L’heure de vérité pour Macky – Par Oumou Wane

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Des éditorialistes unijambistes s’emploient à expliquer au Président Macky Sall qu’il n’a pas perdu les élections locales du 29 juin. Qu’il est toujours le plus beau, le plus fort et le plus invincible. Non Monsieur le Président, ce n’est pas vrai. Vous n’êtes plus le plus beau, ni le plus fort, ni le plus invincible. Vos adversaires d’hier et de demain ont gagné le suffrage des citoyens et vos représentants sur le terrain ont été battus. S’ils l’ont été, c’est bien parce que vos compatriotes ne sont pas contents de vous. Ils veulent davantage de tout et plus vite… Bien sûr, il y a des particularités sur le terrain mais dans l’ensemble, vos soldats ont été sanctionnés parce qu’au-delà de leurs épaules c’est votre image que l’on voit. Et c’est à vous que le message est adressé.

Il y a plus deux ans, une majorité écrasante de sénégalais vous portait à la magistrature suprême. Depuis, de couacs en couacs, de maladresses en maladresses, de difficultés en difficultés, le fil de l’amour s’est rompu. Les jeunes ne vous reconnaissent plus avec ces vieux que vous nous imposez tous les jours et qui se permettent même de faire des coups bas à leurs compagnons pour vous plaire. Que dis-je, pour continuer à vous enfoncer… Cachez nous vos vieux donc !
Vous dites, quiconque perd les élections sera viré. Ah bon ? Ont-ils été nommés pour gagner des élections ? Nous qui pensions qu’ils l’étaient pour travailler à développer notre pays ? Ce faisant, ils ont tous déserté leurs bureaux pour se jeter dans l’arène politique comme si leur vie ne dépendait que de cela. Des semaines que l’ont court après un document, une signature…et personne.
Désormais, vous avez trois ans pour reprendre la main si ce n’est trop tard. Je ne suis pas conseillère mais je vois bien que vous êtes cerné de toutes parts et que vous devez vous sortir de là sinon les trois prochaines années vont être longues pour nous tous.

Alors essayons ces quelques suggestions suivantes :

D’abord prendre le temps de la réflexion et bien analyser ce qui vous arrive.
Ne vous faites plus conseiller. Suffisez-vous à vous même et faites confiance à votre miroir. Ainsi personne ne pourra vous berner.
Ne virez pas tous vos soldats qui ont perdu, certains sont vos compagnons d’hier. Si vous le faites, ils iront ailleurs et votre jeune parti mourra. Car même s’ils ont perdu, ils ont des militants. Donc d’autres se feraient un plaisir de les récupérer. A quelques exceptions près car certains, personne ne veut d’eux !
Sortez de cette coalition qui n’a plus aucun sens et prenez votre destin en main. Vous n’êtes pas seul, le peuple est reconnaissant lorsque l’on s’occupe de lui. C’est cela la recette de Khalifa Sall et de Aissata Tall Sall. Ils ont été rejetés, ils ont essuyé des coups bas de votre coalition mais sont revenus par la grande porte du peuple.
Ne pensez pas à un second mandat, pensez à réussir celui-ci, c’est le meilleur moyen d’en avoir un second.
Réalisez le PSE très vite pour donner à notre pays un autre visage.
Soyez transparent avec les sénégalais, ne faites pas de manœuvres, faites les réformes sur les institutions, tenez parole car ils voient tout, comprennent tout et vous attendront au tournant.
Dites à vos ouailles, d’être moins arrogants et plus discrets.
Débarrassez-vous du folklore.
Enfin, éduquez votre parti et inculquez à vos compagnons le sens de l’amour, qu’ils cessent leurs bagarres, on déteste ce genre de spectacles d’un autre âge.

C’est naïf peut-être tous ces petits conseils mais j’imagine bien qu’au fond du bocal dans lequel vous vous êtes mis, vous ne bouderez pas une petite béquille lucide. Sans analyses pédantes et circonvolutions stériles de conseillers. Le message du peuple est assez clair.

