Libres paroles: Journaliste ou baana baana de la presse ? par Moustapha Mbaye

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Qui est journaliste ? Cette question habite le citoyen lambda depuis quelques années. Scandales sur scandales, ils occupent tristement le devant de la scène. Si ce n’est pas des groupes de presse qui se regardent en chiens de faïence, les pseudos journalistes sans éthique ni déontologie prêchent le faux au vu et au su du patron de presse qui encourage le baana baana et minimise le vertueux journaliste. Comme dans tous les domaines, il y a toujours des brebis galeuses. Mais si ces dernières sont au-dessus du panier ou les meilleurs sont à la traine, il y a de quoi à s’inquiéter. Cet amer constat perdure parce que les patrons de presse sont obsédés par l’aspect mercantile : ce qui importe, c’est le service commercial ; comment faire pour gagner plus de publicités ? Dans cette recherche effrénée de profit, le journaliste devient un baana baana de la presse sans s’en rendre compte. Il devient «un nouveau chien de garde» comme disait Serge Halimi, il est le griot des temps modernes et particulièrement du boss. Quand un professionnel, orthodoxe rappelle les fondements du métier, les canons des critiques les plus acerbes sont orientés sur lui. Pourtant, il est tout simplement meurtri du comportement de ses CON-Freres qui pervertissent ce noble métier. On ne demande pas au journaliste de ne pas frayer avec les politiques, mais de bien définir la relation pour ne pas troquer sa plume en vu de rester crédible. En outre, recadrer le rapport employé-employeur autrement dit savoir qu’on n’est pas tenu d’être le lieutenant du patron parce qu’il arrondit vos fins du mois. Ce qu’il vous donne n’est pas de l’aumône, il vous rémunère pour un travail effectué, alors pourquoi lui tresser des lauriers à la longueur de la journée ? Certains hommes d’affaires passent par ce baana baana de la presse pour se faire une popularité. Il fait la promotion des personnes qui ont accepté de mettre quelque chose sur la table. Au demeurant, nos éminents journalistes aux belles plumes accrochées sur l’éthique et la déontologie doivent servir de modèle à la nouvelle vague de journalistes alimentaires afin qu’ils se perfectionnent car certaines fautes ne sont pas dignes d’un journaliste. Alors au lieu de passer tout son temps à quémander ou à vitupérer, fais des recherches ou des enquêtes qui élargissent ton éventail de connaissance pour que dans l’avenir votre nom figure dans le panthéon des élites de ce corps. Celui qui prostitue sa plume ou son micro peut vivre comme son roi, mais demain lorsque ses enfants liront ses vices, il ne sera plus là pour la réplique.

2 Commentaires

  1. c’est plus que des baana baana et ils nous coutent trop chere sur le plan de la reflexion . On devient une nation informel et de fait divers . Tout ça a cause d’un groupe de presse qui a introduit cette façon de faire dans un milieu qui avait de grand intelectuels de grand penseurs mais avec leur arrivee et facon de faire ils ont noyê tout le monde .
    Regardez cette chaine il organise des debats dont ils n’ont que des connaissances superficielles les gens interviennent et ils selectionnent tout temps les interventions ( saanni kheere )
    ce qui que c’est une telle saanni kheere
    ou est le professionnalisme si ce n’est du laammignisme

  2. Deeg naa deugg! Je demande aux journalistes qui le peuvent de ne pas dormir sur leurs lauriers, de se perfectionner et de se cultiver aussi. je suis étonné que certains ne puissent même pas prononcer correctement des mots de la langue française qu’ils utilisent à la radio et à l’écran. Chapeau à Babacar Fall et Cheikh A. T. Diop, ils ont de la culture générale, ce qui n’est pas de trop pour quelqu’un qui doit capter l’attention de l »auditoire et des spectateurs

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