphates alumino-calciques (environ 80 millions de tonnes) valorisables, par calcination, dans les filières engrais et alimentation animale. De Pallo : Comme celui de Taïba, ce phosphate s’est forme durant le Tertiaire, les roches-mères étant du phosphate de chaud et une argile riche en alumina.

Libre opinion : Les pays émergents ont tous opté la science et les règles de bonne gouvernance, les tricheries et les détournements n’existant pas. L’argent de la municipalité ou du Trésor appartient aux populations, vraiment, il est temps d’un retour à la nature d’un bon croyant musulman ou chrétien ou simplement d’un bon citoyen. Le vol et la corruption sont interdits dans toutes les sociétés modernes, nations civilisées ou religieuses ; dans certains pays le voleur risque ses mains ou même perdre sa vie.
Les intellectuels sont naturellement des hommes de solution, de par la science, ils éduquent, développent et crée des richesses pour les populations. J’aimerai que ceux de ma région reviennent à la réalité pour vraiment répondre aux besoins des populations et de la région. Je crois fermement qu’ils ont la capacité de développer la région. La politique n’est pas un métier, les politiciens mériteraient une révolution des mentalités en allant vers le bon sens éthique et la moralité.
Dans chaque situation des exceptions existent: Idrissa Seck aime bien la ville de Thiès mais à lui seul rien n’est possible. Yankhoba Diattara de même était bien déterminé à bien faire mais les rivalités et les jaloux détournent son ambition.
Helene Tine, Serigne Mansour Sy Jamil, Bocar Moussa Ba, Moussa Signaté, Tekhe Gaye, El Hadji Faye, Talla Sylla et le jeune Ibrahima Ba voila d’autres patriotes prêtent à tout pour le développement de leur région.
Les émigrés dans l’ensemble jouent un rôle remarquable dans l’assistance des familles. Ils ont beaucoup à faire aussi surtout de participer dans le développement économique de la région. En groupe ou organisation avec leurs expériences et ressources, ils peuvent apporter un soutien.
Professeur Serigne N’Diouk (Economiste généraliste Université d’State Island a New York) dans le calme et loin de la politique mène sa contribution ; avec des collaborateurs américains, ils soutiennent les artisanats de la région. Personnellement, j’ai des amis qui travaillent pour la NASA, des docteurs, des Professeurs d’Université, des ouvriers et même des ingénieurs financiers à Wall Street dont tout leur souhait est de retourner définitivement au pays natal mais la corruption, les mauvaises langues et les clans politiques ou intellectuels les découragent.

Je pense qu’il faudrait l’unité des intellectuels, politiciens, operateurs économiques, retraites, émigrés, universitaires, familles religieuses et organisations féminines des Assises pour le diagnostic global de la région et discuter sur un master plan ou une feuille de route qui nous mènera vers une solution définitive ou durable. Le gouvernement veut tout contrôler, il nomme même les directeurs des sociétés privées ; rien comme responsabilité ou même opinion des populations ou dirigeants locaux. Chaque région doit gérer l’orientation et l’exploitation de ses propres ressources sans d’être agresser par les gouvernements politiciens en tenant comptes des taxes à payer à l’Etat du Sénégal ; comme cela se passe aux Etats Unis.

Bon entendement, prêt pour la révolution des Mentalités et la refondation de la Région de Thiès
Vive l’Unité Fédérale et Révolutionnaire des Etats d’Afrique.
Ousmane Drame NYC USA.
[email protected]

5 Commentaires

  1. Contribution remarquable. Etant un ressortissant de cette ville je salue l’effort de l’auteur de faire un diagnostique de la situation, tout en nous galvanisant. YES, WE CAN DO and THIES CAN DO IT.

    Mais il faut reconnaitre que avec l’architecture de nos institutions, seule une volonte manifeste du pouvoir central peut traduire ces nobles intentions en politique concrete qui mobilisera la totalite des fils de Thies.

    Il faut un symbiose entre les politiques et les personnes ressources de la societe pour travailler sur ce vaste. Voila un premier obstacle a resoudre puisque les politiques sont tres jaloux de leur hegemonie sur les populations. Etre celebre, populaire et se comporter comme celui ki a les solutions des difficultes des population appartiennent aux politiciens. C’est leur chasse gardee. Et tout personne expert voulant apporter sa contribution a la resolution des difficultes doit le faire sous le patronnage des politiciens. Sinon le conflit est ouvert au detriment des population.

    Creons un cadre sain, efficace, dynamique, rassembleur pour reflechir et gerer la cite. Mettons en place un cadre virtuel online pour tous les experts enfants de Thies eparpilles a travers le monde. Un autre cadre pour les residents au pays. Ensuite faisons une jonction avec les politiques, mettre en place des groupes de reflexions, selectionner un petit nombre de domaines a resoudre les difficultes. Aller trouver les financements et commencer le travail.

    Il y a de la matiere.

  2. Vraiment, C. triste pas du tout sérieux. Une région qui peut nourrir tout un pays sabotée par ses propres fils. Cette analyse m’a donne encore du courage et de l’espoir. L’Etat doit arrêter de détourner les ressources des régions pour ses propres politiques ; domaine nationale ou tricherie. Les Mines de Thiès devraient être sous le contrôle de la région, pas 100/100 l’Etat du Sénégal ; Ousmane à bien raison les thiessois devraient participer a la gestion. Ns thiessois donnons-nous la main pour au moins garantir le future de nos petits fils. Arrêtons les politiques politiciennes qui ns divisent et travaillons en coordination. Nous avons tout pour développer notre Région..
    Merci Ousmane. Personnellement, j’ai repris du courage et espoir.
    .

  3. D’accord avec le frère Ousmane. Il faut des assises, hors de toute considération politicienne. La région a une carte à jouer et Dieu sait que Thiès compte des filles et des fils très courageux, travailleurs et amoureux de leur région. Du courage, Ousmane. Nous sommes à l’écoute et prêts à soutenir toute initiative non politicienne.

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