Oumou Wane
Présidente africa7

5 Commentaires

  1. Il y a juste que c’est la presse des 100 qui tente, encore, de tirer la couverture sur Macky. « Il avait averti » ????. « Il leur a demandé de céder la place s’ils ne sont pas sûrs de gagner ». Ceci est juste l’inverse de la vérité. L’APR a abordé le problème de coalition (dans BBY) avec la stratégie d’en faire la voie qui permettra l’implantation du parti. Macky a eu la présidence sans que son parti ne s’implante à la base. Et Macky a voulu que l’APR puisse s’implanter à la base à l’occasion des élections locales, et en utilisant les partenaires de Benno pour faciliter cette implantation. Sur la totalité du Sénégal, l’APR a fixé comme conditions à l’unité dans Benno de diriger la liste ou d’être majoritaire dans celle-ci. Si le maire ou le président de collectivité, qui était sur place et qui est partenaire dans Benno, ne veut pas ceder la tête de liste, alors l’APR partira seul ou avec d’autres, mais toujours en dirigeant la liste. Si l’APR a combattu ses partenaires de Benno à Podor, Kaffrine, Dakar, Guédiawaye (Gakou a cédé à la pression)… Le principe de Macky a partout été le même: « On continue d’être partenaires si et seulement si je dirige. Sinon, je te combat. » C’est Macky qui a imposé Mimi, à Grand Yoff. C’est Macky qui a convaincu Adama Faye de se réconcilier avec Mimi. Il ne leur a pas demandé de soutenir Khalifa. C’est lui qui a imposé Adama Faye à St Louis contre son partenaire Bamba Dièye.
    Si la stratégie de Macky avait réussi, la presse des 100 aurait applaudi. Mais qu’elle échoue, on veut faire porter le chapeau aux candidats (la plupart, malgré eux).
    C’est Macky qui vient d’échouer lamentablement. Mais, le peuple vote et la presse fabrique un sens au vote.

