Au lendemain du séjour en Mauritanie du Coordonnateur du Parti démocratique sénégalais (Pds), Oumar Sarr, et de son retour triomphal, narguant les autorités qui l’avaient interdit de sortir du territoire national, le sort de Codé Mbengue était scellé. Ce jour, rapporte l’Observateur, après la déclaration d’Oumar Sarr face à la presse, devant la salle de débarquement de l’aéroport, un compte rendu oral avait été fait aux autorités.
Ensuite, un rapport écrit est présenté au ministère de l’Intérieur avec la présentation de la chaine de responsabilités. Devant les défaillances notées, le ministre de l’Intérieur, le Général Pathé Seck, propose au chef de l’Etat le limogeage de Codé Mbengue et le remplacement du Directeur de la police de l’Air et des Frontières, le Commissaire Mamadou Thiandoum.
Les policiers qui étaient en faction à l’aéroport, au moment de l’arrivée d’Oumar Sarr sont, eux, automatiquement relevés. Le chef de l’Etat approuve les propositions de son ministre. Mais le choix du remplaçant de Codé Mbengue à la tête de Dgpn retarde le processus. Dans son document, le Général Pathé Seck avait proposé trois profils : son conseiller technique Abdou Diop, le Directeur de la surveillance du territoire (Dst) Omar Maal et le Directeur de l’automatisation du fichier (Daf), Ibrahima Diallo. Ce dernier est en pôle position car bénéficiant du soutien de deux membres influents du Conseil de sécurité du Palais qui sont, par ailleurs, ses amis.
Mais il traîne des casseroles. Avant même que les propositions de Pathé Seck ne soient entérinées, une fuite a lieu et le nom d’ Ibrahima Diallo est étalé sur la place publique. Sensible aux commentaires et aux sons discordants au niveau de la police, le président de la République retire son décret qu’il avait déjà signé et fait enlever le nom d’Ibrahima Diallo dans le communiqué du Conseil des ministres qui était en train d’être rédigé.
Plus tard, le même communiqué, publié sans la décision de défenestration de Codé Mbengue, sera repris, mais avec la nomination du commissaire Abdoulaye Niang comme Directeur général de la police nationale.