  2. La politique politicienne, en s’attachant à un autre parti que celui d’Allah est interdite, car le Seigneur de l’univers nous l’interdit lorsqu’Il dit (traduction rapprochée) : « Revenez repentants vers Lui. Craignez-Le, accomplissez la prière et ne faites pas partie des polythéistes, parmi ceux qui ont divisé leur religion et sont devenus des sectes, chaque parti se réjouissant de ce qu’il détenait. » (Ar-Rûm, v.31-32).
    La politique politicienne est donc interdite, les musulmans n’ont pas le droit de se diviser en groupes et partis, mais est-ce pour autant qu’ils ne font pas de politique ?
    Car séparer la religion de la politique signifie que le gouverneur peut faire ce qu’il veut dans ce qu’il pense être bon pour le pays, que cela soit conforme à la Loi d’Allah ou non, et même si cela concerne la religion. Car séparer signifie faire la différence entre deux choses. Ainsi le gouverneur voit ce qu’il pense être bon, même si cela est contraire à la Loi d’Allah. Et nul doute que cela est faux et est une erreur, car la religion est la politique et que la politique fait partie de la religion. Mais ce que nous visons par la politique est la politique équitable et non la politique injuste. Pour arguments de ce que j’avance, le fait que l’islam soit venu pour rectifier les relations entre les gens et leur Seigneur, mais aussi entre les gens et les serviteurs d’Allah. Allah s’est accordé des droits, de même qu’Il en a accordé à Ses serviteurs : les parents, les proches, les épouses, et l’ensemble des musulmans, voire même les non musulmans à qui Allah a accordé un droit connu des hommes de science. De même qu’Il a légiféré pour la guerre et la paix des moyens et des conditions, ainsi que des peines liées aux différents crimes, certaines sont arrêtées et d’autres dépendent de la décision du gouverneur. Et bien d’autres choses encore qui montrent que l’islam est entièrement politique. Le mot politique (Siyâsah) vient de Sâ’is (le palefrenier) qui désigne celui qui s’occupe des bêtes, leur donnant ce dont elles ont besoin et les protégeant de ce qui leur cause du tort. C’est cela la politique et celui qui médite sur le sens de la religion verra que c’est ce sens qui en émerge. Allah légifère à Ses serviteurs des moyens sans lesquels ils ne peuvent vivre et Il leur interdit ce qui pervertira leur situation collective ou individuelle. Et nous pensons que toute personne séparant la politique de la religion, et fondant la politique sur ses avis personnels et ses passions, sa politique sera perverse, et elle causera plus de tort qu’elle n’amènera de bien. Et si de son point de vue limité, elle améliore une chose, elle en pervertit de multiples autres. Cela apparaît lorsqu’on médite sur tous ces pays qui ont fondé leur politique sur leurs avis et passions, et qui se sont éloignés de la religion de l’islam. Celui qui médite sur cela verra que ces politiques sont perverties en totalité ou en majeure partie, et si elles améliorent une chose, elles en pervertissent beaucoup d’autres. C’est pour cela que nous disons qu’il est faux de séparer la religion de la politique, et qu’il est obligatoire à toute personne voulant se rectifier, elle et d’autres, de n’agir avec personne si ce n’est par ce qui est conforme à la religion de l’islam. Les musulmans sont donc plus « politiques » que tout autre, dans le sens où ils ne cessent d’agir avec les autres en appliquant la Loi d’Allah. De cette manière, ils prennent pleinement part à la vie sociale en adorant leur Seigneur, partageant la vie de la communauté, en travaillant, en appliquant la Loi d’Allah dans leurs rapports avec les gens, qu’ils soient musulmans, juifs, chrétiens, ou autre croyance. Leur engagement politique est donc des plus forts : ils soutiennent le parti d’Allah, et aucun autre. La voie est donc claire et elle a été tracée par le Prophète (salallahu’ alayhi wasalam), ses Compagnons et tous ceux qui les ont suivis dans le bien. Très loin de la logique commerciale et mensongère des partis des hommes. La politique des musulmans commence par la rectification de sa personne et du rapport que l’on entretien avec son Seigneur pour la bonne et simple raison que « celui qui n’a pas une chose ne peut la donner ». Les savants disent : « Respecte la Loi d’Allah en toi, et Allah la fera respecter au-dehors ».
    Cet effort personnel se conjugue avec une intention particulière portée aux proches (traduction rapprochée) : « Ô vous les croyants ! Préservez-vous ainsi que vos familles d’un Feu dont le combustible sera les gens et les pierres ! » (At-Tahrîm, v.6). C’est de cette manière que s’organise la politique du musulman, de proche en proche, une politique du quotidien, de proximité, emprunte de sagesse, de douceur et d’actes effectifs, et non de simples paroles. Allah dit (traduction rapprochée) : « Ceci car Allah ne change pas un bienfait qu’Il a accordé à un peuple avant que celui-ci change ce qui est en lui-même. Et Allah entend et sait tout. » (Al-Anfâl, v.53)

  3. cette dame on l’aime ou on ne l’aime pas…faut reconnaitre qu’elle a de la suite dans les idées et qu’elle assume et assure…je me suis détourné du maky c’est surtout à cause de ses nominations…la cata quoi alors qu’à ce niveau il faut choisir les meilleurs pas des aboyeurs…Lamine Diack a fait une bonne sortie sur 2S…faudra également que le maky en prenne compte s’il ne veut pas mourir…aucun parti ne peut gagner les élections tout seul…

  4. l’auteur de cet article a oublié dans ses analyses et conseils une chose très importance que tout le monde semble éviter: la rançon de la trahison et de l’hypocrisie.Ce président n’ira pas loin car toute sa stratégie est bâtie sur du mensonge.les gens pensaient qu’il allait dérouler rapidement son plan car il avait affirmait qu’après avoir parcouru tous les département du pays , il avait dressé des fiches qui identifiaient tous les problèmes du pays. Après son élection il s’est mis à commander des projets et des programmes parfois à coup de milliards ( pour des navets).Aucune des propositions n’a fait l’objet d’un consencus.macky dou déme. Un chose est cependant sur, il payera tous ses crimes , comme tous ceux qui ont comploté contre Wade (Sarkozy n’échappera pas); Bamba Dièye doit faire son méa culpa en ayant reconnu les travers du nouveau régimes. A suivant, la justice divine est en marche.

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